samedi 18 octobre 2014

En débat avec la responsable des "Jeunes Pop 06", entre jeunesse et conservatisme politique

Nicolas Galup (Azur TV) et Olivier Biscaye (Nice Matin) m'ont invité à débattre avec Marine Brenier, conseillère municipale UMP, adjointe au Maire de Nice et responsable des "Jeunes Pop 06". Au menu du "Forum Azur TV - Nice Matin", le renouvellement des idées et la place des jeunes en politique.
Cet échange, même bref, m'a permis de me confronter à la vision "Jeune Pop 06" de la politique et de la société. Marine Brenier, dans la parfaite ligne de son parti, vante les mérite de Christian Estrosi, leader charismatique dont l'action locale l'a poussée à s'engager en politique. Elle défend le retour de Nicolas Sarkozy envers et contre tout. Elle incarne parfaitement l'univers mental de cette jeune droite azuréenne. Expression claire, partition récitée sans accroc, débat courtois et... conservatisme politique.
Durant l'échange, j'ai tenté d'aborder un premier facteur de renouvellement en politique : le non-cumul des mandats dans le temps, expliquant qu'un mandat d'élu n'était pas une rente à vie et que les élus devaient être plus représentatifs de la société.
Et là, réaction simple : les jeunes pop 06 défendent et légitiment non seulement le cumul des mandats mais aussi le cumul des mandats dans le temps car ils ont "la chance d'avoir des élus de qualité".

vendredi 10 octobre 2014

Quand le FN niçois parle de "totalitarisme socialiste"

Twitter est parfois le lieu d'échanges politiques surprenants, voire désolants.
Suite à la polémique stérile à l'Assemblée Nationale où Sandrine Mazetier a infligé une mesure disciplinaire à un élu UMP, Julien Aubert, qui s'obstinait à la nommer "Madame Le Président", Gael Nofri, conseiller municipal et métropolitain FN de Nice a publié le tweet suivant :

Devant l'énormité du propos je l'interpelle et lui demande s'il maintient le terme de "totalitarisme" pour parler du socialisme. La réponse ne se fait pas attendre :

jeudi 9 octobre 2014

Nice : halte à la surenchère populiste sur le Djihad !

La droite niçoise semble avoir perdu sa boussole républicaine. La politique extérieure de la France et la lutte contre le terrorisme avaient jusqu'à présent échappé aux querelles politiciennes en donnant lieu à une union nationale salutaire.
Le départ de nos jeunes pour le Djihad est un phénomène complexe, aux causes multiples, qu'il faut analyser dans le calme et face auquel il faut prendre toutes les mesures adéquates, sans complaisance aucune. La recrudescence de ce phénomène appelle à une gravité et à un esprit de responsabilité de chacun des décideurs publics. Le débat peut et doit avoir lieu mais dans un cadre républicain, sans exacerbation des ressentiments et sans dénigrement, mise à l'index ou accusation péremptoire.
Christian Estrosi, député maire de Nice, a publié une tribune sur Facebook et a convoqué, hier, une conférence de presse accusant le gouvernement de laxisme face à la montée du terrorisme. Le ton volontairement polémique, "Djihad : j'accuse", et le visuel anxiogène ajoutent au propos une dimension populiste, à visées électoralistes évidentes. Sa publication sur Facebook a donné lieu, en un jour, à 2432 "likes", 679 partages et 389 commentaires.

mardi 7 octobre 2014

L'entreprise, le business et les opposants imaginaires de Manuel Valls

En l'espace de quelques semaines Manuel Valls a développé une stratégie de communication déconcertante autour du thème de l'entreprise. Tout d'abord en français, devant le MEDEF par un retentissant "j'aime l'entreprise", puis en allemand lors de son déplacement outre Rhin et, enfin, en anglais, par un "my Government is Pro Business"  à la City de Londres.

En l'espace de quelques semaines Manuel Valls a développé une stratégie de communication déconcertante autour du thème de l'entreprise. Tout d'abord en français, devant le MEDEF par un retentissant "j'aime l'entreprise", puis en allemand lors de son déplacement outre Rhin et, enfin, en anglais, par un "my Government is Pro Business"  à la City de Londres.
Cette communication primo ministérielle appelle au moins trois commentaires :
1. Sortir du pathos
Le premier motif d'étonnement vient du champs lexical choisi, celui de l'affect, du sentiment. Lorsque l'on décide et met en oeuvre une politique économique on n'a pas à aimer ou non l'entreprise, mais à soutenir durablement et efficacement l'entreprenariat. La thématique du "j'aime" ou du "je n'aime pas" renvoie à l'acte arbitraire d'aimer telle ou telle chose, au fait du Prince et non à un choix de raison.
On est en droit d'espérer que le choix de verser 41 milliards d'euros aux entreprises relève d'autre chose que des goûts et des couleurs de Manuel Valls...
Rien ne semble donc expliquer ce choix communicationnel hormis, peut être, la référence implicite à la phrase malheureuse de François Hollande, qu'il viendrait corriger, "je n'aime pas les riches".

lundi 6 octobre 2014

Monsieur Valls, il y a urgence pour les ménages !

Manuel Valls a déclaré aujourd'hui 6 octobre 2014, à Londres, que s'il fallait, en France, baisser les impôts sur les ménages, il fallait d'abord baisser ceux qui pèsent sur les entreprises... "question de priorités", me direz-vous.
Mais, de retour de la première université d'automne d'Arnaud Montebourg, à Laudun-L'Ardoise, je garde en mémoire l'analyse éclairante de Mathieu Plane, économiste à l'Observatoire Français des Conjonctures Economiques, et notamment le graphique présenté sur la baisse constante et significative du pouvoir d'achat des ménages depuis 2010 : 

 © Mathieu Plane© Mathieu Plane
 En un mot : Monsieur Valls, si vous n'écoutez pas ce que vous disent les Français, si vous restez sourd aux alertes des associations qui vous disent que nous sommes confrontés à une crise sociale majeure en France, regardez cet indicateur : il y a urgence pour le ménages !