lundi 4 mars 2024

Logement social : la léthargie de Christian Estrosi sanctionnée

 




Logement social : la léthargie de Christian Estrosi sanctionnée


Le préfet vient de publier l'arrêté fixant les pénalités pour non-respect de la loi Solidarité et Renouvellement Urbain. La ville de Nice est dans l'obligation de payer 7,23 millions d'euros, effet cumulé d’insuffisance de production de logements sociaux depuis des années : Nice a 14% de logements sociaux alors que la loi en impose au minimum 25%.

Cette annonce est tout sauf une surprise et la léthargie de Christian Estrosi face au mal logement aurait dû être sanctionnée depuis des années. Une procédure judiciaire est d’ailleurs en cours pour déterminer pourquoi la Ville de Nice n’a pas été mise ne carence plus tôt.

Une nouvelle fois, nous assistons aux mêmes réactions de la droite et de l’extrême droite sur le thème : « Objectifs intenables », « insulte au bons sens » sans parler de ceux stigmatisent une « loi communiste ». Autrement dit : le respect de la loi, c’est pour les autres.

Il est regrettable que les mêmes qui se plaignent de devoir appliquer la loi soient pour le moins très silencieux face à la crise du logement que subissent de plein fouet nos concitoyens. Plus 2,6 millions de familles sont en attente d’un logement social dans notre pays, dont 45 136 foyers dans notre département (fin 2022), et 24 000 sur le périmètre de la Métropole Nice Côte d’Azur. Pour des dizaines de milliers de foyers, la crise du logement aujourd'hui se traduit par une part de plus en plus importante du budget consacrée au logement, souvent de 25 à 35% du budget disponible.

Les rengaines de Christian Estrosi sur l'idée d'une loi inapplicable, masque une autre réalité : celle de l'absence totale de volonté politique en ce domaine. Très révélateur de ce point de vue, le refus du maire de Nice d'utiliser les outils que la loi met à sa disposition pour faire face à la poussée spéculative (encadrement des loyers, droit de préemption, droit de réquisition...). Rappelons également que là où Christian Estrosi échoue, d’autres réussissent. Et, si Paris arrive à 25% de logements sociaux, Nice peut y arriver aussi.

Pour le rassemblement citoyen VIVA, répondre aux objectifs de la loi SRU n'est pas une lubie idéologique, c'est un levier puissant pour faire face à la crise du logement qui frappe tout particulièrement la métropole niçoise. C’est permettre que l'accès à un logement digne soit une réalité pour tous les foyers des classes populaires et des classes moyennes, qui constituent aujourd'hui plus de 70% de la population.

Le problème ce n'est pas la loi SRU, c’est le manque de volonté politique, le refus de préempter, d'encadrer les loyers et la faiblesse des projets de constructions. C'est cet immobilisme qui creuse la crise du logement dans notre département et favorise la spéculation immobilière.

Chacun à leur niveau, le gouvernement et Christian Estrosi en portent toute la responsabilité.



ViVA! Démocratie, Écologie, Solidarité

Nice, le 4 mars 2024

 

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