mardi 27 novembre 2018

Rue Jacques Médecin: à Nice, on honore la corruption et le racisme

 Communiqué de presse de l'association "Tous citoyens !" : 

"Rue Jacques médecin : à Nice, on honore la corruption et le racisme"

 "Après Charles Pasqua, la Ville de Nice honore le multirécidiviste Jacques Médecin, quatre fois condamnés à de la prison ferme. 

Quand arrêtera-t-on de glorifier le clientélisme et la corruption à Nice ? 

Nous demandons à ce qu'aucun nom de rue ou quelconque reconnaissance ou honneur ne soit attribué à Nice à une personne condamnée pour des faits liés à la corruption, mal qui gangrène notre société et la Côte d'Azur en particulier.

Par ailleurs, Jacques Médecin n'a jamais caché ses positions extrêmes et racistes. Il a publiquement déclaré, en juin 1987 "Aujourd'hui, 99% des thèses du Front National sont les miennes". Pire, il affirmait, en mars 1986 : "La France va être envahie par tous les macaques qui n'ont rien d'autre à faire que venir vivre chez nous". Il a de plus jumelé la ville de Nice avec celle du Cap, en Afrique du Sud, en soutien à la politique d'apartheid qui y était mené. Nous refusons que la Ville de Nice honore ceux qui ont fait la promotion des thèses d'extrême droite, du racisme et de l'apartheid. 

Donner un nom de rue à Jacques Médecin c'est donc honorer à la fois et la corruption et le racisme.

D'une façon plus large, le temps est venu d'un véritable "droit d'inventaire" du médecinisme à Nice et de ses conséquences."

Illustration 1
"Nice/Le Cap", oeuvre d'Ernest Pignon Ernest pour dénoncer le jumelage de Nice avec Le Cap, "capitale du racisme institutionnalisé".

mardi 20 novembre 2018

Honorer Charles Pasqua, le déshonneur de Nice

Communiqué de presse de l'association "Tous citoyens !" du 16 novembre 2018 : "Honorer Charles Pasqua, le déshonneur de Nice"

"Charles Pasqua a été condamné à deux reprises : pour complicité d’abus de biens sociaux et recel (un an de prison avec sursis) et pour financement illégal de campagne électorale (un an et demi de prison avec sursis).

Baptiser une rue à son nom revient à cautionner des actes délictueux, nier l'importance des décisions de justice et de ce fait affaiblir le pouvoir judiciaire, passer sous silence et banaliser la corruption.

La Ville de Nice, en honorant Charles Pasqua, se déshonore elle-même. 

L'image de la Côte d'Azur, et de Nice en particulier, est très souvent associée à une image de corruption, d'argent roi et de mafia locale.

Dans le même temps, on ne cesse de déplorer l'abstention croissante et la perte de sens de la parole publique aux yeux des citoyens.

A Nice aussi, la politique nécessite un minimum d'éthique."

La lutte contre l'habitat indigne : l'affaire de tous

 Communiqué de presse de l'association "Tous citoyens !" du 7 novembre 2018 : La lutte contre l'habitat indigne : l'affaire de tous

Le bilan ne cesse de s'alourdir à Marseille où une sixième victime a été découverte sous les gravats. À l'heure où beaucoup d'incertitudes subsistent, trois points sont connus de tous :

1. Il y a bien une spécificité Marseillaise où l'habitat indigne et la pauvreté sont plus fortes que dans le reste du pays. Ces immeubles étaient signalés et théoriquement suivis. L'enquête établira les culpabilités immédiates mais c'est l'ensemble des décideurs locaux, passés comme présents, qui portent une part de responsabilité.

2. Si la situation marseillaise est critique, chaque grande ville a ses logements insalubres. La Fondation Abbé Pierre tente depuis longtemps de dresser une cartographie des taudis en France. A chacun de se mobiliser localement pour faire pression sur sa mairie et demander un état des lieux précis de l'habitat indigne et des moyens mis en oeuvre pour l'éradiquer.
L'association "Tous citoyens !" demande à cet effet à la Ville de Nice de faire toute la transparence sur l'habitat indigne dans notre ville : état des lieux précis, publics concernés, mesures déjà prises et à venir.

3. Prendre des arrêtés de péril et d'insalubrité ne suffit pas. Il faut produire encore et toujours plus de logements à un coût abordable. Il faut impérativement faire respecter les 25 % de logements sociaux de la loi SRU. Le gouvernement doit faire de la lutte contre le mal logement une priorité nationale et tout mettre en oeuvre pour obtenir des résultats concrets.

Au-delà de ce constat, dans l'attente d'une réponse précise de la Ville de Nice et dans l'espoir d'une prise de conscience de chacun, nous exprimons nos condoléances pour les familles et les proches des victimes, notre tristesse pour Marseille, notre solidarité avec les personnes relogées et avec l'ensemble des personnes devant vivre, en France, dans un habitat indigne.