vendredi 5 septembre 2025

Elections municipales à Nice : la stratégie des irresponsables

 


Elections municipales :
la stratégie des irresponsables


Nous nous sommes toustes félicité·es de la dynamique citoyenne et populaire du Nouveau Front Populaire qui, lors des élections législatives de juillet 2024, a permis aux candidat·es du NFP d’être qualifié·es au second tour pour la première fois à Nice depuis longtemps.

Cet engouement a permis un engagement important de personnes éloignées, jusque-là, de la politique et notamment les jeunes générations.

Le rassemblement citoyen ViVA! aura tout tenté pour que cette dynamique perdure aux élections municipales, proposant systématiquement un rassemblement large de la gauche et de l’écologie sans exclusive.

Le choix du PS, du PCF et des Écologistes niçois d’annoncer, dès à présent et de façon unilatérale leur tête de liste, confirme l’abandon d’une sincère démarche unitaire, et brise cette dynamique.

L’abandon irresponsable d’une démarche unitaire de toute la gauche met en péril l’espoir de barrer la route efficacement à l’extrême-droite et à la droite-extrême et de proposer une alternative radicale pour Nice et pour la Métropole.

A l’inverse de la triste banalité de la course aux places, le rassemblement citoyen ViVA! continuera à travailler à une vraie mobilisation populaire pour faire valoir plus de démocratie, plus de solidarité et plus d’écologie pour Nice et pour la Métropole.


Nice, le 5 septembre 2025

Rassemblement citoyen ViVA! – Démocratie, écologie, solidarité -

lundi 1 septembre 2025

Élections municipales à Nice : appel à la responsabilité collective !

 


Communiqué de presse du rassemblement citoyen Viva

Élections municipales à Nice : appel à la responsabilité collective !


Depuis qu’Éric Ciotti a annoncé sa candidature aux élections municipales à Nice, l'ensemble de la presse et des réseaux sociaux s'emballe sur le thème d'un duel fratricide et viril entre deux hommes, comme s'il s'agissait d'un roman ou d'une mauvaise série télévisée. Nous rejetons cette peopolisation et cette bipolarisation de la vie politique et nous en appelons à la responsabilité collective. Les élections municipales à Nice auront un impact concret sur les conditions de vie de plus de 350 000 Niçoises et Niçoises et 550 000 habitantes et habitants de la Métropole Nice Côte d'Azur.

Nice est confrontée à une crise sociale majeure. Notre territoire fait face à des dérèglements climatiques de plus en fréquents et aux conséquences dramatiques. Notre développement économique s'enferme dans une dépendance au surtourisme. Le narcotrafic étend son emprise, brise des vies et des familles et plonge des quartiers entiers dans la violence et la peur. La corruption et les atteintes à la probité se multiplient, rompant encore un peu plus le lien entre les citoyens et les responsables politiques.

Ni Éric Ciotti ni Christian Estrosi ne proposent de solutions face à ces dangers :

- La trajectoire idéologique et politique d’Éric Ciotti est symptomatique d'une radicalisation progressive et constante vers l'extrême droite, jusqu'à une alliance ouverte avec le Rassemblement National. Éric Ciotti voue un culte à l'autorité, au chef et à l'uniforme. Il est devenu président du Conseil Départemental, dont la compétence première est le domaine social, pour y mener une politique antisociale davantage axée sur la traque des bénéficiaires du RSA, tous supposés fraudeurs, que sur l’aide qui doit leur être apportée pour sortir de la précarité. En tant que député, il n'a eu de cesse d'œuvrer pour une politique toujours plus xénophobe et toujours plus libérale. Une victoire d’Éric Ciotti aux élections signifierait qu'un ralliement à l'extrême droite permet de ravir la 5ème ville de France et Nice deviendrait la première métropole à basculer à l'extrême droite.

- Christian Estrosi gère la ville de Nice depuis 17 ans. Est-il sérieux lorsqu'il déclare avoir fait l'essentiel de ce qu'il fallait faire à Nice ? Il n'a su enrayer ni la crise sociale, ni la crise climatique, ni l'insécurité. Pire, il a cédé toujours davantage aux lobbies du tourisme et de la spéculation immobilière au détriment des Niçoises et des Niçois. Il se pare d'un discours écologiste alors qu'il prend des décisions climaticides, soutient l'extension de l'aéroport de Nice et refuse la gratuité des transports en commun. Ses décisions, comme la destruction du TNN et d'Acropolis, sont incompréhensibles. Son obsession du tout sécuritaire s'est avérée aussi coûteuse qu’inefficace. Ses postures idéologiques, comme son soutien inconditionnel au gouvernement de Benyamin Netanyahou, enveniment la situation et divisent les habitant-es, au lieu d'apaiser et de rassembler.

- Eric Ciotti et Christian Estrosi sont tous les deux cernés par les affaires et les procédures judiciaires d'atteintes à la probité. Ils se soucient plus de leur intérêt personnel et de se nuire l'un à l'autre que de l'intérêt général et du bien être des habitant-es.

