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vendredi 23 juin 2023

PLUm : un débat tronqué

 



PLUm : un débat tronqué



Le Plan Local d'urbanisme Métropolitain (PLUm) est un document central pour l'aménagement du territoire et la vie quotidienne des habitants de la Métropole pour les 10 à 15 années à venir.

Outre la question du logement, des déplacements ou du développement économique, la révision du PLUm va mettre en œuvre une nouveauté législative majeure : le zéro artificialisation nette, c'est-à-dire, concrètement, la fin de la bétonisation.

La Métropole a ouvert une phase de concertation publique qui sera close le 22 juin 2023. Or cette concertation est une coquille vide :  absence d'éléments de diagnostic détaillés et chiffrés permettant d'évaluer les enjeux, absence de trame explicitée de Projet d'Aménagement et de Développement Durable (PADD). Les citoyennes et citoyens ne peuvent, dans cette phase de concertation, se prononcer que sur des principes généraux.

La faible présence aux réunions publiques et la quasi absence de documents accessibles autrement que sur internet montrent le peu de cas fait de la participation citoyenne. Cette concertation ne permet pas l'appropriation du projet par les habitants et les usagers du territoire

La Métropole a également arrêté le calendrier de la révision de son PLUm : l'enquête publique, phase finale et décisive pour l'expression des habitants sur la stratégie et les projets d'aménagement du territoire est reportée... après les élections municipales de 2026 !

Le rassemblement citoyen Viva dénonce ce débat tronqué sur l'urbanisme et l'aménagement du territoire. Les élections municipales de 2026 vont se dérouler sans que le débat ne soit alimenté par le bilan chiffré de l'action de la Métropole, notamment en termes de logements sociaux, de transports, de développement économique et de bétonisation et artificialisation des sols. On prive les citoyennes et les citoyens d'éléments clefs pour évaluer les politiques menées. On dédouane les équipes sortantes des communes membres et de la Métropole qui n'auront pas à rendre compte de leurs actions à partir des éléments précis fournis lors de la révision d'un PLUm.

Le rassemblement citoyen Viva ! rappelle ses priorités en matière d'aménagement du territoire pour la Métropole Nice Côte d'Azur :
- Atteindre 25% de logements sociaux et développer un parc privé intermédiaire abordable
- Atteindre la neutralité carbone à l'horizon 2050
- Atteindre le zéro artificialisation nette à l'horizon 2050
- Préserver les terres agricoles, et celles potentiellement cultivables afin d'augmenter significativement l'autonomie alimentaire du territoire
- Préserver les espaces naturels et les continuités écologiques
- Développer la vie économique locale dans les Moyen et Haut Pays, et préparer notamment la reconversion des stations de ski de basse altitude
- Définir et déployer une stratégie de préservation des ressources en eau à la hauteur des enjeux présents et à venir
- Créer un véritable réseau sécurisé de pistes cyclables et favoriser les modes de déplacements doux
- Rendre les transports en commun gratuits sur l'ensemble du réseau pour réduire la pollution atmosphérique
- Diversifier les axes de développement économique pour sortir de la dépendance au tourisme
- Développer les énergies renouvelable et rendre le territoire plus autonome
- Sortir du sur-tourisme et opérer, avec les acteurs du secteur touristique, une conversion vers un tourisme éco responsable
- Définir et déployer une stratégie d'attractivité économique compatible avec les enjeux écologiques

Le rassemblement citoyen Viva ! pointe une contradiction de fond dans la stratégie d'aménagement du territoire de la Métropole Nice Côte d'Azur : la poursuite effrénée d'un sur-tourisme et d'une sur-attractivité au détriment des enjeux sociaux (conditions de vie des habitantes et des habitants, carence de logements sociaux, etc.) et des enjeux écologiques (lutte contre le dérèglement climatique, autonomie alimentaire, préservation de l'environnement, etc.).

Le maintien de la stratégie touristique et économique actuelle de la Métropole rend inatteignables les deux objectifs légaux et réglementaires majeurs que sont la neutralité carbone et le zéro artificialisation nette. Le maintien d'une telle stratégie compromet dès le départ toute perspective de répondre réellement aux enjeux écologiques du territoire.


Rassemblement citoyen Viva!
Nice, le 22.06.2023

vendredi 2 juin 2023

Une belle victoire pour les usager·es de la Bibliothèque Louis Nucéra

 


Une belle victoire pour les usager·es
de la Bibliothèque Louis Nucéra

 

Le rassemblement citoyen ViVA! est engagé, depuis plusieurs mois, dans une campagne contre un projet concernant la Bibliothèque Louis Nucéra qui entrainait la suppression de 1000 m2 de l'espace ouvert au public. A ce titre, Mireille Damiano et Robert Injey étaient reçus ce matin par le maire de Nice. L'occasion pour les représentant·es de ViVA! de faire état des préoccupations des usager·es sur le devenir de la bibliothèque et en particulier de la salle d'étude dont il était prévu qu'elle soit transformée en patio. 

Quelques heures après cette rencontre, la ville de Nice communiquait officiellement :

 «il a été décidé que la bibliothèque Louis Nucéra, haut lieu culturel central de Nice, conservera son volume intérieur et l’ensemble des espaces existants qui seront rénovés. Le patio, initialement prévu à l’intérieur de la bibliothèque, ne sera pas réalisé. Quant à l’entrée, positionnée sur la traverse Barla, elle permettra une meilleure visibilité et donnera toute sa dignité à cette bibliothèque rénovée. Des espaces extérieurs, ombragés, indépendants de la bibliothèque, seront aménagés avec du mobilier adapté, dans le cadre du prolongement de la Promenade du Paillon, afin de proposer aux Niçois un cadre extérieur doux et reposant propice à la lecture et au calme.»

