vendredi 21 janvier 2022

Nice, conseil municipal : défendre la liberté d'expression, encore et toujours

 Communiqué de presse

Nice, conseil municipal : défendre la liberté d'expression, encore et toujours


Les délibérations 10.4 et 10.5 permettant à Christian Estrosi de faire payer ses frais d'avocats par les niçoises et les niçois afin de me poursuivre en cassation, via l'octroi de la protection fonctionnelle, ont été votées ce matin en conseil municipal.

Ces délibérations sont entachées d'erreur puisqu'elles affirment abusivement que mes propos envers le candidat Christian Estrosi durant les élections municipales étaient respectivement "diffamatoires" et "injurieux" alors que la cours d'appel m'a, pour chacune de ces accusations, relaxé. Je remercie Jean-Christophe Picard de l'avoir rappelé en séance.

Contrairement à ce qu'il est écrit dans la délibération 10.4 et contrairement à ce que Mme Ouaknine a affirmé en séance, je n'ai en aucun cas dit que Nice avait un maire "raciste". J'ai affirmé par contre que la ville de Nice avait un maire "xénophobe" et j'ai publié un article en janvier 2021 pour expliquer la distinction entre ces termes et en quoi la politique menée à Nice présentait un caractère xénophobe (lire ici).

De plus, faire, en séance, comme l'a fait le 1er adjoint au maire, M. Anthony Borré, un amalgame entre mes propos envers Christian Estrosi et les attaques physiques subies par des élus, que je condamne très fermement, est un procédé dangereux. Cela revient à confondre volontairement débat démocratique et agressions physiques. Chercher à disqualifier un adversaire politique ne doit pas mener à remettre en question le principe fondamentale de la liberté d'expression.

La protection fonctionnelle est une disposition utile et parfois indispensable qu'il ne faut pas détourner pour règlements de compte politiciens. Les propos tenus étaient des propos de campagne électorale et si quelqu'un devait se sentir visé ce serait le candidat Christian Estrosi et non le maire de Nice. Ce n'est donc en aucun cas aux Niçois de payer.

Christian Estrosi cherche, par tous moyens, à judiciariser le débat démocratique afin de ne pas avoir à répondre, en débat public, aux critiques de fond émises contre sa politique. Il a pour ce faire recours à des procédures bâillon pour faire taire ses adversaires et il est prêt à aller jusqu'en cassation contre moi pour cela.

Il y a, à Nice, 74 000 personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté. Cela devrait être la priorité absolue de l'équipe municipale. Mais il est visiblement plus urgent d'utiliser les impôts des Niçoises et des Niçois pour poursuivre un opposant parce que le maire refuse d'admettre que la justice lui donne tort. Orgueil, quand tu nous tiens...

Nice, le 21 janvier 2022

David Nakache

Président de l'association Tous citoyens et membre du rassemblement Viva, démocratie, écologie, solidarité

Résumé des procédures en cours m'opposant à Christian Estrosi à lire ici.

mardi 18 janvier 2022

Affaires Estrosi/Nakache : quand le maire de Nice s’acharne aux frais du contribuable

 Communiqué de presse

Affaires Estrosi/Nakache : quand le maire de Nice s’acharne aux frais du contribuable


Christian Estrosi a engagé à mon encontre deux « procédures bâillons » pour me faire taire. L’une, pour diffamation, lorsque j’ai déclaré vouloir mettre fin à la corruption à Nice, la seconde, pour injure publique, quand j’ai soutenu que Nice avait un maire xénophobe. Dans les deux cas, la justice m’a donné raison et j’ai été relaxé.

Les tentatives de Christian Estrosi pour me réduire au silence et pour judiciariser le débat public ont échoué. Je remercie très chaleureusement toutes celles et tous ceux qui m’ont soutenu durant cette longue lutte.

Mais Christian Estrosi refuse ce double verdict de la justice et se pourvoit en cassation. Pire, il fait payer aux contribuables niçois son acharnement contre moi : il proposera en conseil municipal, le 21 janvier 2022, que lui soit octroyée une protection fonctionnelle pour payer ses frais d’avocats ! Le combat pour préserver notre liberté d'expression commune continue.

Ce harcèlement judiciaire pour faire taire un opposant est insupportable, ce gaspillage d’argent public l’est tout autant.
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Nice, le 18 janvier 2022

David Nakache

Président de l'association "Tous citoyens"

Membre du collectif niçois "Viva - Démocratie, écologie, solidarité"

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A lire sur le même sujet :

Affaires Estrosi/Nakache, synthèse des procédures en cours