jeudi 26 janvier 2023

InfoMigrants : À la frontière franco-italienne, "une politique d'usure" pour "décourager les migrants"

Interview InfoMigrants du 26.01.2023 


"Les exilés sont interpellés et ramenés manu militari côté italien. Ils ne peuvent donc pas matériellement faire une demande d’asile. Ce qui, au regard de la convention de Genève, est totalement illégal."

"Ce n'est plus ni moins qu'une politique d'usure : à la frontière comme après, on cherche à décourager les migrants"

"Les jeunes nous disent que des policiers écrivent de fausses dates de naissance pour qu’ils ne soient pas pris en charge ensuite. Certains déchirent même les papiers d’identité des exilés."



mardi 24 janvier 2023

Le Figaro - "Nous dénonçons le manque d'anticipation du Département"

Le Figaro - Dépêche AFP - 24.01.23

Extrait :

"De leur côté, les associations humanitaires dénoncent des conditions d'accueil insuffisantes. «Les foyers d'accueil sont totalement saturés. Nous dénonçons le manque d'anticipation du département face à cette crise humanitaire», a réagi David Nakache, président de l'association «Tous citoyens», qui s'occupe principalement des mineurs isolés étrangers.

«Face à la saturation des foyers d'accueil, on installe ces mineurs dans des chambres d'hôtel, souligne celui qui défend plutôt la construction d'un nouveau centre d'accueil. On a l'impression que le département gère au coup par coup», ajoute-t-il en faisant référence aux 18 personnes maintenues dans les locaux de la police aux frontières (PAF) en début de semaine. David Nakache va plus loin et souhaite que «les demandeurs d'asile en France bénéficient des mêmes aides que celles dont ont bénéficié les réfugiés ukrainiens.»"

France 3 Côte d'Azur : "Ils ont besoin de soins, d'une prise en charge psychologique, et on les enferme dans des box à même le sol."

France 3 Côte d'Azur - 24.01.2023

Extrait :

"L'association "Tous citoyens", qui s'occupe principalement des mineurs isolés étrangers, a réagi notamment sur les réseaux sociaux : "il y a un défaut de prise en charge. Les mineurs isolés étrangers ont subi des violences, des viols, les camps en Libye, la traversée de la Méditerranée. Ils ont besoin de soins, d'une prise en charge psychologique, et on les enferme dans des box à même le sol."

"On a l'impression que le département gère au coup par coup. Nous dénonçons le défaut de prise en charge par le département de 18 jeunes migrants en début de semaine, maintenus dans les locaux de la Police aux frontières de Menton."
David Nakache, président de l'association.

"Nous demandons à ce que les migrants et demandeurs d'asile en France bénéficient des mêmes aides que celles dont ont bénéficié les réfugiés ukrainiens. Il y a une volonté politique d'accueillir ou non ?", a-t-il ajouté."

France Bleu Azur : "une atteinte manifeste aux droits de l'Homme"

J'étais l'invité de France Bleu Azur et France 3 Côte d'Azur le 24 janvier 2022

Verbatim :

- "L'enfermement sans cadre légal de 18 jeunes exilés se déclarant mineurs, plusieurs jours, dans les algécos de la PAF de Menton, dormant par terre, sans pouvoir se laver, parler à un interprète et un avocat, est une atteinte manifeste aux droits de l'Homme."
- "Accueil, soins, scolarisation... Pourquoi le Département des Alpes-Maritimes refuse-t-il de faire pour les mineurs isolés étrangers dont il a la charge légale ce qu'il a fait pour les Ukrainiens ?"
- "Il y a un défaut de prise en charge. Les mineurs isolés étrangers ont subi des violences, des viols, les camps en Libye, la traversée de la Méditerranée. Ils ont besoin de soins, d'une prise en charge psychologique, et on les enferme dans des box à même le sol"
- "Eric Ciotti et Charles Anges Ginesy ne découvrent pas qu'ils ont quelque chose de proche qui s'appelle la frontière. Quand on a une obligation légale de prise en charge de personnes vulnérables, on l'assume."