Nous nous félicitons de la prise en compte de nos remarques et de celles des usager·es. C'est une belle victoire pour les plus de 4000 personnes qui ont signé la pétition contre la suppression de 1000 m2 d'espace ouvert au public.

Nous constatons que la consultation en amont aurait pu être bien plus fructueuse et éviter une perte de temps et d’argent public.

Le rassemblement citoyen ViVA!, va poursuivre son action, sur d'autres sujets qui concernent au quotidien la vie des niçoises et des niçois, comme celle engagée contre la hausse des tarifs des transports en commun et pour leur gratuité . 

 

 Rassemblement citoyen ViVA !

 

ViVA! – Démocratie, écologie, solidarité - Nice, le 2 juin 2023

vendredi 19 mai 2023

Lettre ouverte à Christian Estrosi au sujet du Paillon



Lettre ouverte à Christian Estrosi au sujet du Paillon 


 A l’attention de 

Monsieur Christian Estrosi, Maire de Nice, 

Président de la Métropole Nice Côte d’Azur.

Nice le 17 mai 2023


Monsieur le Maire, 

A l’occasion du conseil municipal du 13 octobre dernier, vous avez évoqué, en citant la pluviométrie de la tempête Alex, le risque de submersion du Paillon. 

Ce risque est plus que jamais d’actualité avec l’impact du dérèglement climatique et la transformation du bassin méditerranéen en une véritable marmite, pour reprendre l’expression du GIEC.  

Nous constatons, avec regret, que mise à part cette déclaration le Paillon est souvent oublié dans l’anticipation des risques à venir. 

Ainsi, le document « La Métropole Nice Côte d’Azur face aux risques climatiques », (réalisé par le GREC-SUD et édité par Air climat en juin 2021  à la demande de la Métropole), est très intéressant, mais les risques liés au Paillon ne sont pas évoqués.

Tout aussi inquiétant : le PPRI Paillon (Plan Prévention Risques d’Inondation) adopté le 17 novembre 1999, est le plus ancien du département, et si la préfecture, par un arrêté préfectoral en date du 25 mars 2020, a lancé la révision de ce document, à ce jour rien n’a été publié, aucune consultation publique n'a été engagée.  

Pourtant, vous n’êtes pas sans savoir que les risques existent, ils sont même bien identifiés dans un autre document, «EPRI (Evaluation Préliminaire des Risques d'Inondation un diagnostic préalable pour aller vers des choix partagés, première étape de la directive inondation» (Ministère écologie, développement durable 2011 avec un ajout en 2018).

Dès 2011, ce document pointe qu’ « En l’espace d’un siècle (1868-1972) et au fil des projets urbains, le fleuve Paillon a été recouvert sur toute la traversée de la ville, et que le retour de crues exceptionnelles comme celles survenues en 1886 ou 1940 aurait des conséquences graves dans la cité. » (Partie X, page 535). Le même document pointe l’impact des inondations avec la notion EAIP, (Enveloppe Approchée des Inondations Potentielles). Pour la petite histoire, ce document ne pointait pas de risque d'inondation dans la Roya, à l’exception de Breil…

Enfin il y a le PAPI (Programme d’actions de prévention des inondations)  des inondations du bassin versant des Paillons pour les années 2013-2019, avec des actions sur lesquelles s’engagent communes, préfet, département et la Métropole…

Un avenant n°1 à ce PAPI, adopté par le bureau métropolitain en date du 12 juillet 2019, le prolonge jusqu’au 31/12/2021 afin de permettre la réalisation d’un certain nombre d’actions, lesquelles ne sont toujours pas engagées six ans après l’adoption dudit document. Ainsi la  Métropole (qui doit assurer la maîtrise d’ouvrage) est censée s’engager sur la réalisation de plusieurs actions : la réalisation d’un modèle numérique de la  traversée de Nice/ la modélisation hydraulique de la couverture du Laghet dans la traversée de la Trinité/ Créer et développer système de prévision et d’alerte sur les bassins des Paillons/ Mise en œuvre de règles d’urbanisme pour réduire le ruissellement urbain…/Étude des mesures de réduction de la vulnérabilité envisageables sur les ERP de Nice… 

A ce jour, sauf erreur de notre part, il n'y a rien de nouveau. Vous comprendrez, Monsieur le Maire, nos inquiétudes. 

Alors que les risques sont connus, et amplifiés avec le dérèglement climatique, tout semble traîner en longueur concernant la réactualisation du PPRI, la mise en œuvre des actions dans le cadre du PAPI, sans parler de « l’oubli » de l’existence du Paillon dans le document de la Métropole: «La Métropole Nice Côte d’Azur face aux risques climatiques»

Cela nous amène à vous poser plusieurs questions :

- Sur quels chiffres ou analyses se basent vos déclarations du 13 octobre 2022 ?

- Existe-t-il des études actualisées sur l’impact de la couverture du Paillon sur les niveaux de débordements et de submersion de celui-ci en amont du Palais des Expositions ?

- Où en êtes-vous de la réactualisation, lancée en mars 2020, du PPRI Paillon dont la précédente version date de 1999… Et quelles dispositions sont envisagées pour y associer pleinement les citoyens ?

- Où en êtes-vous des actions que la Métropole doit engager dans le cadre du PAPI Paillons depuis 2013, actions relancées par une délibération du bureau métropolitain le 12 juillet 2019?

- Lors de ce même conseil municipal, à propos du lycée Appolinaire, considérant qu’il n’aurait jamais dû être construit à cet endroit, vous avez déclaré avoir demandé au Conseil Régional de trouver un lieu de substitution pour déplacer ce lycée. Avez-vous eu une réponse et laquelle ?

- Si le TNN et Acropolis sont détruits et le lycée prochainement déplacé en raison du risque de submersion, pourquoi maintenir le Mamac ? La bibliothèque Louis Nucéra ? Pourquoi faire à la place des bâtiments détruits un parc public avec jardin d’enfants ?

