vendredi 27 octobre 2023

Conflit israélo-palestinien : non au "deux poids deux mesures" à Nice !

 


Communiqué du rassemblement citoyen 
« ViVA! démocratie, écologie, solidarité »



Conflit israélo-palestinien : non au "deux poids deux mesures" à Nice !
 

La Ville de Nice affiche un traitement totalement déséquilibré du conflit israélo-palestinien et ravive inutilement les tensions.

En effet, le drapeau israélien est toujours positionné à l'entrée de la mairie de Nice et les visages des otages israéliens sont diffusés partout en ville sans qu'il ne soit fait état d'un souci équivalent pour les civil·es palestinien·nes. Si le maire de Nice voulait importer ici les tensions de la guerre là-bas, il ne s'y prendrait pas autrement.

Dans le même temps, le préfet des Alpes-Maritimes, qui a autorisé les manifestations de soutien à l'Etat d'Israël, interdit toute manifestation pour la solidarité avec le peuple palestinien et pour la paix, défendant la solution pourtant portée par l'ONU et par la France de deux états autonomes, dans le cadre des frontières de 1967 reconnues par la communauté internationale.

Le président de la République a (enfin !) rappelé qu'il ne devait pas y avoir de “double standard” dans le traitement de ce drame : tou·tes les civil·es, israélien·nes comme palestinien·nes, doivent être protégé·es et faire l'objet d'une égale considération.

Le rassemblement citoyen ViVA! proteste contre ce traitement partisan de la part du maire de Nice et contre ce déni de démocratie de la part du préfet avec l'interdiction de manifester à Nice, alors que l'on peut manifester partout dans le monde contre le massacre des populations civiles, israéliennes comme palestiniennes.

Tout est mis en place, à Nice, pour que l'expression d'un positionnement différent de celui du maire et du préfet devienne un acte illégal, favorisant ainsi le ressenti et le sentiment du « deux poids deux mesures ». Nous devons préserver le droit de manifester, la liberté d'expression et notre vie démocratique. C'est urgent et indispensable aussi pour la cohésion de notre ville.

Tenter d'imposer aux Niçoises et aux Niçois une pensée unique sur ce conflit est une faute lourde. Défendre les populations civiles, palestinien·es et  israélien·es, la paix, la décolonisation des territoires occupés et le droit du peuple palestinien à l'autodétermination, ce n'est ni donner un blanc-seing à Benyamin Netanyahou ni faire l'apologie du terrorisme. 

Exiger un cessez-le-feu, défendre les populations civiles et la paix, c'est un droit !

 

Nice, le 27 octobre 2023
ViVA! – Démocratie, écologie, solidarité

mercredi 11 octobre 2023

RSA : une régression sociale majeure

 


RSA : une régression sociale majeure

Communiqué du rassemblement citoyen «ViVA! démocratie, écologie, solidarité»


La majorité présidentielle et le parti Les Républicains se sont entendus pour imposer aux bénéficiaires du RSA 15h de travail obligatoire par semaine.

Cette décision constitue une très grave régression sociale : elle rompt avec la garantie d'un revenu minimum assuré à chacune et chacun, revenu qui lui est dû non pas en contrepartie de prétendus devoirs, mais en sa seule qualité d'être humain.

Nous le réaffirmons et le réaffirmerons sans relâche : tout être humain doit bénéficier de conditions de vie dignes.

L’idée d’un revenu minimum garanti, à l’origine de la création du RMI, déjà dévoyée lors du passage au RSA, vient de tomber sous les coups répétés des tenants de la théorie des « droits et devoirs » qui assimilent de façon récurrente pauvreté et assistanat.

L’imposition de 15h de travail forcé, non rémunéré, ne va en rien permettre aux personnes en précarité de sortir de la misère. La mesure n’aura d’autre effet que de pouvoir rayer arbitrairement davantage de personnes du dispositif pour ensuite pouvoir claironner sur la baisse de bénéficiaires obtenue. Que vont devenir les personnes radiées ? Elles n’auront d’autres choix que de frapper à la porte des dispositifs d’urgence sociale.

La position du Département 06 est sur ce point symptomatique : depuis la présidence d’Éric Ciotti et celle de Charles Anges Ginésy le Département 06 communique plus sur la traque des bénéficiaires du RSA supposés fraudeurs que sur l’aide qui doit leur être apportée pour sortir de la précarité. Le Département se réjouit de la baisse du nombre de bénéficiaires tout en se gardant bien de dire ce que sont devenu·es celles et ceux qui sont sorti·es du dispositif, les retours à l’emploi ne couvrant pas le nombre de personnes radiées.

Alors que les Alpes-Maritimes enregistrent un taux de pauvreté de 2,2 % supérieur à la moyenne nationale (16,6% contre 14,4 %) et que le Département 06 se fait le champion de la stigmatisation des personnes en précarité, nous serons vigilant·es à la mise en application de la mesure dans notre département et au devenir des bénéficiaires radié·es.


Nice, le 11 octobre 2023

ViVA! – Démocratie, écologie, solidarité

lundi 28 août 2023

Distribution de fournitures scolaires pour les enfants démunis !

