jeudi 18 août 2022

Tous citoyens : Collecte et distribution solidaire de fournitures scolaires 2022

 ADN - Cent Pour Un 06 - Habitat et citoyenneté – PCF 06

RESF 06 – Roya citoyenne - Tous citoyens !

Collecte et distribution solidaires

de fournitures scolaires 2022

Chaque année des enfants démunis vont à l’école mais n’ont pas les fournitures scolaires demandées. Leurs parents, souvent sans papiers ou demandeurs d’asile, ne perçoivent pas l’allocation de rentrée scolaire et ne peuvent acheter le matériel scolaire nécessaire pour la rentrée des classes.

L'an dernier vos dons et notre collecte ont permis à 315 enfants démunis de recevoir un kit de base de fournitures (cartable, trousse, cahier, stylo, crayon, feutres, gomme, règle, etc.).

Vous pouvez soit apporter des fournitures neuves ou en bon état soit faire un don qui permettra d’acheter des fournitures neuves et de les distribuer aux enfants.

Liste du matériel le plus recherché :

  • Cartables et sacs à dos
  • Calculatrices collège et lycée
  • Dictionnaires
  • Cahiers 24x32, protège-cahiers
  • Grands classeurs et intercalaires
  • Papier canson, chemises à élastiques, porte-vues
  • Feutres et surligneurs
  • Compas, matériel de géométrie, ciseaux, colle en stick 
  • Feuilles simples et doubles
  • Stylos billes de toutes les couleurs
  • Crayons à papier

Dépôts des fournitures dans les locaux du PCF :

  • A Nice (6 rue Balatchano) les 23, 24, 25, 26 et 30 août de 10h à 17h
  • A La Trinité (82 Bd Général de Gaulle) les 23, 24, 25, 26 et 30 août de 10h à 12h

Dons financiers :

Distribution des fournitures aux familles :

  • A Nice (6 rue Balatchano) le mercredi 31 août de 14h à 18h et le samedi 3 septembre de 10h à 12h
  • A Cannes (40 rue Jean Gras, bat. Le Cézanne C, Cannes La Bocca) le mercredi 31 août de 14h à 18h

Solidairement,

ADN - Cent pour Un 06 - Habitat et citoyenneté – PCF 06 – RESF 06 – Roya citoyenne - Tous citoyens !

vendredi 12 août 2022

Demandeurs d'asile à Nice : une évacuation inhumaine

 Communiqué de presse de l'association Tous citoyens


Demandeurs d'asile à Nice : une évacuation inhumaine


L'évacuation du campement de demandeurs d'asile situé sur la digue du port de Nice a eu lieu ce matin.

Le camp s'est peu à peu constitué il y a deux ans et a regroupé des occupants successifs. Il s'agissait principalement de demandeurs d'asile venant d'Afrique subsaharienne mais aussi de ressortissants français sans ressources, bénéficiaires du RSA. Nous y avons, au fil de nos visites, rencontré trois mineurs : deux mineurs isolés étrangers accompagnés pour demander la protection de l'enfance et un mineur français,en fugue de chez ses parents, accompagné auprès des services sociaux. Il s'agit donc tout autant d'une poche de pauvreté regroupant des personnes vulnérables qu'un "camp de migrants" tel que présenté par les autorités.

Nous dénonçons cette évacuation honteuse. Il s'agit d'un acte grave et profondément inhumain pour au moins cinq raisons :

1. La destruction des biens :
Même si la mairie a obtenu le recours de la force publique pour évacuer ce campement, rien ne l'autorise à détruire les affaires des occupants. Or les tentes, les habits, un téléphone et même des papiers d'identité ont été détruits par les services de nettoyage de la ville.
Même SDF, même demandeurs d'asile, ces personnes ont des droits et la destruction de leurs biens est illégale.

2. La Ville de Nice renonce à sa vocation sociale :
La Ville de Nice doit, via son Centre Communal d'Action Sociale, proposer un accompagnement social et un hébergement d'urgence aux personnes vulnérables. Au lieu de cela, elle chasse les personnes pauvres pour les rendre invisibles. Elle renonce à son rôle social au profit d'une politique sécuritaire. Elle ne fait, en réalité, que déplacer le problème.