- Enfin, si le danger est tel que vous l'avez décrit, pourquoi n'envisagez-vous pas d'enlever la dalle couvrant le Paillon pour redonner au fleuve son aspect naturel, en effectuant les aménagements nécessaires pour réduire au maximum tout risque de débordement ?

Ces questions relèvent d'enjeux de sécurité publique et dépassent tout positionnement partisan. Nous vous demandons expressément de faire toute la transparence nécessaire en communiquant les études dont vous disposez et en expliquant vos choix devant les Niçoises et les Niçois.

Dans l’attente de vos réponses, nous vous prions de croire, Monsieur le Maire, en l’assurance de notre respectueuse considération.

                                                                     

Rassemblement Citoyen Viva ! 


vendredi 31 mars 2023

TRANSPORTS EN COMMUN A NICE : NON A L'AUGMENTATION DES TARIFS, OUI A LA GRATUITE

 


PÉTITION

TRANSPORTS EN COMMUN A NICE :

NON A L'AUGMENTATION DES TARIFS, OUI A LA GRATUITE

 

Le 1er juillet 2023 la Métropole augmentera aussi les tarifs des bus et du tramway. Le ticket solo augmente de 1,50 euro à 1,70 euro (+ 13,33 %). L'abonnement annuel passe de 326,50 euros à 360 euros (+ 10,20 %). La possibilité d’acheter une carte de 10 voyages à 10 euros, sera supprimée.
Pouvoir faire 10 voyages coûtera 17 euros, soit +170% ! Pour continuer à bénéficier du tarif à 1 euro, il faudra acheter une carte de 50 voyages à… 50 euros ! 

L'annonce de l'augmentation du tarif du ticket unitaire et de l'abonnement annuel des transports en commun, de même que la suppression de la carte de 10 voyages à 10 €, suscite la stupéfaction, l'émotion et la colère des Niçoises et des Niçois. Prendre les transports pour travailler, pour étudier, pour se déplacer chez son médecin ou à l'hôpital, pour chercher un emploi ou pour accompagner leurs enfants à l'école sera encore plus cher. Cette augmentation du coût des transports en commun à Nice est une
aberration sociale et écologique.

Un déni social :

74 000 Niçois et Niçoises vivent sous le seuil de pauvreté. La Ville de Nice a un taux de pauvreté de 21 %, l’un des plus élevés de France. Bien des habitant·es de notre ville ne peuvent débourser 360 € pour un abonnement annuel, ni même 50 € pour une carte de 50 voyages. Cette augmentation les prive, de fait, du ticket à 1 €. Ligne Azur et la Métropole sont donc en train de priver ceux qui en ont le plus besoin des tarifs les moins chers, ce qui constitue un manquement grave à leur vocation sociale. Augmenter les
tarifs c’est assigner à résidence les moins aisé·es. C’est une inadmissible discrimination par l’argent.

Un contre sens écologique :

Le transport est l’une des principales sources de pollution atmosphérique et l’une des causes du dérèglement climatique. Les collectivités territoriales ont la possibilité d’agir activement pour le climat en faisant en sorte que les transports en commun les moins polluants soient plus attractifs en particulier que les transports individuels ou les transports collectifs plus polluants. Ils doivent être pour cela nombreux, fréquents, fiables. Ils doivent desservir le maximum de zones, faciliter les liaisons entre le centre-ville, la périphérie et l’ensemble des communes de la Métropole. Et surtout ils doivent être le moins cher possible. Une augmentation du prix des transports en commun à Nice, l'une des villes les plus polluées de France, est un contresens écologique qui est en contradiction avec le plan climat de la Métropole et les grands discours écologiques du maire de Nice. 
Une mesure qui s’ajoute à celle sur l'augmentation de l'abonnement au vélo bleu déjà effective depuis le début de l'année. Loin des discours du maire de Nice ce sont toutes les mobilités douces qui sont pénalisées.

Face à cette augmentation des tarifs qui est ni plus ni moins que du racket, face à cette irresponsabilité sur le plan écologique et climatique, le rassemblement citoyen ViVA!-démocratie-écologie-solidarité réaffirme sa priorité de toujours : la gratuité des transports en commun. Cette mesure à la fois sociale et écologique rendra les transports en commun plus attractifs pour toutes et tous.

Dans l’immédiat Viva! engage une campagne de pétition pour exiger l’annulation des hausses prévues au 1 juillet. 

Pour signer et faire signer notre pétition :
https://www.mesopinions.com/petition/social/transports-commun-nice-augmentation-tarifs/204302


Viva! – Démocratie, écologie, solidarité, Nice le 30 mars 2023

Nice Matin : "Une mesure discriminante et à contresens": à Nice, la gauche veut faire annuler la hausse des tarifs de Lignes d’Azur

Article Nice Matin du 31 mars 2023

"Une mesure discriminante et à contresens": à Nice, la gauche veut faire annuler la hausse des tarifs de Lignes d’Azur

Le collectif de gauche Viva! monte au créneau contre la hausse des tarifs de Lignes d’azur. Une mesure qui fait mal à l’environnement et aux portefeuilles des plus pauvres, estiment-ils.

Le collectif de la gauche niçoise Viva! compte faire plier la régie Ligne d’azur (RLA). Son angle d’attaque: la hausse des tarifs des transports en commun. Jeudi, David Nakache, Mireille Damiano, Robert Injey et Maxime Chabrier-Journiac ont pris la parole pour dénoncer une "mesure discriminante" et "à contresens" de l’urgence écologique.

(...) Le but, c’est que les gens abandonnent la voiture pour leurs petits trajets en ville. Le principal levier pour y parvenir, c’est la mobilité douce. Et là, on augmente les tarifs. N’importe quel adjoint à l’Environnement aurait bloqué cette mesure", tacle David Nakache visant Richard Chemla, adjoint délégué à la Santé, à l’Écologie et au Bien-être."

