vendredi 20 février 2015

Aéroport de Nice : la démocratie participative détournée

Le 19 février 2015 restera à Nice comme un tournant, un pallier important franchi dans la vie démocratique locale, mais un pallier négatif.
Le Maire de Nice a organisé une consultation publique sur la privatisation de l'aéroport de Nice prévue à l'article 49 de la loi Macron.
Le résultat du vote est sans appel : 97,5% des votants ont dit "non" à cette privatisation.
Ce résultat n'est pas surprenant. Si nous sommes nombreux, et pour des raisons souvent différentes, à nous opposer à la loi Macron, l'ensemble de la classe politique locale s'est prononcée contre cette privatisation, au sein du conseil municipal comme en dehors. Les électeurs se rendent bien compte que brader un équipement public bénéficiaire aux actionnaires privés est, après la privatisation des autoroutes, une nouvelle absurdité.
Mais plus inquiétant est le taux record d'abstention : 83,3 % ! Doit on tenir compte d'un vote lorsque l'abstention dépasse les 80% ? La question se pose.

vendredi 13 février 2015

Aéroport de Nice : entre Macron et Estrosi, on n'est vraiment pas verni !

La privatisation de l'aéroport de Nice a été votée hier à l'Assemblée Nationale sous l'impulsion d'un gouvernement dit de gauche. La marche des privatisations a repris de plus belle sous une gauche renonçant à ses valeurs et à sa ligne économique. Capitulation ou conversion à un capitalisme socialiste, la loi Macron est un condensé de libéralisme appliqué dont la privatisation de l'aéroport de Nice est l'un des nombreux dégâts collatéraux. 
Camarades socialistes azuréens, vous qui êtes cette fois-ci directement concernés, comprenez-vous désormais pourquoi nous portons le fer contre la politique menée par ce gouvernement, nous, socialistes qui n'avons renoncé ni à nos engagements ni à nos valeurs ?
Face à la privatisation de l'aéroport de Nice, Christian Estrosi tente de se poser en défenseur d'une souveraineté économique locale en réalité perdue depuis longtemps. Lui qui, appartenant à des gouvernements libéraux, n'a fait que participer à ce long processus de captation des biens et équipements publics par les grands groupes privés ; lui qui a voté en 2005, précisément, une loi permettant l'ouverture du capital de l'aéroport de Paris ; lui qui, Président du Conseil Général des Alpes-Maritimes puis Maire de Nice et Président de la Métropole Nice Côte d'Azur n'a rien fait pour lutter contre le règne de l'argent roi sur la Côte d'Azur, et qui, bien au contraire, l'a facilité et amplifié. 

lundi 9 février 2015

Combien coûte la campagne du "Non" à la privatisation de l'aéroport de Nice ?

Christian Estrosi a choisi de consulter la population niçoise sur la privatisation possible de l'aéroport de Nice prévue par la loi Macron, actuellement en débat à l'Assemblée Nationale.
Ce choix peut surprendre pour au moins quatre raisons :
- Christian Estrosi a voté une loi en 2005 permettant l'ouverture du capital des aéroports, à la suite de quoi, en 2008, l'aéroport de Nice a perdu son statut d'établissement public.
- Alors que son opposition le lui réclamait, le Maire de Nice s'est refusé à organiser une consultation populaire sur le passage en souterrain de la ligne 2 du tramway et s'était alors montré peu favorable aux referendum locaux.
- L'ensemble des partis politiques siégeant au conseil municipal s'est prononcé contre la privatisation de l'aéroport. Il n'y a donc aucune opposition locale sur le sujet et la consultation ne servira pas à départager deux camps opposés.
- Ce n'est pas la Ville de Nice qui est actuellement actionnaire de l'aéroport mais la Métropole Nice Côte d'Azur. La logique voudrait que la consultation populaire soit métropolitaine et non communale.
Quand bien même nous sommes opposés à la privatisation de l'aéroport de Nice, quand bien même nous sommes par principe favorables à la consultation populaire locale, nous sommes en droit de nous interroger sur la pertinence de celle-ci, notamment au regard de son coût, annoncé à 100 000 € en Conseil Municipal.
Cette somme, si elle englobe la tenue des bureaux de vote et les envois des documents "papier" aux électeur, ne peut permettre de financer la campagne d'affichage massive déployée dans la ville :
  
Deux questions se posent alors :
- Combien coûte aux contribuables niçois la campagne publicitaire du "non" à la privatisation de l'aéroport de Nice ?
- Est-ce à la collectivité organisatrice de la consultation de dire aux citoyens ce qu'ils doivent voter ?
Deux questions auxquelles la consultation publique du 19 février ne permettra pas de répondre...

mardi 3 février 2015

Législatives dans le Doubs : premiers enseignements

Deux premiers enseignements peuvent être tirés du 1er tour de la législative partielle dans le Doubs :
1. Le Front National progresse uniquement parce que les autres partis perdent plus de voix que lui. 
Avec 8 382 voix en 2015, le FN fait moins qu'en 2012 (9 605 voix) et retrouve quasiment son score de 2002 (8 523 voix). 
Conclusion : la force du FN réside avant tout dans notre propre faiblesse. Commençons par être fort, incarnons à nouveau l'avenir et le FN reculera. Comment ? En étant fiers de vos valeurs et en arrêtant de transiger avec notre socialisme.
En effet, la dernière fois que nous avons su parler aux électeurs, c'était en 2012, avant de renoncer à nos engagements de campagne. Retrouvons l'esprit du Bourget, arrêtons de céder à la dérive libérale et nous serons plus fort que le FN. Mais pour cela, il faudra passer de l'incantation aux actes, combattre réellement le monde de la finance et œuvrer efficacement pour la justice sociale.