mardi 24 janvier 2023

France 3 Côte d'Azur : "Ils ont besoin de soins, d'une prise en charge psychologique, et on les enferme dans des box à même le sol."

France 3 Côte d'Azur - 24.01.2023

Extrait :

"L'association "Tous citoyens", qui s'occupe principalement des mineurs isolés étrangers, a réagi notamment sur les réseaux sociaux : "il y a un défaut de prise en charge. Les mineurs isolés étrangers ont subi des violences, des viols, les camps en Libye, la traversée de la Méditerranée. Ils ont besoin de soins, d'une prise en charge psychologique, et on les enferme dans des box à même le sol."

"On a l'impression que le département gère au coup par coup. Nous dénonçons le défaut de prise en charge par le département de 18 jeunes migrants en début de semaine, maintenus dans les locaux de la Police aux frontières de Menton."
David Nakache, président de l'association.

"Nous demandons à ce que les migrants et demandeurs d'asile en France bénéficient des mêmes aides que celles dont ont bénéficié les réfugiés ukrainiens. Il y a une volonté politique d'accueillir ou non ?", a-t-il ajouté."

France Bleu Azur : "une atteinte manifeste aux droits de l'Homme"

J'étais l'invité de France Bleu Azur et France 3 Côte d'Azur le 24 janvier 2022

Verbatim :

- "L'enfermement sans cadre légal de 18 jeunes exilés se déclarant mineurs, plusieurs jours, dans les algécos de la PAF de Menton, dormant par terre, sans pouvoir se laver, parler à un interprète et un avocat, est une atteinte manifeste aux droits de l'Homme."
- "Accueil, soins, scolarisation... Pourquoi le Département des Alpes-Maritimes refuse-t-il de faire pour les mineurs isolés étrangers dont il a la charge légale ce qu'il a fait pour les Ukrainiens ?"
- "Il y a un défaut de prise en charge. Les mineurs isolés étrangers ont subi des violences, des viols, les camps en Libye, la traversée de la Méditerranée. Ils ont besoin de soins, d'une prise en charge psychologique, et on les enferme dans des box à même le sol"
- "Eric Ciotti et Charles Anges Ginesy ne découvrent pas qu'ils ont quelque chose de proche qui s'appelle la frontière. Quand on a une obligation légale de prise en charge de personnes vulnérables, on l'assume."

CQFD

RCF - "L'accueil, c'est une question de volonté politique"

  Interview à RCF le 24.01.2023

"C'est une question de volonté politique. Quand les Ukrainiens sont arrivés(...) il y a eu un volontarisme politique que l'on salue. Tout le monde a fait tout ce qu'il fallait et on a démontré qu'avec de la volonté politique on trouvait les moyens."



vendredi 9 décembre 2022

Viva : Transports en commun à Nice : non au racket, oui à la gratuité !


Communiqué de presse du rassemblement citoyen "Viva ! Démocratie, écologie, solidarité"

Hausse des tarifs des transports en commun : non au racket, oui à la gratuité !


L'annonce de l'augmentation du tarif du ticket unitaire et de l'abonnement annuel des transports en commun à Nice, de même que la suppression de la carte de 10 voyages à 10 €, ont suscité la stupéfaction, l'émotion et la colère des Niçoises et des Niçois qui prennent les transports pour se rendre à leur travail, sur leur lieu d'études, chez leur médecin ou à l'hôpital, pour chercher un emploi ou pour accompagner leurs enfants l'école.

Cette augmentation du coût des transports en commun à Nice est une aberration écologique et sociale.

Un contresens écologique :

Le transport est l’une des principales sources de pollution atmosphérique et l’une des causes du dérèglement climatique.

Les collectivités territoriales ont la possibilité d’agir activement pour le climat en faisant en sorte que les transports en commun les moins polluants soient plus attractifs que les transports individuels ou les transports collectifs plus polluants. Ils doivent être pour cela nombreux, fréquents, fiables, desservir le maximum de zones et surtout être le moins cher possible. Une augmentation du prix des transports en commun à Nice, l'une des villes les plus polluées de France, est un contresens écologique qui entre en contradiction flagrante avec le plan climat de la Métropole et tous les grands discours écologiques du maire de Nice.

Un déni social :

74 000 Niçois et Niçoises vivent sous le seuil de pauvreté. La Ville de Nice a un taux de pauvreté de 21 %, l’un des plus élevés de France. Bien des habitant·es de notre ville ne peuvent débourser 360 € pour un abonnement annuel, ni même 50 € pour une carte de 50 voyages. Cette augmentation les prive, de fait, du ticket à 1 €. Ligne Azur et la Métropole sont donc en train de priver ceux qui en ont le plus besoin des tarifs les moins chers, ce qui constitue un manquement grave à leur vocation sociale. Augmenter les tarifs c’est assigner à résidence les moins aisé·es. C’est une inadmissible discrimination par l’argent.

