Ce qui est frappant avec l'affaire des commentaires racistes présents sur la page Facebook de Christian Estrosi, c'est qu'elle agit comme un révélateur.
L'an dernier, suite à sa démonstration de force face aux Roms, les "fans" de Christian Estrosi se sont déchaînés en propos racistes et en appel à la haine : "il faut rouvrir les camps comme en 1940", il faut les "virer au lance-flamme".
Le porte drapeau du "gaullisme social" a, à nouveau, expliqué qu'il ne pouvait faire purger sa page suffisamment vite et qu'il ne pouvait rien y faire...
Outre la responsabilité juridique de Christian Estrosi (chacun est légalement responsable du contenu publié sur sa page facebook, au même titre qu'un directeur de publication), ces débordements témoignent de ce que suscite les propos de Christian Estrosi dans l'espace publique : le ressentiment, la haine, le racisme.
Cela nous montre combien la prise de parole publique d'un député, maire de la 5ème ville de France, n'est pas anodine. Ce n'est pas un acte sans conséquence. Elle entraîne une responsabilité politique : les conséquences sur les rapports humains de la parole publique, du discours ambiant.
La violence des prises de positions et des invectives du Maire de Nice attisent le rejet de l'autre et entravent le vivre ensemble, le tout dans la ville où Jean-Marie Le Pen vient d'obtenir 32% des voix aux élections européennes... c'est tout simplement irresponsable !
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