Interview et réponses aux questions des auditeurs sur France Bleu Azur le 10 avril sur la gratuité des transports en commun, au nom du rassemblement citoyen VIVA :
mercredi 10 avril 2024
vendredi 29 mars 2024
Le quartier des Moulins à Nice, un double constat d'échec
Communiqué de presse du rassemblement
citoyens Viva :
Le quartier des Moulins à Nice, un
double constat d'échec
La
situation dans le quartier des Moulins est insupportable. C'est une souffrance
pour les milliers d'habitant.es qui tentent d'y vivre. Un cap a été franchi
depuis plusieurs mois avec des tirs en pleine rue, une recrudescence de
règlements de compte violents causant de nombreuses victimes et blessés graves.
Cette
situation met en évidence deux échecs :
-
Le premier échec, celui des opérations XXL,
avec descentes massives des forces de l'ordre sur un temps donné. Vieille
méthode pour impressionner, faire du battage médiatique et, il est vrai,
permettre à la population de souffler quelques jours. Mais chacun sait
d'expérience qu'une fois le dernier car de CRS parti, les trafics reprennent
place comme si de rien n'était.
Face à la situation dans le
quartier, le premier adjoint de Christian Estrosi, Anthony Borré, chargé de la
sécurité, propose ni plus ni moins que l'intervention de l'armée. Pour les
tenants du tout sécuritaire dont la police municipale et les outils
technologiques devaient servir de rempart face à tous les dangers, l’aveu
d’échec est cuisant.
-
Le second échec, c'est celui de la lutte
contre le trafic des stupéfiants et de la prohibition.
La situation des Moulins se
retrouve dans différents quartiers ou secteurs en France. Elle est le reflet
d'un échec plus général, celui des politiques menées depuis plus de 50 ans
contre les trafics des stupéfiants : la prohibition.
Il est urgent d'imposer le
débat pour sortir de cette impasse, de ces échecs à répétition au coût
important pour le pays. Ce débat se pose, d’autant plus qu’il ne concerne pas
une petite frange de la population, mais plus de 4,5 millions de consommateurs
occasionnels en France, plus de 70 000 dans notre département (1). Alors que la
lutte contre les stupéfiants est un échec patent, elle monopolise une grande
part des moyens de police et elle encombre la justice (2). L'argent dédié à la
prohibition du cannabis pourrait être réinvesti dans la santé publique.
De nombreux pays cherchent
des alternatives au tout répressif qui a échoué comme en France. L'Allemagne
vient d'annoncer la légalisation encadrée du cannabis à usage récréatif à
compter du 1er avril, avec des limites de quantités produites et consommées et
des limites de périmètres de consommation. La Ville de Strasbourg se déclare
favorable à une expérimentation locale. Le Rassemblement Citoyen VIVA appelle à
l'ouverture d'un grand débat public sur le sujet.
Soyons
honnêtes, il n'y aura pas de recette miracle. Les solutions ne découleront pas
d’opérations ponctuelles, mais d'un travail intelligent sur le long terme, avec
une volonté politique forte, qui nécessitera un travail collectif et
multifactoriel :
- Déploiement d’une
véritable police de proximité, tout au long de l’année, une présence humaine,
douée d'une expertise de terrain sérieuse, que ne saurait remplacer la
multiplication des caméras, drones et des bornes d'alerte.
- Renforcement des moyens
alloués à la police judiciaire qui permet de démanteler les réseaux de trafic
de drogue et pas simplement interpeller les revendeurs
- Renforcement des moyens
alloués à la justice dont nombre de magistrats ont établi des constats clairs
et des recommandations fortes
- Renforcement des moyens
alloués aux services de préventions, de soins, et de prise en charge de la
toxicomanie. La santé est la grande absente des politiques qui croient que la
répression résout seule tous les problèmes.
- Poursuite et accélération
du renouvellement urbain et renforcement de l’accompagnement social, aux
Moulins comme dans les autres quartiers défavorisés de Nice : casser la
ghettoïsation et les barres HLM, faire émerger un habitat à dimension humaine,
renforcer la présence des pouvoirs publics et soutenir bien davantage le monde
associatif.
- Mise en œuvre d'une
véritable politique à l’attention de la jeunesse en cessant de stigmatiser les
jeunes des quartiers. C’est l’absence de perspectives offertes aux jeunes qui
les poussent à grossir les réseaux de trafiquants.
- Ouverture d’un débat
public sérieux et argumenté sur la légalisation ou la dépénalisation du
cannabis, loin des postures caricaturales, pour envisager toutes les pistes
permettant de trouver une solution après 50 ans d’échecs de la prohibition. La
ville de Strasbourg se dit favorable à une expérimentation locale. La Ville de
Nice doit y réfléchir et se donner les moyens de trouver une alternative.
Nice, le 29 mars 2024
Rassemblement
citoyen Viva
(1) Selon les chiffres présentés par Santé Publique France, « En 2021, la moitié de la population adulte âgée de 18 à 64 ans déclare avoir déjà consommé du cannabis au cours de sa vie (....) en 2021, 10,6 % des adultes ont consommé du cannabis dans l’année,...». La région PACA est celle où l'usage quotidien est un des plus élevé, avec 2,7% de la population de 18 à 64 ans (Seule l'Occitanie nous dépasse avec 3%). On dénombre, en France, plus de 4,5 millions de consommateurs occasionnels et 700000 consommateurs quotidiens en France. Rapporté à notre département, cela concerne plus de 10 000 consommateurs quotidiens, 70 000 occasionnels, sans compter les touristes.
(2)
en 2019, 220 000 infractions relatives aux stupéfiants ont fait l’objet de 150
000 procédures enregistrées par la police ou la gendarmerie. 80% des procédures
concernaient uniquement l'usage de stupéfiants et non le trafic).
mercredi 13 mars 2024
Perquisitions et gardes à vue à la Métropole Nice Côte d'Azur
Perquisitions et gardes à vue à la Métropole Nice Côte d'Azur
De nouvelles perquisitions, des dizaines
d'interpellations, le Directeur de Cabinet et le Directeur Général des Services
de la Métropole placés en gardes à vue prolongées par la police...
L'affaire des irrégularités financières et techniques
des reconstructions dans les vallées de la Tinée et de la Vésubie semble loin
de connaître son dénouement. A l'heure où les investigations se poursuivent, et
où prévaut la présomption d'innocence, nous nous garderons bien de les
commenter.
Pour autant, force est de constater que la situation
est plus qu'alarmante. Ces nouveaux soubresauts s'inscrivent dans un contexte
de plusieurs affaires et de nombreuses enquêtes en cours, les unes pour
détournements de fonds publics, les autres pour trafics d'influence ou abus de
biens sociaux, concernant notamment :
- La gestion du GIP Grand Prix de France de formule 1
- Le projet immobilier Iconic
- Le projet immobilier l'Avant Scène
- Le détournement de déchets vers l'Espagne
- Des frais de bouche et de déplacements
- etc.
S'y ajoute récemment les cadeaux qu'aurait reçu
Christian Estrosi du sculpteur Richard Orlinski, sans parler des procédures
visant Laura Tenoudji-Estrosi...
L'accumulation d'affaires, d'enquêtes judiciaires en
cours avec perquisition et désormais gardes à vues pousse à un double constat :
- La nécessité de faire, le plus rapidement possible,
toute la transparence devant les Niçoises et des Niçois
- Le besoin de revoir profondément les pratiques,
notamment de passation des marchés publics
Le rassemblement citoyen VIVA porte, dans ses
propositions, l'exigence de mettre en place une charte éthique, réellement contraignante et suivie d'effets, contre le risque
de manquements à la probité et le risque de corruption. Plus que jamais cette
exigence est d'actualité.
Viva – Démocratie, écologie, solidarité - Nice, le 13 mars 2024
lundi 4 mars 2024
Logement social : la léthargie de Christian Estrosi sanctionnée
ViVA! Démocratie, Écologie, Solidarité
Nice, le 4 mars 2024
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lundi 22 janvier 2024
Logements vacants à Nice : inaction et opacité
Rassemblement citoyen « Viva, démocratie, écologie,
solidarité »
Logements vacants à Nice : inaction et opacité
Les propos du premier adjoint de Christian Estrosi,
Anthony Borré, déclarant dans la presse locale « L'engagement de la Métropole,
et en particulier celui de la Ville de Nice, est important et vigoureux
pour lutter contre la vacance des logements » sont proprement surréalistes.
En effet, ces propos ne reflètent en rien la réalité :
Les chiffres :
Depuis l’élection de Christian Estrosi en 2008, il y a
plus de 5 500 logements vacants supplémentaires à Nice (chiffres INSEE). Nous
atteignons, toujours selon les derniers chiffres de l’INSEE, un total de
logements vacants qui avoisinent les 33 000. La ville de Nice compte un
taux de logements vacants de 14%, près de deux fois supérieur à la moyenne
nationale qui est de 8% ! Dans le même temps, Nice, avec 14% de
logements sociaux, est très loin d’atteindre le taux minimal fixé par la loi
SRU (25%).
Triste record pour la ville de Nice, elle compte
autant de logements vacants que de logements sociaux.
L’exemple :
Le ministère du logement a lancé un Plan de
Requalification des Quartiers Anciens Dégradés (PNRQAD) intégrant la
localisation des logements vacants et leur remise sur le marché locatif, soit
par aides financières aux propriétaires si des travaux sont nécessaires, soit
par préemption de la Ville pour les convertir en logements sociaux. Lancé à
Nice en 2010 sur un périmètre couvrant le quartier de la gare Thiers (de la rue
Vernier à la rue d'Italie, bd Dubouchage et rue Lépante), ce programme est doté
de 78 millions d’euros. Quels sont les résultats de cette opération ? Combien
de logements vacants ont été captés et remis sur le marché locatif en 14
ans ? Rien, silence radio. L’opacité règne.
Ces chiffres et cet exemple illustrent l’échec de la politique du logement à Nice. Loin de lutter contre la multiplication des logements vacants qui traduisent souvent des opérations à vocation spéculative, Christian Estrosi laisse faire. Un « laissez faire, laissez spéculer », en toute tranquillité, qui se fait au détriment des habitant-es de cette ville qui se ruinent pour s’y loger dans des conditions souvent à peine satisfaisantes.
Viva – Démocratie, écologie, solidarité - Nice, le 22 janvier 2024
vendredi 12 janvier 2024
vendredi 8 décembre 2023
Une urgence sociale à Nice : l'encadrement des loyers
Pétition du rassemblement citoyen
« ViVA! démocratie, écologie, solidarité »
Pétition pour l'encadrement des loyers à Nice !
La Métropole Nice Côte d’Azur n’a jamais fait du logement une de ses priorités. Pourtant, il est possible d’agir.
Le constat :
Il devient impossible de se loger à Nice. Le prix du mètre carré et le montant des loyers explosent. Nice a les loyers les plus chers de France après Paris !
Beaucoup quittent Nice ou renoncent à y venir en raison de la cherté du logement. L’accession à la propriété s’éloigne de plus en plus pour la très grande majorité des Niçoises et des Niçois.
De nombreux habitant·es subissent le mal logement et vivent dans des appartements ne correspondant pas aux besoins de leur foyer. Beaucoup, pour garantir un logement décent à leur famille, y consacrent l’essentiel de leur budget et sont contraints à de gros sacrifices au niveau de la nourriture, des soins, des vêtements ou de leur vie sociale.
Celles et ceux qui, après de longues années d’attente, ont enfin obtenu un logement social y sont piégé-es et ne peuvent plus en sortir : au lieu de libérer le logement pour de futurs occupant·es, ils y restent par contrainte car la marche est trop haute entre le montant d’un loyer en logement social et le montant d’un loyer du parc privé.
Le nombre de personnes Sans Domicile Fixe, vivant à la rue ou dans des squats, ne fait qu’augmenter. A Nice, le dispositif d’urgence sociale et d’hébergement d’urgence est largement sous-doté.
La Métropole niçoise a :
- Trop de résidences secondaires : 17 % contre une moyenne nationale de 9,8%
- Trop de logements vacants : 11,6 % contre une moyenne nationale à 8%
- Un taux de pauvreté énorme : 21% contre une moyenne nationale à 14,4%
- Pas assez de logements sociaux : 14,2 % contre une obligation légale à 25%
Les leviers d’actions :
- Construire : la contrainte du foncier disponible nous limite et l’objectif de stopper l’empiètement sur les espaces naturels nous oblige, mais il faut impérativement parvenir à construire plus de logements sociaux. Il est par exemple possible de donner la priorité sur le logement à toute autre construction (bureaux, etc.). Il est également possible d’abaisser la superficie minimale à partir de laquelle le logement social est obligatoire pour toute nouvelle construction de logements collectifs.
- Capter des logements vacants : il s’agit d’acquérir des logements vides pour les reconvertir en logements sociaux. Le processus est long mais nécessaire. A Nice, le Programme de Requalification des Quartiers Anciens Dégradés lancé autour de la gare Thiers est à la peine et la plus grande opacité demeure sur l’avancée de ce projet qui devait précisément capter des logements vacants pour en faire des logements sociaux.
- Limiter les résidences secondaires : cela devient également indispensable à Nice. Les principaux outils pour limiter les résidences secondaires sont des outils fiscaux. Les pouvoirs de collectivités locales existent mais sont limités et il faudrait une réforme au niveau national pour contrer fortement ce phénomène.
- Lutter contre les résidences touristiques de type AirBnB : c’est un sujet prioritaire à Nice et le rassemblement citoyens Viva fera prochainement des propositions sur le sujet.
L’encadrement des loyers :
Un autre levier d’action a fait ses preuves et n’est pas utilisé à Nice : l’encadrement des loyers.
Prévue par la loi Alur en 2014, relancé par la loi Elan en 2018, l’encadrement des loyers est déjà mis en œuvre par de nombreuses villes en France comme Paris (depuis 2019), Lille (2020) Lyon (2021), Bordeaux (2022) ou Montpellier (2022). Cette mesure permet de freiner l’augmentation des loyers et permet à de nombreuses familles et personnes isolées de mieux se loger.
Nice est en zone tendue. L’augmentation des loyers y est uniquement soumise à l’Indice de Référence des Loyers (IRL). Mais la Métropole Nice Côte d’Azur n’a toujours candidaté pour appliquer le plafonnement des loyers.
Comment fonctionne cette mesure ?
Le montant maximum qu’un propriétaire peut fixer pour un loyer est calculé sur la base du prix du marché et est fixé chaque année par le préfet. Le loyer de référence tient compte du quartier, de l’année de construction du logement, de sa superficie et du nombre de pièces, de la typologie du logement (vide ou meublé).
Les villes qui appliquent l’encadrement des loyers peuvent moduler la mesure et l’adapter à leur territoire, avec plus ou moins de volontarisme. Paris applique des sanctions contre les propriétaires ne respectant pas l’encadrement des loyers. Les propriétaires particuliers risquent jusqu’à 5 000 € d’amendes et les agences jusqu’à 15 000 €. La Fondation Abbé Pierre publie un baromètre annuel de l’encadrement des loyers.
S’il ne permet pas une baisse massive des loyers, l’encadrement des loyers garantit de stopper la folle augmentation des loyers et permet de mettre fin aux loyers abusifs.
Non, même à Nice, le mal logement et l’augmentation des loyers ne sont pas une fatalité.
Vous pouvez signer pour l’encadrement des loyers à Nice ici :
https://www.mesopinions.com/
dimanche 26 novembre 2023
Affaire des « prières » dans les écoles : une précipitation fautive pour stigmatiser
Affaire des « prières » dans les écoles : une précipitation fautive pour stigmatiser
vendredi 27 octobre 2023
Conflit israélo-palestinien : non au "deux poids deux mesures" à Nice !
Communiqué du rassemblement citoyen
« ViVA! démocratie, écologie, solidarité »
Conflit israélo-palestinien : non au "deux poids deux mesures" à Nice !
La Ville de Nice affiche un traitement totalement déséquilibré du conflit israélo-palestinien et ravive inutilement les tensions.
En effet, le drapeau israélien est toujours positionné à l'entrée de la mairie de Nice et les visages des otages israéliens sont diffusés partout en ville sans qu'il ne soit fait état d'un souci équivalent pour les civil·es palestinien·nes. Si le maire de Nice voulait importer ici les tensions de la guerre là-bas, il ne s'y prendrait pas autrement.
Dans le même temps, le préfet des Alpes-Maritimes, qui a autorisé les manifestations de soutien à l'Etat d'Israël, interdit toute manifestation pour la solidarité avec le peuple palestinien et pour la paix, défendant la solution pourtant portée par l'ONU et par la France de deux états autonomes, dans le cadre des frontières de 1967 reconnues par la communauté internationale.
Le président de la République a (enfin !) rappelé qu'il ne devait pas y avoir de “double standard” dans le traitement de ce drame : tou·tes les civil·es, israélien·nes comme palestinien·nes, doivent être protégé·es et faire l'objet d'une égale considération.
Le rassemblement citoyen ViVA! proteste contre ce traitement partisan de la part du maire de Nice et contre ce déni de démocratie de la part du préfet avec l'interdiction de manifester à Nice, alors que l'on peut manifester partout dans le monde contre le massacre des populations civiles, israéliennes comme palestiniennes.
Tout est mis en place, à Nice, pour que l'expression d'un positionnement différent de celui du maire et du préfet devienne un acte illégal, favorisant ainsi le ressenti et le sentiment du « deux poids deux mesures ». Nous devons préserver le droit de manifester, la liberté d'expression et notre vie démocratique. C'est urgent et indispensable aussi pour la cohésion de notre ville.
Tenter d'imposer aux Niçoises et aux Niçois une pensée unique sur ce conflit est une faute lourde. Défendre les populations civiles, palestinien·es et israélien·es, la paix, la décolonisation des territoires occupés et le droit du peuple palestinien à l'autodétermination, ce n'est ni donner un blanc-seing à Benyamin Netanyahou ni faire l'apologie du terrorisme.
Exiger un cessez-le-feu, défendre les populations civiles et la paix, c'est un droit !
Nice, le 27 octobre 2023
ViVA! – Démocratie, écologie, solidarité
mercredi 11 octobre 2023
RSA : une régression sociale majeure
jeudi 27 juillet 2023
lundi 24 juillet 2023
samedi 15 juillet 2023
lundi 10 juillet 2023
Non à la venue à Nice de Béatrice Venezi, cheffe d'orchestre néo fasciste italienne
La Ville de Nice invite à la tête de son Orchestre Philharmonique, pour les traditionnels ballets de Noël et "Concert du Nouvel An", la cheffe d'orchestre italienne Béatrice Venezi.
Nous souhaitons rappeler les prises de positions politiques et intellectuelles de Béatrice Venezi qui s'est engagée auprès de Giorgia Meloni, présidente du Conseil Italien, en tant que conseillère en musique. Très présente dans les médias italiens, elle a assisté, en mai 2022, à la convention du parti d’extrême-droite Fratelli d’Italia et se montre soucieuse de donner à l'idéologie qu'elle défend la plus grande visibilité possible, utilisant pour ce fait sa notoriété de cheffe d’orchestre.
Dans un contexte de banalisation de l’extrême-droite et du fascisme, l'invitation faite à Mme Venezi à Nice constitue un geste politique que nous contestons et dénonçons fermement.
La mise en avant médiatique de sa qualité de femme pour justifier sa programmation dans la saison de l’Opéra de Nice n’est pas entendable, s’agissant d’un soutien du gouvernement italien qui prétend limiter les droits des femmes et affiche des valeurs comme « Dieu, famille, patrie », héritées de l’idéologie mussolinienne.