3. Cette évacuation porte atteinte au droit d'asile
Respecter le droit d'asile ce n'est pas uniquement enregistrer et traiter des demandes, c'est accueillir dignement les demandeurs le temps de l'instruction de leur dossier. Le Centre d'Accueil des Demandeurs d'Asile et les foyers du 115 sont saturés. Un demandeur d'asile bénéficie d'une allocation d'attente d'environ 420 € par mois et n'a pas le droit de travailler durant les six premiers mois qui suivent le dépôt de sa demande. Quelle autre solution, dans ces conditions, que de dormir dehors ? Cette précarisation des demandeurs d'asile est organisée et, une fois à la rue, ils sont traqués et chassés.

4. La Ville de Nice mène une politique discriminatoire :
Alors que la mairie a assuré l'accueil des réfugiés ukrainiens, leur prise en charge sociale et sanitaire ainsi que la scolarisation de leurs enfants, elle laisse à la rue les autres exilés et les évacue de camps en camps.
La Ville de Nice doit accueillir tous exilés, ukrainiens et non ukrainiens, de la même manière, sans tri ni discrimination.

5. Les demandeurs d'asiles sont les victimes de rivalités politiciennes
En évacuant ce campement, la Ville de Nice cède aux demandes de l'extrême droite.
Le maire de la Ville, Christian Estrosi, porte un discours répressif dans une surenchère permanente avec le député Eric Ciotti.
Les demandeurs d'asile sont, à Nice, les victimes de règlements de compte politiciens entre les droites locales.
Nous appelons les responsables politiques de tous bords au respect du droit et de la dignité humaine.

Les occupants de ces camps, demandeurs d'asile comme ressortissants français en situation de précarité ont besoin d'accompagnement social et administratif. La traque des personnes vulnérables est une pratique inhumaine et totalement inadmissible.


Association Tous citoyens, Nice, le 12 août 2022

lundi 11 juillet 2022

Pétition : "Ouvrir une voie légale de migration entre la frontière italienne et Nice"

Eviter de nouveaux drames est possible. 

Signer et faites massivement signer cette pétition : https://chng.it/bc45WGNYXR

Le texte :

Ouvrir une voie légale de migration entre la frontière italienne et Nice

Deux personnes ont été fauchées par une voiture en longeant l'autoroute près de Menton, à pied et en pleine nuit, dans la nuit du samedi 16 au dimanche 17 juillet 2022. L'une d'elle est décédée et l'autre hospitalisée dans un état grave. Ces deux personnes seraient des exilés cherchant refuge en France.

Ce drame s'ajoute à une très longue liste d’exilés morts en tentant de rejoindre la France depuis l’Italie : renversés par des voitures, électrocutés dans les armoires électriques ou sur les toits de trains, victimes de chutes en montagne, etc.

Quand ouvrira-t-on enfin des voies légales de migration ? Quand supprimera-t-on ce « no man's land juridique » meurtrier entre la frontière italienne et Nice ?

En effet, un migrant passant par l’Italie pour rejoindre « le pays des droits de l’Homme » doit se cacher pour passer la frontière et doit se rendre invisible en parcourant les 32 km qui séparent la frontière de Nice. Une fois à Nice, il pourra tout à fait légalement demander l’asile et circuler sans être arrêté dans l’attente de son rendez-vous en Préfecture.

Ces nombreux décès surviennent dans ce vide juridique de 32 km où ils sont considérés comme clandestins. Ces décès sont donc le fait d’une décision politique qui créé de toutes pièces un « no man’s land » juridique, une zone d’irrégularité administrative.

Trois solutions simples permettraient aux exilés de déposer une demande d’asile en France sans risquer leur vie :

  • La première consiste à rouvrir cette frontière interne de l’Union Européenne entre l’Italie et la France.
  • La seconde consiste à enregistrer les demandes d’asile au poste frontière français à la frontière franco-italienne en y installant une Structure de Premier Accueil des Demandeurs d'Asile (SPADA).
  • La troisième consiste à délivrer au poste frontière français des laissez-passer permettant aux migrants de rejoindre la SPADA de leur choix pour y enregistrer leur demande d’asile dans un délai mentionné.

Quelle que soit la solution retenue, nous demandons à l’Etat et à son représentant, le préfet des Alpes-Maritimes, la création d’une voie légale de migration entre la frontière franco-italienne et Nice afin de sauver des vies et d’éviter ces nombreux drames.

Demander l’asile est un droit fondamental. La France doit respecter la convention de Genève, la charte des droits fondamentaux de l’Union Européenne et la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Elle ne peut continuer à mettre volontairement en danger des personnes souhaitant exercer leur droit d’asile.

