vendredi 10 avril 2020

Tracking du Covid-19 : une nouvelle servitude volontaire

Participer volontairement à la traçabilité des personnes contaminées par le Covid-19 ne constitue rien de moins qu'une nouvelle servitude volontaire. J'invite chaque citoyenne et chaque citoyen à refuser de participer à toute forme de "tracking", de contrôle permanent des individus et de délation.

"Nous sommes en guerre", "couvre-feu", "drones", "tracking" et traçabilité des personnes contaminées... De crises en crises et à défaut de véritables solutions, la réponse sécuritaire s'impose peu à peu, banalisant le renoncement à nos libertés fondamentales.

Présenter la réponse sécuritaire comme seule réponse possible permet au pouvoir en place de masquer son incapacité à anticiper les crises et à y répondre de façon adéquate.

L'argument sécuritaire, face à la menace terroriste comme face à la menace sanitaire, pousse les citoyens à un "consentement" au renoncement.

La fabrique de ce consentement, véritable tour de force politique, ne constitue rien de moins qu'une nouvelle forme de servitude volontaire.

Dans cette droite ligne, le gouvernement français s'apprête à proposer son application de traçage des personnes contaminées par le Covid-19 sur la base du volontariat.

J'invite chaque citoyenne et chaque citoyen à refuser de participer à toute forme de "tracking", de contrôle permanent des individus et de délation.

Il en va de notre capacité à surmonter les crises que nous traversons sans renier nos valeurs.

Il en va de notre liberté et de notre humanité.