L'article complet est en ligne ici : https://www.nicematin.com/politique/une-mesure-discriminante-et-a-contresens-a-nice-la-gauche-veut-faire-annuler-la-hausse-des-tarifs-de-lignes-dazur-838186

mercredi 29 mars 2023

Nice Premium : Viva! lance une pétition contre l’augmentation du ticket de tramway à 1,70€

Le rassemblement citoyen niçois « Viva ! Démocratie, Écologie, Solidarité » dénonce une mesure anti-sociale et climaticide de la part de la Métropole. Ses représentants appellent à la gratuité des transports en commun sur tout le réseau.

« OUI à la gratuité ! NON à l’augmentation des tarifs », telle est la revendication du groupement citoyen. Le réseau de transport Lignes d’Azur avait annoncé en décembre dernier un plan global de réorganisation et d’augmentation des prix à partir du 1er juillet 2023 visant à réaliser 25 millions d’euros d’économie face à l’inflation. Les tarifs n’avaient pas bougé depuis 2013.

Le tarif du ticket unitaire de tramway et de bus augmentera de 1,50 € à 1,70 € (+13,33%). L’abonnement annuel subit également une hausse du même ordre passant de 326,50€ à 360€. La carte à 10€ permettant de réaliser 10 trajets n’existera plus, autre augmentation qui fait bondir le collectif : « Pour continuer à bénéficier du tarif à 1€, il faudra acheter une carte de 50 voyages à … 50€ »

« Une mesure antisociale et climaticide »

David Nakache, président de l’association Tous citoyens ! dénonce une mesure à la fois « antisociale et climaticide » allant à l’encontre de la trajectoire fixé par le Plan climat adopté par la Métropole niçoise. Avec ses collègues, il lance une pétition visant à interpeller les citoyens et usagers et exige l’annulation des hausses prévues.

Robert Injey, colistier de Viva! lors des dernières élections municipales et ancien élu communiste déclare que le maintien de la carte à 10 euros serait une mesure de « justice sociale ». Justice sociale va de pair avec justice climatique pour le collectif. David Nakache qualifie le plan de la métropole d' »aberration écologique » qui rendrait le tramway « dissuasif » alors qu’il représente à son sens le « levier principal pour faire abandonner la voiture sur des courts trajets ».

Gaël Nofri, président de la régie Lignes d’Azur défend des changements nécessaires dans le contexte inflationniste en invitant les usagers à adopter la plus avantageuse pour le porte-feuille des usagers, passer à l’abonnement annuel.

Article en ligne ici : https://www.nicepremium.fr/actualite/viva-lance-une-petition-contre-laugmentation-du-ticket-de-tramway-a-170e/

lundi 27 mars 2023

Bibliothèque Louis Nucéra : la mairie joue avec les mots mais ne répond pas


 

Communiqué de presse du rassemblement citoyen Viva :

Bibliothèque Louis Nucéra – Nice

La majorité municipale joue avec les mots

et tente - une nouvelle fois - de mystifier les Niçoises et les Niçois

 

Alors que le rassemblement citoyen VIVA! vient de lancer une pétition « la disparition de 1000 m2 et de la salle de lecture de 280 places » de la bibliothèques Nucéra à l'occasion de l'extension de la coulée verte, M. Gagliolo, l'adjoint délégué à la Culture et au Livre du maire de Nice, parle de « fausses informations que font circuler des personnes peu scrupuleuses sur les réseaux sociaux ».  Et de préciser « La désinformation est un véritable fléau que nous dénonçons vivement et que nous combattons ardemment. »

M. Gagliolo se prétend le défenseur de la bonne information mais prend bien soin de ne pas répondre aux faits pointés par la pétition de VIVA ! Il en est ainsi de la perte pour la bibliothèque d’une surface de près de 1000m2. L'espace actuel de l'accueil, d'une surface de 320m2, va être affecté au MAMAC. L'actuelle salle d'étude sera transformée en patio sur une longueur de 35 à 40 mètres et une largeur de 13 mètres.

M. Gagliolo n’hésite pas à jouer avec les mots. Nous parlons de salle de lecture et d’étude avec tables et chaises, l’adjoint, lui parle de « lieu novateur (…) propice à la détente », avec la mise en place d’un « nouvel aménagement, les amateurs de lecture pourront également profiter d’un lieu novateur, situé à l’extérieur de la bibliothèque dans un patio ombragé, propice à la détente et à la lecture ». Or un espace de lecture en extérieur, dont la coulée verte offre déjà quelques exemples, n'est pas comparable à une véritable salle d'étude.

Si l'adjoint au maire veut faire la démonstration que nos annonces sont des « fausses informations », il a une possibilité : mettre à la disposition du public les plans prévus pour la bibliothèque Nucera avec l’emplacement de(s) salle(s) d'étude annoncée(s) et le nombre de places assises. A défaut, nous serons en droit de considérer que la majorité municipale joue avec les mots et avec la réalité pour mystifier, une fois de plus, les Niçoises et les Niçois. 

Dans l'immédiat le rassemblement Citoyen VIVA! poursuit sa campagne de signatures devant la bibliothèque et sur internet :

https://www.mesopinions.com/petition/politique/bibliotheque-louis-nucera-nice-disparition-salle/204005

 

NB : Par ailleurs ne pas réaliser ce patio intérieur permettrait à la ville de gagner du temps pour réouvir la bibliothèque plus vite après les travaux et réaliser une économie substantielle, puisque pour créer ce lieu « novateur » il faut détruire la dalle qui aujourd’hui constitue le plafond de la salle d’étude…

 

ViVA! – Démocratie, écologie, solidarité - Nice, le 27 mars 2023

dimanche 26 mars 2023

Port de Nice : mépris, mensonge, imposture et précipitation




Communiqué de presse Viva :

Port de Nice : mépris, mensonge, imposture et précipitation

 

Par Nice-Matin de ce jour Estrosi nous annonce la construction d’un « nouveau centre des congrès » et d’une « salle Apollon plus plus » d’au moins 2400 places sur le quai infernet du port de Nice. Il s’amuse du chemin tortueux qu'il a dû emprunter pour y parvenir : « Je ne pouvais pas abattre mes cartes au risque de tout faire capoter. Mais dans mon coin durant tout ce temps je souriais en voyant tout le monde s'agit  ».

