David Nakache
Président de l'association Tous citoyens !
Membre du rassemblement citoyen Viva !
2ème tour, le jour d'après
Hier, la gauche unie a remporté les élections législatives, mais, plus que
cela, c'est la démocratie qui a gagné.
Un immense merci à toutes les électrices et tous les électeurs qui ont sauvé notre modèle social et notre vivre ensemble, qui ont placé haut nos valeurs humanistes !
J’adresse un remerciement particulier à celles et ceux qui ont dû voter pour un-e candidat-e dont ils ne partagent pas le programme mais pour faire barrage à la haine. Pour avoir dû faire tant de fois barrage dans ma vie d'électeur, je sais ce qu'il en coute, je sais ce que cela représente. Mais accomplir ce devoir citoyen nous grandit individuellement et collectivement. Plus qu’un front républicain, c’est d’un front démocratique dont il s’agit, car c’est bien notre démocratie qui est sans cesse mise en péril.
J’adresse également un remerciement admiratif à l'ensemble des militant-es qui ont mené une campagne acharnée, une très belle campagne, avec un sens du devoir et un dévouement impressionnant, dans un élan superbe, portés par l'espoir et le sérieux du Nouveau Front Populaire. Je pense tout particulièrement aux jeunes militant-es dont c’était souvent, pour eux, la première campagne et parfois la première mobilisation d’ampleur. