Condamnation de Marine Le Pen : "dura lex, sed lex"
Le retour de l'ordre, le strict respect de la règle, la ferme application des lois. Ils fustigent à longueur d'année le laxisme de la justice. Ils demandent des peines planchers, des comparutions immédiates. Elle demandait même, jadis, des inéligibilités à vie. Puis, soudain, dès que les sanctions les concernent, eux, ils tentent d'inverser la totalité du discours. Soudain, une décision de justice ne devrait plus être appliquée. Soudain, la justice elle-même ne serait plus légitime. Bref, le retour de l'ordre, le strict respect de la règle, la ferme application des lois, oui, mais uniquement pour les autres.
On vous dira tout et n'importe quoi sur la condamnation de Marine Le Pen. La réalité est pourtant simple : nul n'est au-dessus des lois.
Oui, le 4 août 1789 l'Assemblée nationale constituante a voté l'abolition des privilèges. Il n'y a plus, en France, de régime d'exception. La loi s'applique pour toutes et tous.
Oui, la condamnation de Marine Le Pen est un signe de bonne santé pour notre démocratie et pour le respect de l'Etat de droit.
Oui, Marine Le Pen a été déclarée coupable et condamnée à 4 ans de prison dont 2 fermes et à 5 ans d'inéligibilité avec exécution provisoire.
Oui, Marine Le Pen a la possibilité de faire appel. Oui, l'exécution provisoire empêche le risque de récidive, à savoir de recommencer à frauder et de détourner à nouveau des fonds publics.
Oui, la lutte contre la corruption, la moralisation de la vie publique et la restauration de la confiance des citoyennes et des citoyens dans la politique sont des enjeux essentiels pour notre vie démocratique.
Signe des temps, c'est la nouvelle internationale fasciste qui vole au secours de Marine Le Pen et lui apporte son soutien.
Signe des temps, alors que l'on critique l'Etat de droit et la stricte application des lois, l'Etat se tait : le président garde le silence, le premier ministre se dit troublé et le ministre de la justice avait par avance donné raison à celles et ceux qui sapent l'autorité de la justice.
Rappelons le encore et toujours : "Dura lex, sed lex", la loi est dure, mais c'est la loi.
Nice, le 2 avril 2025
David Nakache
Président de l'association Tous citoyens !
Membre du rassemblement citoyen Viva !
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