Après tant d’erreurs : le fiasco de la salle de Théâtre d’Iconic, après le fiasco de la destruction du Palais de Congrès sans que la construction d’un nouveau lieu soit engagée, Estrosi devrait faire preuve d’humilité.

Cette nouvelle annonce illustre, une fois de plus, une fois de trop, le profond mépris du maire à l’égard des niçois et des niçoises. Et nous avions bien raison de considérer la consultation menée par Olivier Bettati comme de la poudre aux yeux. 

Aujourd’hui la réalité du projet éclate :  les arbres à la place du parking, la belle promenade arborée… tout cela était du vent. A la place, le maire de Nice nous propose un nouveau bloc de béton sur le quai infernet. Un bloc de béton qui va saccager une des vues les plus célèbres de Nice, celle de son port avec en arrière-plan la colline du Château.  Une construction adossée à une digue dont un récent rapport soulignait la fragilité. Un impact patrimonial catastrophique, et un coût environnemental délirant, qui confirme qu'en matière d'écologie, Estrosi n'est qu'un vulgaire imposteur.

Le prétexte des « exigences de l’ONU » de faire le sommet de l’Océan sur le port masque en réalité la précipitation d’un Estrosi qui enchaîne les effets d’annonces et les couacs. Peu lui importe si des décisions sont prises en dehors du bon sens, et sans aucune consultation réelle des citoyen·nes niçois·es, sa seule préoccupation c’est de "parader" et d’inaugurer l’extension de la coulée verte avant les échéances électorales de 2026.

Et pendant que Monsieur le maire joue au Monopoly avec notre ville, les Niçoises et les Niçois sont des dizaines de milliers à manifester pour refuser la contre-réforme des retraites, dans une ville où le taux de pauvreté est un des plus élevés de France.

Comme son nouveau mentor, Emmanuel Macron, Christian Estrosi ressemble de plus en plus à un prince… hors sol sans, prise de conscience de la nécessité d’un futur démocratique écologique et solidaire de Nice.

 

ViVA! – Démocratie, écologie, solidarité - Nice, le 24 mars 2023

 

BIBLIOTHÈQUE LOUIS NUCÉRA À NICE : NON À LA DISPARITION DE LA SALLE DE LECTURE (280 PLACES)



PETITION VIVA :

BIBLIOTHÈQUE LOUIS NUCÉRA À NICE : NON À LA DISPARITION DE LA SALLE DE LECTURE (280 PLACES)
 

Christian Estrosi a engagé l'extension de la coulée verte. Cette extension, contre toute attente, concerne directement la bibliothèque Louis Nucéra. On découvre à la lecture du projet que la bibliothèque va être amputée de 1000 m 2 et que la salle de lecture de la dite bibliothèque va être transformée en un « patio dans la continuité du parc ».

En d'autres termes, étendre la coulée verte entraîne la disparition de 1000 m 2 et des 280 places assises de la salle de lecture au profit de quelques palmiers ! Mais aussi la disparition, ou la forte réduction, d'espaces dédiés à la musique et au cinéma (CD, partitions, DVD). Or, la salle de lecture, avec ses 280 places, est le cœur de la bibliothèque, fréquentée chaque jour par des centaines de personnes. Parmi elles, des lycéens, des lycéennes, des étudiants et des étudiantes viennent y travailler, heureux.ses de pouvoir jouir de la sérénité qu'elle leur offre, leurs conditions de vie n'étant pas toujours compatibles avec la concentration nécessaire à leurs études .

Aux côtés des personnes retirées et/ou isolées qui chaque jour viennent lire et s'informer, façon positive de rompre leur isolement. Il y a aussi des familles, des femmes, des hommes et des enfants, en grande précarité venant y chercher la fraîcheur pendant la canicule et la chaleur en hiver. Ce grand espace de lecture offre du lien social, d'une tout autre nature que quelques bancs solitaires sous l'ombre relative des palmiers…

Usagères et usagers de la bibliothèque et/ou citoyen.ne.s souhaitant respecter l'intégralité de ce lieu de culture et de sociabilité, nous demandons solennellement au maire de Nice de faire évaluer le projet afin que la salle de lecture conserve ses 280 places et que la Bibliothèque Louis Nucéra continuent ainsi à jouer le rôle émancipateur qui lui est dévolu depuis sa création .

Pour signer la pétition, cliquez ici :  
https://www.mesopinions.com/petition/politique/bibliotheque-louis-nucera-nice-disparition-salle/204005

Rassemblement citoyen Viva ! – Démocratie, écologie, solidarité 

Nice, le 25 mars 2023

vendredi 9 décembre 2022

Viva : Transports en commun à Nice : non au racket, oui à la gratuité !


Communiqué de presse du rassemblement citoyen "Viva ! Démocratie, écologie, solidarité"

Hausse des tarifs des transports en commun : non au racket, oui à la gratuité !


L'annonce de l'augmentation du tarif du ticket unitaire et de l'abonnement annuel des transports en commun à Nice, de même que la suppression de la carte de 10 voyages à 10 €, ont suscité la stupéfaction, l'émotion et la colère des Niçoises et des Niçois qui prennent les transports pour se rendre à leur travail, sur leur lieu d'études, chez leur médecin ou à l'hôpital, pour chercher un emploi ou pour accompagner leurs enfants l'école.

Cette augmentation du coût des transports en commun à Nice est une aberration écologique et sociale.

