jeudi 17 septembre 2015

Accueillir en tirant les leçons du passé

On essaie de nous faire croire que la vie d'un SDF français vaut plus que la vie d'un réfugié étranger, comme si l'on devait opposer la misère de l'un à la souffrance l'autre, comme si la préférence nationale, hier honteuse et illégale, devenait aujourd'hui la norme. Mais nous, humanistes, nous savons que l'on ne classe pas les êtres, décrétant qui mérite de vivre et qui peut mourir.
On essaie de nous faire admettre que la vie d'un demandeur d'asile chrétien vaut plus que la vie d'un demandeur d'asile musulman, comme si tout musulman était un terroriste potentiel, comme si à la préférence nationale des uns devait s'ajouter la préférence religieuse des autres. Mais nous, héritiers de la tradition des Lumières, universalistes et républicains, nous ne sommes pas de ceux qui classent les êtres en fonction de leur confession. Nous défendons une France qui demeure un pays laïque, respectant toutes les croyances. Nous refusons de traiter différemment les individus en fonction de leur origine, leur race, leur genre ou leur religion.

samedi 12 septembre 2015

Demandeurs d’asile : « Les Chrétiens seulement » ou l’invention de la préférence religieuse

Nous connaissions la préférence nationale chère au FN, portée par le fameux slogan « Les Français d’abord ! ».  
"Les Républicains" sont en train d’inventer une préférence religieuse qui pourrait, dans le cas spécifique de l’accueil des demandeurs d’asile, se résumer par la formule : « Les Chrétiens seulement ! »
La question de l’accueil des demandeurs d’asile agit, depuis l’invitation piégeuse du Ministre de l’intérieur aux maires de France à participer à leur prise en charge, comme un révélateur de la doctrine politique de chacun. Depuis, la ligne politique des « Républicains » oscille entre le meilleur et le pire.


Le maire "Les Républicains" de Roanne, Yves Nicolin, affirme qu'il est normal d'accueillir des réfugiés s'ils sont chrétiens mais refuse d'accueillir des réfugiés musulmans car il souhaite avoir « l'absolu certitude que ce ne sont pas de terroristes déguisés ».



mardi 8 septembre 2015

L'accueil des demandeurs d'asile, le choc des identités

La menace terroriste, l'afflux des demandeurs d'asile ou les récurrentes questions liées à la laïcité sont autant d'occasions pour les leaders politiques de définir leur ligne politique, les contours de leur idéologie. 
S'inscrivant dans le champ théorique du choc des civilisations cher à Huntington, les droites françaises nous entraînent peu à peu dans la spirale néfaste d'un choc des identités. Nous devons prendre la mesure de ce processus afin d’en anticiper les conséquences.
Le choc des identités
Alors qu'un élu est sensé défendre les intérêts de l'ensemble des citoyens qu'il représente, certains élus "Les Républicains" affirment aujourd'hui haut et fort leur appartenance à une civilisation donnée, la civilisation judéo-chrétienne.
François Fillon déclarait il y a peu que nous devions accueillir les réfugiés "sinon nous ne serions pas digne de notre héritage chrétien", préférant ainsi se référer à une identité religieuse plutôt qu'à une tradition humaniste.

samedi 29 août 2015

71ème anniversaire de la libération de Nice

Le 28 août 1944, comme le dira plus tard le Général de Gaulle, "Nice, par l'héroïque sacrifice de ses enfants, s'est libérée de ses occupants."
Ils sont 32 combattants niçois, dont les noms restent gravés sur des plaques de marbre devant lesquelles nous passons tous les jours, sans même parfois les remarquer.
32 noms, 32 vies données pour la liberté, pour notre liberté.
Parmi eux, Verdun Vial, Antoine Suarez, Jean Badino ou Raymond Albin, respectivement 28, 39, 20 et 33 ans, une jeunesse sacrifiée.
Raymond Albin, tenant son poste place Arson, touché à 14h, tout d'abord transporté par son chef Antoine Anelli à l'école Barla, decèdera ensuite à l'hôpital Saint Roch.
Raymond Albin, je passe régulièrement devant ton nom gravé sur une plaque de marbre en emmenant ma fille à l'école. Hommage à toi et à tes frères d'armes et, d'un niçois libre et trop souvent insouciant, "merci".