Un petit niçois de 8 ans a été interrogé au poste de police pour des propos dont il ne mesure à l'évidence pas la portée. Ce n'est pas admissible. Que l'équipe pédagogique prenne en charge cet enfant et lui permette de comprendre ce qu'il a dit, rien de plus normal. Qu'elle fasse un signalement si elle l'estime nécessaire aussi, elle est parfaitement dans son rôle, surtout si les propos font l'apologie du terrorisme. Que les forces de police vérifient si l'enfant et ses frères évoluent dans un milieu fondamentaliste, c'est une évidence. Mais le procédé est disproportionné. On ne fait pas subir à un enfant un interrogatoire au poste de police pour cela. Un entretien au sein de l'école, dans le bureau du directeur avec des agents de police spécialisés, en civil, aurait très bien pu avoir lieu, comme dans bien d'autres procédures.
Sans entrer dans le commentaire des propos des uns et des autres (avocat, famille, directeur d'école, Ministre de l'éducation, etc.), cette affaire témoigne de deux risques majeurs dans la période post-attentats que nous traversons.