samedi 6 avril 2013

Christian Estrosi et l'instrumentalisation du vote pied-noir (suite)

En mars dernier je publiais sur ce site un article intitulé "Christian Estrosi, le vote pied-noir et la tentation communautariste" qui a suscité de nombreuses réactions et a provoqué un débat constructif sur l'hégémonie réelle ou supposée d'un vote pied-noir à Nice.
Christian Estrosi, maire de Nice, vient de franchir un pas supplémentaire dans l'instrumentalisation du vote pied-noir en inaugurant (avec les deniers des contribuables niçois) une plaque commémorative aux victimes tuées après le 19 mars et en annonçant le lancement d'une pétition contre la loi du 6 décembre 2012 instaurant le 19 mars comme "journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc".
Pour mémoire, Christian Estrosi avait refusé d'appliquer la loi et d'organiser une commémoration le 19 mars à Nice. Ne lui en déplaise, la loi a bien été appliquée et la commémoration a eu lieu, organisée par le Préfet.
Je précise qu'il n'est pas ici question de contester les drames survenus après le 19 mars ni de prétendre que les accords d'Evian marquent la fin réelle du conflit. Cela relève du travail des historiens et il leur revient de trancher ces questions.