 Bonjour,

Chaque année des enfants démunis vont à l’école mais n’ont pas les fournitures scolaires demandées. Leurs parents, souvent sans papiers ou demandeurs d’asile, ne perçoivent pas l’allocation de rentrée scolaire et ne peuvent acheter le matériel scolaire nécessaire pour la rentrée. Dès le premier jour de classe, ils se sentent déclassés.


Les associations ADN, Cent Pour Un 06, Habitat et citoyenneté, Roya citoyenne, Tous citoyens, le Réseau Education Sans Frontière 06, la France Insoumise 06 et EELV Nice organisent pour eux une collecte et distribution solidaires de fournitures scolaires.

L'an dernier vos dons ont permis à 510 enfants de recevoir un kit de base de fournitures (cartable, trousse, cahier, stylo, crayon, feutres, gomme, règle, etc.).

Vous pouvez faire un don en ligne ici qui permettra d’acheter des fournitures neuves et de les distribuer aux enfants : 


- Par virement sur le compte de "Tous citoyens" en mentionnant "fournitures scolaires" en commentaire : IBAN : FR76 1027 8089 5400 0209 8720 133 - BIC : CMCIFR2A

Les fournitures scolaires seront distribuées aux enfants au local de la FSGT, 27 rue Smolett à Nice :
- le mercredi 30 août de 10h à 17H
- le samedi 2 septembre de 14h à 17h


Solidairement,

ADN, Cent Pour Un 06, EELV Nice, la France Insoumise 06, Habitat et citoyenneté, RESF 06, Roya citoyenne, Tous citoyens

samedi 26 août 2023

Val d'Oise - Alpes-Maritimes : expulser et punir


Val d'Oise - Alpes-Maritimes : expulser et punir



Nous assistons à une forme d'injonction générale à la sévérité à l'encontre des jeunes ayant participé aux émeutes de l'été 2023 suite au décès de Nahel. 

Il ne faut cependant pas céder à la vindicte et mettre en péril deux droits fondamentaux : le droit au logement et la protection de l'enfance.

Le Préfet du Val d'Oise a annoncé l'engagement de 29 expulsions locatives concernant des jeunes ayant participé aux émeutes. La première expulsion a eu lieu le 23 août 2023.

Ces expulsions font écho au dispositif mis en œuvre par Côte d'Azur Habitat dans les Alpes-Maritimes qui a instauré un règlement intérieur permettant l'expulsion de tous les habitants d'un logement dont l'un des occupants a été condamné ou fait l'objet de poursuite judiciaires, quelle que soit la nature des condamnations ou poursuites.

En expulsant de leur logement social un jeune "émeutier" ou un jeune délinquant et tous les membres de sa famille, on impose une double peine : une sanction sociale collective en plus de la sanction pénale individuelle déjà prononcée.

De par cette sanction sociale collective des enfants peuvent se retrouver à la rue parce que leur grand frère a participé aux émeutes. Il y a là une atteinte évidente au droit au logement et à la protection de l'enfance.

Nous sommes en train de transformer un outil social, le logement social, en outil de répression.
 
Aucun bailleur social n'a mentionné, dans les critères d'obtention d'un logement social, le mérite. Et pourtant, les décisions prises par le Préfet du Val d'Oise, dans la foulée du dispositif déjà mis en œuvre à Nice, imposent le mérite comme critère sous jacent pour conserver son logement.

Le président de Côte d'Azur Habitat, Anthony Borré, n'a pas hésité à déclarer qu'il n'accorderait pas de logement à ceux "qui ne le méritent pas", allant jusqu'aux pires amalgames en annonçant "pas de logement social pour les ennemis de la République".
 
C'est la porte ouverte à toutes les dérives et tous les arbitraires. Si on écoute certains, toute personne ayant été condamnée ne devrait pas avoir de logement social. A la sanction pénale il faudrait systématiquement ajouter une sanction sociale, souvent collective et donc fondamentalement injuste.

Quid des détenus qui ont purgé leur peine ? Quid de la réinsertion sociale pour éviter la récidive ?

Il faut adopter une vision plus large et ne pas alimenter la vindicte punitive. Si l'on veut que les auteurs de délits ou de crimes ne récidivent pas, il faut favoriser leur réinsertion sociale et cela passe en premier lieu par le logement. 

Si l'on veut que les institutions soient respectées il faut appliquer des décisions justes et légitimes : on ne peut punir une personne pour des actes qu'elle n'a pas commis. On ne peut ainsi sanctionner des enfants pour les actes de leurs frères, sœurs ou parents.

L'anathème lancé sur les parents présupposés "irresponsables" ne tient compte ni de la réalité sociale dans laquelle vivent ces familles ni de la responsabilité individuelle de chacun.

Le logement social est le dernier filet de sécurité qui permet d'avoir un toit à ceux qui ne peuvent pas accéder au parc privé. Expulser une famille de son logement social c'est la condamner aux squats, à la rue, ou les livrer aux marchands de sommeil.

Pour protéger le droit au logement de la vindicte punitive, il faut couper le cordon entre le politique et le logement social. Attribuer la présidence de bailleurs sociaux à des élus accentue deux risquent majeurs : le clientélisme et le dévoiement du logement social en outil répressif.

Protégeons le droit au logement, défendons la protection de l'enfance. Ne cédons pas à l'injonction selon laquelle pour punir, il faut expulser.