Association Tous citoyens, Nice, le 19 juillet 2022

mercredi 22 juin 2022

Nice : la surveillance généralisée, c'est toujours non !

  Communiqué de presse de l'association Tous citoyens :


Nice : la surveillance généralisée, c'est toujours non !


 

Quelques jours après le fiasco sécuritaire survenu lors de la finale de la Ligue des champions aux abords du Stade de France le 28 mai 2022, le maire de Nice a lancé un lobbying médiatique en faveur de la reconnaissance faciale. 

 

Le 2 juin, la Ville de Nice dévoilait, sous couvert d’innovations technologiques, une nouvelle tentative de mise en œuvre de l’identification des individus, cette fois-ci, selon ses dires, sans le procédé de « reconnaissance faciale » sur données biométriques (les traits du visage) mais en recourant à l’intelligence artificielle à partir de plusieurs critères : la tenue vestimentaire, l'âge, la taille, etc. Si l'on peut émettre des doutes sur cette délimitation, l'âge et la taille étant bien des données biométrique, l'essentiel n'est pas là. 


En effet, quand la CNIL a interdit la reconnaissance faciale, ce n'est pas uniquement le procédé technologique qu'elle visait mais bien l'atteinte aux libertés individuelles dont la liberté d'aller et venir anonymement. Christian Estrosi récidive et tente de contourner l'interdit par l'intelligence artificielle mais ce n’est pas tel ou tel outil technique qui est en question (reconnaissance faciale, caméras thermiques, intelligence artificielle, etc.) mais bien la défense des libertés individuelles face aux tentatives d’identification des personnes dans l’espace public.

 

Nous nous sommes opposés à l'application "Reporty" qui incitait les personnes à dénoncer leurs voisins, nous nous sommes opposés à la reconnaissance faciale, nous nous opposons aujourd'hui à l'identification des personnes par intelligence artificielle. Ce qui est en jeu ici c'est la bascule vers un modèle de société basé sur la surveillance généralisée. Les tenants du tout sécuritaires caressent le rêve insensé et effrayant d'un contrôle permanent des individus : savoir à chaque instant qui fait quoi, où, et avec qui.


La défense de nos libertés individuelles et collectives est essentielle : droit à la vie privée, droit de se déplacer anonymement, protection des données, droit à la liberté d'expression et à la libre association, etc.

 

Non à l'identification des personnes dans l'espace public, quel que soit le procédé ! 


Association Tous citoyens !


Nice, le 22 juin 2022

dimanche 19 juin 2022

Non au grand prix de formule 1 à Nice !

 Communiqué de presse de l’association Tous citoyens !


« Non au grand prix de formule 1 à Nice ! »


Le journal l’Equipe évoque la possibilité d’une implantation d’un Grand Prix de formule 1 à Nice, confirmé par la presse locale. Il s’agit du Grand Prix de France qui se déroulait auparavant au Castellet.

Quand la Métropole Nice Côte d’Azur a voté une subvention de 6 millions d’Euros sur trois ans pour financer le grand prix du Castellet, situé dans le Var, en dehors du territoire de la Métropole, nous avons été nombreux à nous y opposer. Malgré les protestations de l’opposition municipale écologiste, la délibération a été votée.

On comprend mieux désormais ce qui se tramait :

- Christian Estrosi est le président du Groupement d’Intérêt Public (GIP) qui gère le Grand Prix de Formule 1 de France. Ce GIP a relancé le circuit de formule 1 du Castellet.

- La Métropole niçoise a financé à hauteur de 6 M€ ce grand prix alors qu’il ne présentait aucun intérêt pour le territoire métropolitain.

- On apprend maintenant qu’un transfert de ce grand prix est envisagé, du Castellet à Nice...

Ce projet comporte trois enjeux majeurs pour les Niçois :

1. Un gaspillage d’argent public : une subvention de 6 M€ accordée à un Grand Prix dans le Var et une dépense à venir encore plus importante pour l’installation de ce grand prix à Nice

2. Une aberration écologique : Nice doit réduire drastiquement sa production de gaz à effet de serre. Son plan climat vise précisément à lutter contre le réchauffement climatique. Or la Métropole prend des décisions contraires au but affiché comme l’extension de l’aéroport de Nice. Un grand prix de formule 1, à moins de ne concerner que des véhicules électriques, c’est une augmentation assurée de la pollution atmosphérique dans la ville.