Un contresens écologique :

Le transport est l’une des principales sources de pollution atmosphérique et l’une des causes du dérèglement climatique.

Les collectivités territoriales ont la possibilité d’agir activement pour le climat en faisant en sorte que les transports en commun les moins polluants soient plus attractifs que les transports individuels ou les transports collectifs plus polluants. Ils doivent être pour cela nombreux, fréquents, fiables, desservir le maximum de zones et surtout être le moins cher possible. Une augmentation du prix des transports en commun à Nice, l'une des villes les plus polluées de France, est un contresens écologique qui entre en contradiction flagrante avec le plan climat de la Métropole et tous les grands discours écologiques du maire de Nice.

Un déni social :

74 000 Niçois et Niçoises vivent sous le seuil de pauvreté. La Ville de Nice a un taux de pauvreté de 21 %, l’un des plus élevés de France. Bien des habitant·es de notre ville ne peuvent débourser 360 € pour un abonnement annuel, ni même 50 € pour une carte de 50 voyages. Cette augmentation les prive, de fait, du ticket à 1 €. Ligne Azur et la Métropole sont donc en train de priver ceux qui en ont le plus besoin des tarifs les moins chers, ce qui constitue un manquement grave à leur vocation sociale. Augmenter les tarifs c’est assigner à résidence les moins aisé·es. C’est une inadmissible discrimination par l’argent.

Face à cette augmentation des tarifs qui fait penser à du racket, face à cette irresponsabilité sur le plan écologique et climatique, le rassemblement citoyen ViVA!-démocratie-écologie-solidarité réaffirme sa priorité de toujours : la gratuité des transports en commun.

De plus en plus de villes, en France comme en Europe, se tournent avec succès vers la gratuité: celle-ci entraîne automatiquement et partout une plus grande fréquentation des transports en commun. Dunkerque mais aussi dès 2023 Montpellier ont choisi la gratuité totale. Plus proche de nous, Monaco prolonge son expérimentation de gratuité des bus jusqu'en janvier 2023.

Contrairement aux idées reçues, la gratuité des transports pour les usagers et usagères est finançable : nulle part où elle a été mise en place, les finances locales n'ont été pénalisées. Bien des options sont envisageables à Nice et il est de toutes façons temps de stopper les dépenses inutiles (6 millions d'euros pour un grand prix de Formule 1 hors métropole) ou celles dont le budget, non maîtrisé, augmente sans cesse (Hôtel des polices, destruction du TNN et constructions de salles de substitution, etc.).

Qu'attend donc la Métropole pour revenir à la raison et mettre en pratique les principes de l'écologie, de la sauvegarde du climat, de la solidarité et de la santé des populations ?

jeudi 8 septembre 2022

Viva : "Drame du 7 septembre à Nice : un traitement indécent"


 

Rassemblement citoyen « Viva, démocratie, écologie, solidarité »

Drame du 7 septembre à Nice : un traitement indécent


 
Mercredi 7 septembre à Nice, un policier âgé de 23 ans a tué un homme âgé de 24 ans, Zied B ., dans le cadre d’un refus d’obtempérer. Immédiatement après les faits plusieurs voix se sont hâtivement exprimées dans les médias : maire, 1er adjoint, élus, syndicat de police prenant fait et cause pour le policier sans un mot pour la victime, sa famille et ses proches, afin de justifier le tir létal du policier.

Nous attendons les résultats des enquêtes en cours et nous dénonçons l’absence totale de retenue et d'objectivité des élu·es et des syndicats policiers dans le traitement politique et médiatique de ce drame. 

Nous souhaitons souligner plusieurs éléments :

- Les premières déclarations faites aux médias pour relater les faits étaient orientées, présentant la situation comme un cas de légitime défense pour justifier la mort de ce jeune.

- Les premières images diffusées sur les réseaux sociaux démentaient ces propos. Le rassemblement citoyen Viva ! souligne ici l’importance de préserver la possibilité légale de diffuser des images impliquant des forces de l’ordre.

- Les premiers éléments communiqués, repris largement par la presse, s’attardaient sur le profil et le passé de la victime comme si un casier judiciaire légitimait l’exécution d’une personne. Nous rappelons que la France a aboli la peine de mort et que rien ne justifie de donner la mort, hormis une absolue nécessité.

- L’augmentation des tirs de policiers nous interroge sur le manque de formation des policiers. Les gendarmes tirent trois fois moins que les policiers dans des cas similaires. Le jeune policier qui a tué Zied B., quelle que soit l’issue des poursuites pénales à son encontre, devra vivre avec le décès de Zied sur sa conscience. Était-il suffisamment formé pour faire face à de telles situations ?

- Nous dénonçons la répétition des faits mettant en cause l’action policière à Nice : charge violente et disproportionnée dans l’affaire Geneviève Legay, décès du jeune Maïcol dans le cadre d’une course poursuite, décès d’un migrant dans un camion frigorifique lors d’un refus d’obtempérer…

- Devant l’augmentation des décès dus à l’usage d’armes à feu par la police, nous rappelons que cet usage doit être strictement soumis à deux principes : la proportionnalité de la réponse et l’absolue nécessité. Nous demandons la constitution d'une enquête parlementaire sur les neuf décès provoqués par des tirs de policiers lors de refus d'obtempérer depuis le 1er janvier 2022.

Le rassemblement citoyen Viva ! tient à apporter son soutien à la famille et aux proches de la victime et appelle à participer à la marche blanche qu'ils organisent dimanche 18 septembre à 11h, départ au 93 Bd de la Madeleine en direction du Palais de Justice.

Viva – Démocratie, écologie, solidarité - Nice, le 15 septembre 2022

jeudi 19 mars 2020

Répondre à l'urgence sanitaire et sociale à Nice

Cannes ouvre un centre d'accueil pour sans-abri au Palais des Festivals, Montpellier ouvre deux gymnases, Toulouse deux dispensaires... Quand Nice va-t-elle réagir ? Solidarité et lutte contre la propagation du Covid-19 vont de pair.