CQFD

RCF - "L'accueil, c'est une question de volonté politique"

  Interview à RCF le 24.01.2023

"C'est une question de volonté politique. Quand les Ukrainiens sont arrivés(...) il y a eu un volontarisme politique que l'on salue. Tout le monde a fait tout ce qu'il fallait et on a démontré qu'avec de la volonté politique on trouvait les moyens."



vendredi 9 décembre 2022

Viva : Transports en commun à Nice : non au racket, oui à la gratuité !


Communiqué de presse du rassemblement citoyen "Viva ! Démocratie, écologie, solidarité"

Hausse des tarifs des transports en commun : non au racket, oui à la gratuité !


L'annonce de l'augmentation du tarif du ticket unitaire et de l'abonnement annuel des transports en commun à Nice, de même que la suppression de la carte de 10 voyages à 10 €, ont suscité la stupéfaction, l'émotion et la colère des Niçoises et des Niçois qui prennent les transports pour se rendre à leur travail, sur leur lieu d'études, chez leur médecin ou à l'hôpital, pour chercher un emploi ou pour accompagner leurs enfants l'école.

Cette augmentation du coût des transports en commun à Nice est une aberration écologique et sociale.

Un contresens écologique :

Le transport est l’une des principales sources de pollution atmosphérique et l’une des causes du dérèglement climatique.

Les collectivités territoriales ont la possibilité d’agir activement pour le climat en faisant en sorte que les transports en commun les moins polluants soient plus attractifs que les transports individuels ou les transports collectifs plus polluants. Ils doivent être pour cela nombreux, fréquents, fiables, desservir le maximum de zones et surtout être le moins cher possible. Une augmentation du prix des transports en commun à Nice, l'une des villes les plus polluées de France, est un contresens écologique qui entre en contradiction flagrante avec le plan climat de la Métropole et tous les grands discours écologiques du maire de Nice.

Un déni social :

74 000 Niçois et Niçoises vivent sous le seuil de pauvreté. La Ville de Nice a un taux de pauvreté de 21 %, l’un des plus élevés de France. Bien des habitant·es de notre ville ne peuvent débourser 360 € pour un abonnement annuel, ni même 50 € pour une carte de 50 voyages. Cette augmentation les prive, de fait, du ticket à 1 €. Ligne Azur et la Métropole sont donc en train de priver ceux qui en ont le plus besoin des tarifs les moins chers, ce qui constitue un manquement grave à leur vocation sociale. Augmenter les tarifs c’est assigner à résidence les moins aisé·es. C’est une inadmissible discrimination par l’argent.

Face à cette augmentation des tarifs qui fait penser à du racket, face à cette irresponsabilité sur le plan écologique et climatique, le rassemblement citoyen ViVA!-démocratie-écologie-solidarité réaffirme sa priorité de toujours : la gratuité des transports en commun.

De plus en plus de villes, en France comme en Europe, se tournent avec succès vers la gratuité: celle-ci entraîne automatiquement et partout une plus grande fréquentation des transports en commun. Dunkerque mais aussi dès 2023 Montpellier ont choisi la gratuité totale. Plus proche de nous, Monaco prolonge son expérimentation de gratuité des bus jusqu'en janvier 2023.

Contrairement aux idées reçues, la gratuité des transports pour les usagers et usagères est finançable : nulle part où elle a été mise en place, les finances locales n'ont été pénalisées. Bien des options sont envisageables à Nice et il est de toutes façons temps de stopper les dépenses inutiles (6 millions d'euros pour un grand prix de Formule 1 hors métropole) ou celles dont le budget, non maîtrisé, augmente sans cesse (Hôtel des polices, destruction du TNN et constructions de salles de substitution, etc.).

Qu'attend donc la Métropole pour revenir à la raison et mettre en pratique les principes de l'écologie, de la sauvegarde du climat, de la solidarité et de la santé des populations ?