3. Un frein au bien vivre en ville : bruit, odeurs, pollution, la Ville de Nice a besoin de tout sauf d’un grand prix de formule 1. Nous subissons déjà, avec l’actuelle gestion du carnaval, une ville coupée en deux par de grandes palissades noires, nous ne voulons pas vivre cela à nouveau avec un grand prix réservé aux plus riches.

Nous nous opposons au projet d’installation du Grand Prix de France de Formule 1 à Nice et appelons l’ensemble des citoyennes et citoyens, partis, collectifs et associations à s’y opposer.

Le "Collectif citoyens 06" a lancé une pétition que nous vous invitons à signer : Non au projet de Grand Prix de F1 à Nice


Association Tous citoyens,

Nice, le 19 juin 2022

jeudi 19 mai 2022

Côte d’Azur Habitat : un plan d’expulsions massives et arbitraires

Côte d’Azur Habitat a mis en place un dispositif lui permettant d’expulser ses locataires condamnés ou poursuivis pénalement et d’expulser avec eux l’ensemble des membres de leur famille vivant sous le même toit. Ce procédé est rendu possible par une convention signée par le bailleur social avec la Ville de Nice, le préfet et le procureur des Alpes-Maritimes. Les familles sont préalablement convoquées à un « conseil des droits et des devoirs », simulacre de tribunal où elles se rendent sans avocat ni conseil. Le président de Côte d’Azur Habitat, Anthony Borré, se livre à une médiatisation constante des convocations à ce conseil des droits et des devoirs ainsi que des expulsions prononcées. Il a qualifié les personnes concernées d’« ennemis de la République » et a déclaré vouloir attribuer les logements à ceux qui « le méritent », s’autoproclamant décideur de qui « mérite » ou non un logement, de qui est ou n’est pas un « ennemi de la République ».

J’ai dénoncé dans la presse ce procédé dès janvier 2021, puis, lors de la première procédure effective d’expulsion, par un argumentaire plus détaillé (lire ici). Le Syndicat des Avocats de France, la Ligue des droits de l’Homme, le DAL, ADN, Habitat et citoyenneté et l’association Tous citoyens ont dénoncé très clairement ce dispositif répressif et les termes de cette convention quadripartite (lire ici)

Anthony Borré vient d’annoncer un plan massif d’expulsions reposant sur ce dispositif profondément injuste et arbitraire.

Sur le fond :

- Côte d'Azur Habitat n'a pas à se substituer à la justice pour infliger une condamnation sociale (la perte du logement) en plus de la condamnation pénale décidée par un juge. Il s'agit là d'une inadmissible double peine. 

- En décrétant que toute personne condamnée par la justice peut perdre son logement social, Côte d'Azur Habitat instaure un nouveau critère d'attribution de logement social : avoir un casier judiciaire vierge. Il s'agit là d'une atteinte évidente au droit au logement, principe pourtant acté par le législateur.

- En faisant payer les proches qui habitent avec la personne condamnée Côte d'Azur Habitat bannit socialement des individus pour des faits dont ils ne sont pas responsables, ce qui est profondément injuste.

- En communiquant à outrance sur ces expulsions, Anthony Borré cherche à masquer le non respect de la loi SRU par la Ville de Nice qui paye plus de 400 000 € de pénalités par an pour n'avoir que 13% de logements sociaux au lieu des 25% légaux. 16 000 familles sont actuellement en attente d'un logement social à Nice. Cette sur-médiatisation ne compensera pas l'absence d'une politique de logement digne de ce nom.

- En faisant du logement social un outil de répression, Anthony Borré détourne Côte d'Azur Habitat de sa vocation sociale pour en faire un nouveau dispositif sécuritaire.

- Expulser des familles ne diminuera en rien la délinquance : on ne fait que déplacer le problème à d'autres quartiers en plongeant des familles entières dans la précarité. Sans logement social et sans argent pour louer légalement un logement privé, où iront elles ? Côte d’Azur Habitat ne fait que pousser ces familles vers des marchands de sommeil, des squats ou la rue.

- En annonçant 132 procédures d'expulsions à venir, Anthony Borré confirme la mise en place d'un plan d'expulsions massives fondées sur un procédé arbitraire, portant manifestement atteinte au droit au logement.

Nouvelle expulsion d'un HLM après une condamnation

 20 minutes Nice, 19 mai 2022