Face à cela, la constitution d'une liste unique à gauche est un impératif démocratique, social et écologique. Nous avons pris l'initiative, dès le 9 octobre 2024, d'appeler à ce rassemblement l'ensemble des forces politiques et citoyennes écologistes et de gauche. Nous soutenons l'appel citoyen "Reprenons la main" cosigné par plus de 200 personnalités niçoises. Nous saluons la démarche de la France Insoumise, qui appelle à ce même rassemblement et, dans la transparence et la clarté, fait une proposition de liste commune.

Nous œuvrons pour ce rassemblement large, démocratique et ouvert, sur la base d'une démarche citoyenne. Nous ne cesserons de le faire tant que cela sera possible.


Nice, le 1er septembre 2025
Rassemblement citoyen Viva !


mardi 26 août 2025

Des conditions d'accueil de mineurs indignes au Commissariat Auvare à Nice


 
Communiqué de presse de l'association Tous citoyens :

Des conditions d'accueil de mineurs indignes au Commissariat Auvare à Nice



Le jeune Mohamed M., Mineur Non Accompagné (MNA) somalien, a passé la nuit dans un box au commissariat Auvare à Nice, sans eau ni nourriture, et sans pouvoir aller aux toilettes. Au matin, la police ne lui a rien apporté à manger puis a refusé de lui donner le petit déjeuner que notre bénévole lui avait apporté.

Les faits :

Orienté par le Secours catholique, Mohamed M. s'est présenté le lundi 25 août 2025 à la caserne Auvare, mais les policiers l'ont refoulé en déclarant qu'il n'y avait pas de place. Le jeune Mohamed a donc erré en ville et s'est rendu à une maraude pour avoir à manger. Les bénévoles de l'association MIR l'ont ramené au commissariat en demandant sa prise en charge et, cette fois-ci, le jeune a pu entrer et être mis à l'abri. Mohamed a passé la nuit dans un box avec un autre Mineur Non Accompagné, sans eau ni nourriture. Il n'a pu aller aux toilettes que le lendemain matin et n'a rien eu à manger.

Notre association Tous citoyens a téléphoné au commissariat Auvare où l'on nous a expliqué ne disposer d’aucun budget pour donner à manger et à boire aux mineurs qui doivent parfois attendre très longtemps. Nous avons alors proposé de lui apporter à manger et le policier a accepté. L'un de nos bénévoles s'est donc rendu au commissariat mais l'agent présent a refusé de donner la nourriture au jeune et n'a accepté de transmettre que les bouteilles d'eau.

Un passage au commissariat inutile :

Ce passage au commissariat n'est pas une obligation légale et n'est imposé que par un protocole passé entre le Préfet, le Procureur et le Président du Conseil Départemental 06. Dans beaucoup d'autres départements, les jeunes migrants peuvent se présenter directement dans les locaux des Conseils Départementaux. Les policiers du commissariat Auvare se plaignent eux-mêmes de devoir gérer le passage des MNA dans leur locaux, passage qui, selon plusieurs d'entre eux, "ne sert à rien" puisque les jeunes ne font qu'y attendre l'arrivée d'un éducateur pour leur mise à l'abri puis leur évaluation de minorité.

Des conditions d'accueil indignes :

Il est très fréquent que des jeunes exilés se présentant seuls au commissariat soient refoulés et qu'ils ne soient acceptés que s'ils sont accompagnés par une association, ce qui est tout à fait anormal. Il est, de plus, totalement inadmissible d'accueillir des mineurs dans de telles conditions : sans eau, sans nourriture et sans pouvoir se rendre aux toilettes.

Rappelons que ces jeunes exilés ont subi des violences et le traumatisme de la migration. Ils n'ont commis aucun délit et font valoir leur droit à la protection de l'enfance. Ils sont en attente de leur évaluation de minorité par le Département 06 et doivent bénéficier de conditions d'accueil adaptées.

Nous condamnons fermement ces conditions d'accueil indignes et totalement inadaptées à la prise en charge de mineurs. Le présent signalement est adressé au préfet des Alpes-Maritimes, au procureur de la République, au président du Département 06 et au Défenseur des droits.


Nice, le 26.08.2025
Association Tous citoyens !

mercredi 16 juillet 2025

Toxicomanes, pauvres, exilé-es : une maltraitance sociale planifiée à Nice


 Communiqué de presse de l'association Tous citoyens !

Toxicomanes, pauvres, exilé-es : une maltraitance sociale planifiée à Nice



Après avoir tenté, en vain, en 2018, de couper l'eau place du Pin pour éloigner les SDF ; après avoir fermé les douches publiques du Vieux Nice en 2019 ; après avoir engrillagé plusieurs espaces publics en 2020 faute de parvenir à les sécuriser ; après avoir, en 2022, chassé les migrants qui dormaient sur la digue du port ou sous l'autopont ; après avoir tenté, en vain, en 2023, de chasser les exilées dormant devant l'église du Vœu ; ou supprimé des maraudes en centre-ville début 2025 ; après avoir régulièrement pris des arrêtés anti-SDF avant l'arrivée des touristes, la Ville de Nice a annoncé un ensemble de mesures destinées à chasser du centre-ville les "populations errantes" jugées indésirables.

