samedi 22 septembre 2012

Pour des primaires ouvertes aux élections locales

Le débat sur les contributions déposées dans le cadre du congrès du Parti Socialiste de Toulouse a été écourté, en raison d'un calendrier très serré. De ce fait, la question de l'organisation de primaires ouvertes pour 2014 n'a pas été traitée comme elle aurait du l'être.
Plusieurs contributions ont pourtant porté cette proposition, et notamment la contribution des proches d'Arnaud Montebourg, l'un des principaux artisans des primaires de 2011, dont Paul Alliès est le premier signataire, "De la rénovation à l'innovation".
Trois arguments en faveur des primaires ouvertes aux élections locales :
1. Le moment 2014 :
 Les élections de mi-mandat constituent traditionnellement un recul du pouvoir en place et, potentiellement, une aubaine pour l'extrême droite. 
 Il faut impérativement que le rôle du PS et de ses alliés ne se limite pas à défendre le bilan de l'action gouvernementale.
 Une innovation telle que l'organisation de primaires ouvertes à gauche pour le choix du candidat aux élections municipales, forte du succès indéniable des primaires de 2011, permettrait de donner un souffle nouveau à cette élection et d'éviter un désaveu à la majorité présidentielle.
 Si les primaires 2011 ont été un formidable renouveau dans l'image du parti, la désignation du premier secrétaire marque à l'inverse un recul démocratique très net.
 Les primaires locales nous permettront de reprendre la marche en avant qui va de la rénovation des pratiques internes au parti à l'innovation démocratique.

2. La rénovation par la transparence :
 Qui sait comment sont aujourd'hui investis les candidats aux élections municipales ? Est-on certains que les candidats ainsi désignés sauront convaincre les électeurs ? Peut-on se permettre une marge d'erreur importante en la matière ?
 L'élection du candidat à la mairie, à l'issue de débats médiatisés, par le peuple, au suffrage universel direct, et plus seulement par les adhérents déjà convaincus du parti, lui donnera une légitimité nouvelle.
 Les primaires locales permettront également d'accélérer le renouvellement du personnel politique et favoriseront l'émergence de nouvelles personnalités. Elles permettront aux opposants internes de faire valoir leurs arguments et d'accéder à la couverture médiatique nécessaire.
 La composition des listes électorales pour 2014, au prorata du nombre de voix obtenues par chacun des candidats aux primaires, permettra, là aussi, d'instaurer une transparence salutaire.
 3. L'innovation par l'exemplarité démocratique locale :
 Le parti socialiste a donné une leçon de démocratie à la classe politique française avec les primaires de 2011. Mais la rénovation de nos pratiques politique ne doit pas s'arrêter là. Elle doit surtout s'étendre à l'exercice démocratique local.
 La réforme des collectivités ne suffira pas à générer un mouvement d'adhésion citoyen suffisamment fort envers les collectivités territoriales. 
 Le non cumul des mandats permettra d'améliorer l'image des élus locaux mais pas de nouer un attachement suffisant vis à vis d'eux. 
 Le choix du candidat de la gauche à la mairie permettra de nouer ce lien direct entre l'électeur et le candidat qui fait tant défaut aujourd'hui. 
 La démocratie locale a besoin d'un élan nouveau que peut lui apporter l'innovation majeure que représentent les primaires ouvertes locales, ne ratons pas cette chance.

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