Communiqué de presse de "Viva ! démocratie, écologie, solidarité" 

du 19 mars 2020

Répondre à l'urgence sanitaire et sociale à Nice

Nous devons toutes et tous participer à la solidarité nationale, en responsabilité, pour faire face à la crise sanitaire que nous traversons.
Si nous appelons l’ensemble des citoyennes et des citoyens à respecter scrupuleusement les consignes données par le gouvernement, nous constatons à regret que les sans-abri, à nouveau, sont les oublié·es des dispositifs nationaux mis en place.

Or, pour leur propre santé comme pour la santé publique, il est indispensable de leur offrir les mêmes possibilités de confinement et d’hygiène qu’au reste de la population. Devant l’absence de mesure nationale, de nombreuses villes mettent en place des solutions d’hébergement d’urgence et de prise en charge des sans-abri.

Nous demandons officiellement au maire de Nice, Christian Estrosi, de faire de même et le plus vite possible en ouvrant des lieux d’accueil pour
les sans-abri.

Il s’agit d’une part de limiter la propagation du Covid-19 et, d’autre part, d’apporter des conditions de vie dignes et un peu d’humanité aux personnes sans domicile fixe en cette période de crise sanitaire majeure.

Nous avons proposé, lors de la campagne électorale du 1er tour des municipales, que le site de l’ancien Hôpital Saint-Roch retrouve sa vocation
de solidarité et d’hospitalité. Il pourrait servir, dès à présent, à l’accueil des plus démuni·es à Nice.


Nice, le 19 mars 2020

dimanche 1 mars 2020

Nice, ville d'hospitalité

Jeudi 27 février 2020, au Théâtre de la Tour Gobella à Nice, la liste Viva a présenté le volet « solidarité » de son programme municipal. En charge de la partie consacrée à la grande précarité et l’urgence sociale, voici en substance les éléments que j’ai présenté, pour faire de Nice, enfin, une ville d'hospitalité. Verbatim.

"On nous demande souvent ce que l’on pense du bilan de Christian Estrosi. La liste Viva pose un premier principe simple : tant que nous verrons à Nice des enfants dormir à la rue ou des personnes âgées contraintes de faire les poubelles pour se nourrir, nous ne pourrons pas considérer que le bilan d’une municipalité soit positif. 

Aujourd’hui que se passe-t-il à Nice ? Comme d’autres acteurs associatifs, on nous appelle parce qu’il y a une jeune maman en larmes dans un square avec deux enfants. Ils ont déjà dormi deux ou trois nuits dehors, ils ont faim, ils sont épuisés. Si vous appelez la Ville de Nice, on vous répond d’appeler le 115. Si vous appelez de 115 on vous demande immédiatement l’âge des enfants : dans les Alpes-Maritimes les enfants de plus d’un an ne sont pas prioritaires. On estime qu’ils ne sont pas en danger et peuvent dormir dehors, alors que dans la majorité des autres départements les enfants sont automatiquement pris en charge jusqu’à trois ans. Et si les foyers sont pleins on prend une chambre d’hôtel meublée pour la famille. Mais pas dans les Alpes-Maritimes. Et, bien souvent, quand des familles sont hébergées parce qu’elles ont un enfant de moins d’un an, on les met à la rue la semaine suivant le 1er anniversaire du bébé. Et il en va de même pour les femmes enceintes à la rue : on ne les prend qu’à partir du 7ème mois de grossesse alors elles sont accueillies ailleurs dès leur 4ème mois de grossesse. Quelle est cette ville où l’on considère qu’une jeune fille à la rue, enceinte de six mois, n’est pas vulnérable ?

Bien évidemment, la municipalité sortante se défaussera sur les prérogatives légales de l'État et sur la compétence du Conseil Départemental. « Ce n’est pas nous, c’est eux… ». Mais d'autres villes en France assurent, elles, davantage de solidarité et pallient aux multiples carences par un maillage serré de dispositifs autrement plus denses et plus efficaces que l'organisation niçoise de l'action sociale.

Nous posons un second principe d’action : quand bien même il faut pousser chaque partenaire institutionnel à jouer son rôle et assumer pleinement ses prérogatives, la Ville de Nice mènera une action volontariste pour garantir des conditions de vie dignes pour toutes et tous.

Mais la Ville de Nice ne se défausse pas que sur ses partenaires, elle ne s’en remet pas seulement au dévouement de ses travailleurs sociaux qu’elle pressurise sans cesse en leur laissant de moins en moins de moyens d’action, elle laisse également les associations et les citoyens solidaires pallier son indifférence.

Nous posons un troisième principe d’action : si le soutien aux associations est indispensable et sera maintenu avec une planification dans la durée, la Ville de Nice cessera de se défausser sur le travail des associations et mettra en œuvre une véritable politique municipale de solidarité et d’hospitalité.

En effet, le dévouement des travailleurs sociaux ne parvient à pas compenser le manque criant d’équipements de solidarité et de première nécessité. Et, lorsque l’on parle de conditions de vies dignes, cela passe en premier lieu par l’hébergement d’urgence.

Les places d’hébergement d’urgence sont largement insuffisantes. Il y a à Nice, 5ème ville de France, 80 places municipales d’hébergement d’urgence pour hommes, nous les doublerons.

Il n’y a que 19 places réservées aux femmes ! C’est dérisoire et indigent quand l’on connait les besoins et les risques de violences pour les femmes à la rue. Nous triplerons ce chiffre pour atteindre 60 places d’hébergement d’urgence pour femmes.

Il n’y a pas de centre municipal d’hébergement d’urgence pour les familles, nous en créerons un.