Depuis des années à Nice, les ballets de Noël et le "Concert du nouvel an", s'inscrivant dans la période privilégiée des fêtes de fin d'année, se déroulent dans un esprit d’échange et de partage.
La Ville de Nice n'a pas, sous couvert d'un événement artistique et en instrumentalisant l'Opéra de Nice, à donner un blanc-seing au néo fascisme italien.
Nous demandons expressément au Directeur Général de l'opéra de Nice Côte d'Azur et au Maire de Nice d'annuler l'invitation faite à Béatrice Venezi.
jeudi 6 juillet 2023
Lignes d’azur : chronique d’un racket annoncé
Communiqué du rassemblement citoyen ViVA!
Dès le 9 décembre 2022, le rassemblement citoyen ViVA ! publiait un communiqué de presse intitulé « Hausse des tarifs des transports en commun : non au racket, oui à la gratuité ! » pour alerter sur la décision insensée de la Métropole Nice Côte d’Azur et de la Région Ligne Azur.
En effet, cette hausse des tarifs des transports en commun constitue un contresens écologique, à l’heure où nous devons tout faire pour réduire la pollution atmosphérique et donc inciter à prendre le tram et les bus, et un déni social, à l’heure où un·e Niçois·e sur cinq vit sous le seuil de pauvreté.
Le 30 mars 2023 nous avons tenu une conférence de presse pour expliquer en détail les enjeux écologiques et sociaux soulevés par cette décision et nous avons lancé une pétition contre ce racket organisé qui a déjà récolté plus de 2 800 signatures (en ligne et papier).
Le 26 juin 2023 nous avons adressé une lettre ouverte à Christian Estrosi pour lui demander de sursoir à cette augmentation et de lancer une étude de faisabilité sur la gratuité des transports à Nice, en vain.
Depuis, nos craintes se confirment chaque jour :
- L’annonce très tardive du changement de supports des titres de transports a suscité l'inquiétude chez beaucoup d’usager·es, notamment des personnes âgées.
- Le maintien d’une seule agence Lignes Azur dans le centre-ville niçois a généré un engorgement et d’interminables files d’attente.
- La fébrilité de la direction de Lignes Azur a provoqué à plusieurs reprises la fermeture provisoire de cette unique agence quand les usager·es demandaient des comptes sur cette augmentation insensée
- La communication hasardeuse et méprisante de Gaël Nofri, adjoint aux transports et président de la Régie Lignes Azur, a généré incompréhension et colère
- L’annonce assumée par Gaël Nofri de faire volontairement surpayer les touristes en ne leur proposant à la borne située à l’aéroport qu’un tarif à 10 € confirme l’esprit malhonnête de la politique mise en œuvre.
- La confirmation par Gaël Nofri que le but de cette augmentation des tarifs est de contraindre l’ensemble des habitant·es à s'abonner, même s'ils et elles n’utiliseraient les transports qu’occasionnellement, atteste de la mise en œuvre d’un racket délibéré
- La reconnaissance par Gaël Nofri que la Métropole a un impératif besoin de recettes, ce qui confirme que ce sont bien la mauvaise gestion financière et l'endettement de la Métropole Nice Côte d'Azur qui causent cette augmentation drastique
Nous réitérons notre opposition à cette augmentation massive des tarifs des transports en commun. Nous dénonçons le mépris des usager·es et l'organisation calamiteuse de l'opération.
Nous demandons à Christian Estrosi de rétablir de toute urgence la carte de 10 voyages à 10 euros.
Nous réitérons notre demande à
Christian Estrosi de lancer une étude de faisabilité sur la gratuité des
transports en communs sur le territoire de la Métropole Nice Côte d’Azur.
Nice, le 6 juin 2023
Le rassemblement citoyen Viva !
