samedi 24 février 2018

Soit le Préfet Leclerc accepte de respecter la loi, soit il doit être remplacé

 Communiqué de presse de l'association Tous Citoyens ! : 

"Soit le Préfet Leclerc accepte de respecter la loi, soit il doit être remplacé"

Le Préfet des Alpes-Maritimes vient d'être condamné pour la 4ème fois pour des pratiques illégales envers les migrants.

Le 31 mars 2017, le Tribunal Administratif reconnaît que le Préfet Leclerc a porté atteinte au droit d'asile en refusant l'enregistrement de la demande d'asile d'une famille érythréenne.

Le 4 septembre 2017, le Tribunal Administratif constate que renvoyer trois soudanais en Italie sans qu'ils aient pu faire valoir leur droit à l'asile en France porte une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté fondamentale qu'est le droit d'asile.

Le 22 janvier 2018, le Préfet Leclerc est condamné pour la reconduction à la frontière italienne d'un enfant de 12 ans, sans aide ni assistance et porte atteinte à la protection de l'enfance !

Le 23 février 2018, le Préfet Leclerc est condamné pour la reconduction à la frontière italienne d'une vingtaine de jeunes mineurs isolés alors que tout mineur sans parent ni tuteur légal est de droit considéré vulnérable et doit bénéficier de la protection de l'enfance.

Ces manquements au droit répétés, et réitérés malgré les multiples rappels à l'ordre par le Tribunal, mènent notre département dans une impasse :

- Comment le représentant de l'État, censé être garant de l'ordre public, peut être lui-même un multirécidiviste notoire ? 

- Est-il encore légitime à incarner l'État de droit ? 

- Combien faudra-t-il de condamnations et, au-delà de cela, de vies brisées, pour que le Préfet applique la loi de la République ?

- Doit-on laisser la France, pays des Droits de l'Homme, bafouer les libertés fondamentales dans notre département ?

Il ne s'agit pas d'une question de personne mais du discrédit porté sur l'action des pouvoirs publics. 

Il n'y a désormais qu'une seule alternative : soit le Préfet Georges-François Leclerc accepte de respecter la loi, soit il doit être remplacé."

L'association Tous citoyens !

jeudi 15 février 2018

Centre de rétention : "Enfermera-t-on des enfants à Nice ?"

 Le C.R.A. des Alpes-Maritimes n'accueille actuellement que des hommes, faute de place. Son doublement de capacité annoncé peut avoir pour conséquence l'enfermement d'enfants, pratique illégale pour laquelle la France a été condamné à six reprises par la C.E.D.H. Nous demandons des engagements clairs afin que cette pratique indigne ne soit pas perpétuée à Nice et qu'aucun enfant n'y soit enfermé.

Communiqué de presse de l'association Tous citoyens ! :

"Enfermera-t-on des enfants à Nice ?"

"Eric Ciotti, en visite au Centre de Rétention Administrative (C.R.A.) des Alpes-Maritimes le 12 février, s’est prononcé pour le doublement des places de rétention.

Christian Estrosi, s’il en a très peu parlé à la presse, prévoit déjà dans son projet de transformation de l’ancien Hôpital Saint-Roch en Centre de Sécurité Intérieur le transfert du Centre de Rétention Administrative et le doublement de sa capacité (lire ici).  Le Ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, a validé ce projet et a confirmé une participation financière de l’État de 50 millions d’euros.

Pendant que la droite niçoise fait mine de s’opposer pour savoir qui enfermera et qui expulsera le plus d’étrangers et que le ministre de l’intérieur approuve sans sourcilier, une question de fond demeure non abordée : enfermera-t-on les enfants à Nice ?

Rappelons tout d’abord que les Centre de Rétention Administrative sont les lieux où l'on enferme les étrangers en situation irrégulière dans l'attente de leur reconduite à la frontière. Mais la France, en toute illégalité, y enferme également des enfants accompagnant leurs parents. Surveillance policière, verrous, barbelés : quelle que soit la situation de ses parents, aucun enfant ne doit subir l’enfermement ! 

La Cours Européenne des Droits de l'Homme a jugé cette pratique "inhumaine et dégradante" et a condamné la France à six reprises pour privation de liberté de mineurs.

À Nice, le C.R.A., faute de place, n'accueille pour l'instant que les hommes, les femmes et les enfants étant envoyés au centre de rétention de Marseille. Le doublement de sa capacité de rétention ne doit en aucun cas maintenir la pratique actuelle de la France et prolonger l’enfermement illégal des enfants.

Nous demandons au député Eric Ciotti, au Maire de Nice Christian Estrosi et au Ministre de l’Intérieur Gérard Collomb de s’engager publiquement à ce qu’aucun enfant ne soit enfermé dans le futur C.R.A. de Nice."

L'association Tous citoyens !