Il n’y a pas de centre municipal d’accueil spécifique pour les exilés alors que nous sommes si proche de la frontière, nous en créerons un également.

Mais l’on nous oppose systématiquement l’argument du manque de foncier disponible pour créer ces structures. Il n’y aurait donc, à Nice, pas de locaux ni de terrains disponibles pour répondre à l’urgence sociale. Et il y a là un phénomène bien étrange : quand il s’agit de sécurité, tout est possible à Nice, mais, dès qu’il s’agit de social, soudain, la volonté, la détermination et les moyens financiers font défaut !

La liste Viva s’engage à restituer sa dimension sociale à l’ancien Hôpital Saint Roch, qui redeviendra un lieu de soin, de solidarité et d’hospitalité.

Nous avons déjà le plus grand nombre de policiers municipaux et le plus grand nombre de caméras de vidéo surveillance par habitant, nous avons un budget sécurité largement supérieur à celui des villes semblables pour des résultats équivalents, nous n’avons pas besoin de dépenser 45 millions d’euros en trois ans pour un grand centre de sécurité ! Nous allons utiliser les 45 millions prévus pour répondre à l’urgence sociale. Nous casserons la convention passée avec le gouvernement et nous utiliserons les 30 000 m2 de l’hôpital, qui avait une capacité de 218 lits en 2014, pour accueillir et prendre soin. EHPAD ? Lieu intergénérationnel ? Hébergement d'urgence pour femmes, familles ou pour exilés ? Maison des femmes ou centre de soin ? Le bâtiment est suffisamment vaste pour y installer plusieurs structures faisant actuellement défaut mais nous aviserons en fonction d'un état des lieux précis des besoins puisque les données fournies par la Ville sont partielles et partiales.

Nous créerons également une aire de grand passage pour les gens du voyage et nous développerons un accompagnement social spécifique à leur attention.

Illustration 1

Mais, lorsque l’on parle de conditions minimales d’existence, avec l’hébergement, vient la question de l’hygiène. Les conditions de vie et d’hygiène dans les rues de Nice pour les sans-abris sont indignes : ni toilettes, ni douches gratuites.

Nous rétablirons des toilettes et des douches publiques fixes et gratuites dans tous les quartiers de la ville !

On ne peut garantir des conditions dignes sans nourriture et sans eau. Faut-il rappeler que nous avons dû mener bataille pour que l’accès à l’eau potable soit rétablie sur la Place du Pin car la mairie avait trouvé le moyen de couper l’eau pour chasser les SDF ?

Nous garantirons l’accès gratuit à l’eau potable pour toutes et tous, nous organiserons des maraudes municipales en complément des maraudes associatives pour un maillage complet du territoire et nous créerons des épiceries sociales municipales.

La dignité passe également par le respect de la personne, la non-discrimination et le respect des biens et des droits. Car, non contente de laisser les sans-abris dans des conditions indigentes, la Ville de Nice mène une politique discriminatoire à leur encontre en prenant chaque année des arrêtés anti-mendicité en période estivale, tout aussi injustes qu’inefficaces. Elle installe du mobilier urbain anti-SDF : accoudoirs sur les bancs publics et revêtement de galets pour empêcher les SDF de s’allonger, espaces publics clos et grillagés.

Nous mettrons fin aux politiques de stigmatisation et de ségrégation : fin des arrêtés et du mobilier urbain anti-SDF

Nous faciliterons l’inclusion des sans-abris par un véritable accompagnement municipal à la domiciliation, la préservation des biens et des données personnelles et par le respects des droits individuels.

Nous permettrons au sans-abri d’exercer leur citoyenneté et leur droit de vote et de participation aux nouvelles instances démocratiques que nous créerons.

Mireille Damiano, notre tête de liste et la liste Viva font d’ailleurs partie des premiers signataires de la charte de la Fondation Abbé Pierre pour des villes d’hospitalité et les droits des sans-abris.

Mais, dès que l’on veut mettre en place une véritable politique sociale, après l’argument du foncier non disponible, on nous objecte immédiatement qu’il n’y a pas d’argent pour cela. Or, après douze années de mandat, force est de constater que l’action sociale est le véritable parent pauvre de la politique menée à Nice par Christian Estrosi et son équipe. Et cet abandon de la politique sociale est flagrant dès que l’on regarde le budget de la Ville de Nice.

Dans le budget primitif 2020, en investissement, quand la sécurité rafle 21 M€, l’action sociale cumulée à la politique de la ville ne plafonne qu’à 8 M€. En fonctionnement, quand la sécurité atteint 72 M€ l’action sociale n’a que 25 M€ !

Et que dire des dépenses d’événementiel et de communication de la Ville qui vont s’élever à 22 M€ en 2020 !

Et que dire du financement du grand prix de formule 1 du Castellet à hauteur de 6 M€ ? À titre d’exemple, 6 M€, c’est le coût de construction d’un centre d’hébergement et d’accompagnement social.

Nous posons un quatrième principe : le gel des dépenses non indispensables de la Ville de Nice tant que les réponses à l’urgence sociale ne sont pas garanties. C’est cela, faire du social une véritable priorité !

Vous le voyez, toutes ces mesures concrètes et ces quatre principes d’action concourent à faire de Nice une ville de solidarité et d’hospitalité, qui sache tout autant prendre soin de ceux qui sont déjà ici qu'accueillir ceux qui arrivent. 

Nous refusons toute concurrence dans la misère entre « nos » SDF et les exilés qui arrivent et cherchent un refuge.

La précarité frappe aussi bien les jeunes, les familles et notamment les familles monoparentales que les personnes âgées. Nous combattrons la pauvreté sans stigmatiser les pauvres, quels qu’ils soient.  Et c’est l’engagement que nous prenons ici, ce soir, devant vous…"

David Nakache

Président de l'association "Tous citoyens !"

Membre de la liste Viva pour les élections municipales 2020 à Nice