Face à cette augmentation des tarifs qui fait penser à du racket, face à cette irresponsabilité sur le plan écologique et climatique, le rassemblement citoyen ViVA!-démocratie-écologie-solidarité réaffirme sa priorité de toujours : la gratuité des transports en commun.

De plus en plus de villes, en France comme en Europe, se tournent avec succès vers la gratuité: celle-ci entraîne automatiquement et partout une plus grande fréquentation des transports en commun. Dunkerque mais aussi dès 2023 Montpellier ont choisi la gratuité totale. Plus proche de nous, Monaco prolonge son expérimentation de gratuité des bus jusqu'en janvier 2023.

Contrairement aux idées reçues, la gratuité des transports pour les usagers et usagères est finançable : nulle part où elle a été mise en place, les finances locales n'ont été pénalisées. Bien des options sont envisageables à Nice et il est de toutes façons temps de stopper les dépenses inutiles (6 millions d'euros pour un grand prix de Formule 1 hors métropole) ou celles dont le budget, non maîtrisé, augmente sans cesse (Hôtel des polices, destruction du TNN et constructions de salles de substitution, etc.).

Qu'attend donc la Métropole pour revenir à la raison et mettre en pratique les principes de l'écologie, de la sauvegarde du climat, de la solidarité et de la santé des populations ?

vendredi 21 octobre 2022

Démocratie 1 - 0 Estrosi

Communiqué de presse : "Démocratie 1 - 0 Estrosi"

Victoire !

Christian Estrosi a engagé deux "procédures bâillons" en justice à mon encontre pour me réduire au silence. La première de ces deux procédures vient d'échouer et est définitivement close.
Bien au-delà de mon cas personnel ce premier succès constitue une victoire décisive pour la liberté d'expression et pour le débat démocratique.

Rappel des faits et procédures :

Dans la première procédure, le maire de Nice m'a attaqué en diffamation lorsque j'ai déclaré durant la campagne municipale de 2020 vouloir "mettre fin à la corruption à Nice". J'ai été condamné en première instance avant de gagner en appel. Le maire de Nice a déposé un pourvoi en cassation qui a été déclaré "non admis" par la cour de cassation, c'est à dire infondé. Cette procédure est en conséquence définitivement close.

Dans la seconde procédure il m'a attaqué pour injure publique lorsque j'ai déclaré, toujours durant la même campagne électorale, que la ville de Nice avait "un maire xénophobe". La justice m'a donné raison en première instance et une seconde fois en appel. Christian Estrosi s'est malgré tout pourvu en cassation et nous attendons la décision de la cour.

Dans ces deux procès, le maire de Nice a fait voter par le conseil municipal une protection fonctionnelle, pour faire payer ses frais d'avocat et ses frais de justice par les impôts des Niçoises et des Niçois.

Remerciements :

Je tiens à remercier Maître Bruno Rebstock pour son engagement et sa défense sans faille, Maître Mireille Damiano pour ses conseils et son soutien constant, ma compagne et mes proches qui m'ont supporté et soutenu durant cette épreuve.

Des associations, collectifs citoyens et partis politiques ont publié des communiqués de soutien nous permettant ainsi de faire front commun face aux intimidations et menaces du pouvoir local. Jean-Christophe Picard a porté le fer au conseil municipal sur la protection fonctionnelle. Qu'ils en soient remerciés également ici.

Je tiens à remercier enfin l'ensemble des citoyennes et citoyens qui ont pris part à ce combat et ont contribué au financement participatif de mes frais d'avocats : une centaine de donatrices et donateurs, de toute la France, sur les deux procédures. Sans eux, rien n'aurait été possible : à cause commune, défense participative et victoire collective !

Portée politique :

Ces procédures bâillons constituent des atteintes évidentes à la liberté d'expression : on fait pression sur ses opposants politiques, sur les citoyens solidaires aidant les migrants, on veut faire taire toute voix discordante y compris celle de la presse d'investigation.

On gaspille également l'argent public : le montant de la protection fonctionnelle accordée au maire de Nice dans les deux procédures qu'il a engagées contre moi pour payer ses frais d'avocat s'élève à ce jour à 23 313 € ! Cette somme, en réalité payée par les contribuables niçois, a été dépensée dans le seul but de financer son acharnement judiciaire à mon encontre.

Cette victoire est une première étape. Dans l'attente de l'issue de la seconde procédure je demande au maire de Nice de cesser toute procédure bâillon à l'encontre de ses opposants car ces procédures :

Encombrent inutilement les tribunaux et instrumentalisent la justice à des fins électoralistes
Amputent le débat public en réglant au tribunal ce qui devrait être débattu sur la place publique
Dissuadent par la peur d'un procès tout citoyen qui voudrait porter des revendications fortes
Rendent tabous certains sujets pourtant essentiels comme la lutte contre la xénophobie institutionnalisée et la lutte contre la corruption.