La fermeture de la rue Tiranty

La décision du maire de Nice de fermer la rue Tiranty en raison de la présence de personnes toxicomanes est contre-productive pour plusieurs raisons :

  • D'un point de vue sécuritaire : la Ville de Nice n'est pas un centre commercial géant avec des vigiles à l'entrée et la sortie. Les riverains doivent pouvoir circuler librement et l'on doit défendre la liberté de circuler dans la ville. Les policiers municipaux ont d'autres missions à accomplir que de rester immobilisés à surveiller une seule rue. Notons par ailleurs que décider de fermer la rue Tiranty de 8h à 20h démontre que la Ville se soucie davantage des touristes qui seraient susceptibles de voir cette rue en passant avenue Jean Médecin que des habitants qui subissent davantage l'insécurité la nuit que le jour. Enfin, l'effet est de la mesure est déjà connu : fermer une rue, c'est déplacer le problème sur les rues voisines.
  • D'un point de vue social : la Ville de Nice a fermé le Centre d'Accueil et d'Accompagnement à la réduction des Risques pour Usagers de Drogues (CAARUD) rue Offenbach en 2012 et a soutenu les riverains Bd Tzarewitch qui s'opposaient à la création D'un CAARUD en 2022. Le maire avait également encouragé les riverains du centre-ville à s'opposer à l'ouverture de centre de soins psychiatriques de jour. Nous payons aujourd'hui de ce refus de prise en charge des personnes toxicomanes ou présentant des troubles de santé mentale. Chasser du centre-ville les personnes en souffrance et pénaliser les riverains n'est pas la solution. C'est d'une véritable politique sociale et d'une politique de soin adaptée dont nous avons besoin.

La fermeture du centre d'accueil et de soins rue Fodéré

Le centre de la rue Fodéré regroupe un accueil des familles géré par le Secours Populaire et le dispensaire médical de l'Ordre de Malte. Les familles aidées par le Secours Populaire sont en grandes difficultés et beaucoup, y compris avec des enfants en bas âges, dorment à la rue. Le dispensaire de l’Ordre de Malte dispose d’une équipe pluridisciplinaire complète (médecins généralistes, gynécologues, psychiatres, pédiatres, infirmières…). Or ce centre, à peine ouvert en septembre dernier, doit déjà partir sur ordre de la mairie. Cette décision est un non-sens tant l'utilité de cette double structure est importante. L'implantation des centres d'accueil et de soins nécessite un temps long pour habituer les personnes en grande précarité à y venir régulièrement. Trouver un nouveau local à Nice avant fin août pour ces deux associations est mission impossible. L'accompagnement social et médical des personnes à la rue est un enjeu collectif de santé publique et de vivre ensemble.

La réduction et le déplacement des maraudes alimentaires

Après l'arrêt de la maraude alimentaire place Garibaldi et celle de la rue Fodéré, le maire de Nice annonce la fin de la maraude du jardin Thiole. Le résultat de ces fermetures est que les structures restantes comme l'accueil de jour du XVème corps, sont et seront encore plus saturées. Une nouvelle maraude est annoncée rue Dabray, à proximité du centre d'accueil de nuit de la rue Trachel, ce qui devrait amplifier le regroupement des personnes en précarité en grand nombre au même endroit. Cette concentration organisée des personnes SDF ne peut qu'engendrer les mêmes conséquences : des nuisances accrues pour les riverains, puis de nouveaux déménagements des structures et lieux d'accueil et de distribution.

La traque des exilé-es de l'église du Vœu

En 2023 Ville de Nice avait tenté, en vain, de chasser les personnes dormant devant l'église du Vœu. Alors que Christian Estrosi et Anthony Borré dénonçaient la présence de "clandestins" il s'agissait très majoritairement de personnes en demande d'asile attendant le traitement de leur dossier. Rappelons ici que c'est parce qu'il n'y a pas assez de places dans les centres d'accueil pour demandeurs d'asile que ces personnes dorment devant l'église du Vœu et que le droit d’asile est internationalement reconnu par la convention de Genève et est inscrit dans la constitution française.
Le maire de Nice annonce engrillager prochainement le jardin attenant à l'église et créer un jardin d'enfant là où les exilé-es attendent durant la journée, sur la promenade du Paillon. Pire, il déclare à la presse que "Les gens ne supportent plus de voir des étrangers s'approprier les lieux destinés aux Niçoises et aux Niçois", exprimant à nouveau une hostilité envers les étrangers qui porte un nom, la "xénophobie".


La politique d'exclusion menée par la Ville de Nice depuis des années constitue une maltraitance sociale pensée, planifiée et mise délibérément en œuvre. Les nouvelles mesures annoncées renforcent cette traque organisée et sont inacceptables d'un point de vue moral, contre-productives d'un point de vue sécuritaire et désastreuses d'un point de vue social.


Nice, le 16 juillet 2025
Association Tous citoyens !