lundi 24 mars 2014

A Nice, voter à gauche et lutter contre la dérive populiste

Notre liste « Un autre avenir pour Nice » a obtenu 15% des voix au 1er tour de l'élection municipale et je remercie tous les électeurs qui ont voté pour nous.
Soyons clairs : ce faible score est pour moi une lourde déception.
Mais tentons d’analyser ce scrutin (les résultats détaillés sont consultables ici) et ses conséquences pour le second tour.
Qui sont les vainqueurs de ce 1er tour ?
Christian Estrosi tout d’abord, qui réalise un score important, près de 45% des voix. Il lui manque toutefois plus de 5% pour atteindre la majorité, lui qui était annoncé vainqueur dès le 1er tour.
Ensuite viennent les partis surfant sur le rejet des partis dits « traditionnels » :
- Le Front National, en seconde position avec 15,6%, nationalisant le débat local avec la présence de Jean-Marie et de Marine Le Pen durant la campagne niçoise et le parachutage de Marie Christine Arnautu. Le FN confirme à Nice sa poussée nationale et l’impact du "vote sanction" contre les partis de gouvernement.
- La liste « Mon parti c’est Nice » menée par Olivier Bettati, obtenant 10,13% des voix et validant son billet pour le second tour en se proclamant « sans étiquette » et en communiquant sur le dépassement des clivages partisans, bien que la réalité soit tout autre.
- Et enfin la liste « IMMIGRATION-ISLAMISATION-INSÉCURITÉ-IMPOTS : BASTA ! » menée par Philippe Vardon. L’entrée en campagne de Philippe Vardon a constituée un tournant populiste dans la campagne de 1er tour puisqu’il n’a hésité ni à parler de « bandes de racailles venues des quartiers » ni « d’union contre nature » à propos des mariages homosexuels ou à coller son slogan « oui à la socca, non au kebab » sur les panneaux électoraux…
Quels sont les enjeux du second tour ?
Il reste quatre listes en lice :
- La liste de Christian Estrosi qui n’a eu de cesse de reprendre à son compte les idées du FN, stigmatisant les minorités (Roms) et les marginaux (lire ici), instrumentalisant les questions religieuses (Islam), mémorielles (lire ici et ici), migratoires (lire ici) et les faits divers (affaire du "bijoutier") à des fins électorales, ouvrant ainsi la voie à un déversement de haine (lire ici). Il incarne la dérive démagogique et populiste du pouvoir local, reposant sur un clientélisme pesant sur la ville comme une chape de plomb.
- La liste du Front National, parti qui, s’il tente de se « normaliser », n’en reste pas moins un  parti d’extrême droite. On se souvient de Jean-Marie Le Pen parlant à Nice, en juillet dernier, de la présence « urticante et odorante » des Roms. On se souvent également de Marie Christine Arnautu défendant en débat la préférence nationale.
- La liste menée par Olivier Bettati regroupant des personnalités de provenances diverses mais très marquée à droite (lire ici). Olivier Bettati est un ancien « copéiste » : retour au droit du sang, débat sur l’identité nationale et la burqa, ligne "Buisson". Benoit Kandel qui, suite à son limogeage par Christian Estrosi, aurait rencontré Marine Le Pen et aurait estimé, selon Le Monde (lire ici), "artificielle la séparation entre l'UMP et le FN », déclarant de plus : « Je me retrouve avec le Front national sur la sécurité, la souveraineté… ». Josiane Pastorel est une ancienne candidate FN et ancienne suppléante de Jean-Marie Le Pen. Elle est de plus signataire de la charte de la « Manif pour tous » opposée au mariage homosexuel.
- La liste « Un autre avenir pour Nice » de rassemblement de la gauche et des écologistes, seule et unique liste républicaine présente au second tour à Nice.
On le voit, la dérive droitière et populiste niçoise s’accélère et doit être stoppée. Sur les quatre listes en présence, une est Front National, une seconde compte dans ses membres une ancienne candidate FN et un ancien adjoint au maire se disant proche des idées du FN et enfin une troisième est celle d’un maire sortant ayant tenu des propos bien pires que ceux des frontistes de Marine Le Pen.
En conséquence, j’appelle l’ensemble des républicains à se mobiliser et à se rallier à notre liste. 
A Nice,  voter à gauche, c’est voter contre le populisme, la démagogie et la xénophobie. Ne laissons pas le FN devenir la seconde force politique de la ville.
Ensemble, faisons barrage à la droite extrême et à l’extrême droite niçoises.

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