Pour mémoire :
- Notre
communiqué du 6 décembre 2023 : https://davidnakache.blogspot.com/2022/12/viva-transports-en-commun-nice-non-au.html
- Notre
pétition en ligne : https://www.mesopinions.com/petition/social/transports-commun-nice-augmentation-tarifs/204302
- Le plaidoyer
pour la gratuité de Robert Injey et David Nakache, publié le 5 juin 2023
: https://davidnakache.blogspot.com/2023/06/plaidoyer-pour-la-gratuite-des.html
- Notre
lettre ouverte à Christian Estrosi du 26 juin 2023 : https://davidnakache.blogspot.com/2023/06/lettre-ouverte-christian-estrosi-sur.html
dimanche 25 juin 2023
Lettre ouverte à Christian Estrosi sur l'augmentation des tarifs des transports en commun
A l’attention de Christian Estrosi, maire de Nice,
Président de la Métropole Nice Côte d’Azur.
Nice le 26 juin 2023
Monsieur le Président de la Métropole
A quelques jours de l'augmentation des tarifs sur le réseau Lignes d’Azur, nous voulons attirer votre attention sur plusieurs aspects qui nous inquiètent et qui ne peuvent vous laisser indifférent.
Cette décision constitue un véritable déni social quand les Niçoises et les Niçois sont plus durement touchés par l'inflation que le reste des français·es ("paniers" de course le plus cher et cherté du logement) et quand 74 000 d'entre elles et eux vivent sous le seuil de pauvreté.
Elle constitue également un contre sens écologique : le transport routier et l'automobile sont l'une des principales sources de pollution atmosphérique. Dissuader les habitant·es de prendre les transports en commun en augmentant les tarifs va à l'encontre du plan climat de la Métropole et de l'objectif de neutralité carbone à atteindre dès 2050.
Plus de 2 500 Niçoises et Niçois ont signé, en ligne et en version papier, une pétition s'opposant à cette mesure (1)
Nous sommes de plus dans une totale incertitude quant à la durée de validité des cartes multi-10 voyages. Il y a encore des milliers de cartes de ce type en circulation et les utilisateurs et utilisatrices ne savent toujours pas jusqu'à quand ils et elles pourront les utiliser. Le président de RLA a laissé entendre un délai de quelques jours. Cela nous semble pour le moins bien trop court. Cette décision vient à l’encontre de l'usage qui permet de continuer à utiliser les anciens tickets en cas d’augmentation des tarifs.
Par ailleurs, beaucoup d'usager·es n'ont pas pris la mesure de l'ampleur des augmentations de tarifs qu'ils et elles vont avoir à subir à partir du 1er janvier. En particulier celles et ceux, les plus précaires souvent, qui utilisent occasionnellement les transports en commun et par voie de conséquence utilisent massivement la carte multi 10 voyages à 10 €. Dans quelques jours ces femmes et ces hommes vont se rendre compte que pour avoir la même prestation il faudra dépenser 17 €.
Vous conviendrez avec nous que 70 % d'augmentation du jour au lendemain pour ces personnes, parmi les plus modestes, va entraîner un véritable choc.
Au 1er juillet, et contrairement à certaines affirmations, Nice sera la seconde métropole la plus chère, après Lyon, pour le forfait 10 voyages. Dans ces conditions, monsieur le Président, et n’ayant malheureusement pas encore pu vous convaincre sur la nécessité du passage à la gratuité des transports en commun, nous vous suggérons trois mesures de bon sens :
• Surseoir à l'augmentation des tarifs.
• Mettre à profit ce nouveau délai pour trouver un dispositif qui permette de préserver pour des milliers d'usager·es (habitant·es, étudiant·es et celles et ceux qui travaillent sur le territoire de la métropole) la possibilité d'une carte multi-voyages à un tarif très préférentiel.
• Lancer une étude sur la gratuité des transports en commun en s'inspirant de la métropole de Montpellier et des 38 villes, en France, qui ont déjà mis en œuvre cette mesure écologique et sociale majeure.
Dans l’attente de vos réponses, nous vous prions de croire, Monsieur le Président de la Métropole , en l’assurance de notre respectueuse considération.
Rassemblement Citoyen VIVA !
(1): https://www.mesopinions.com/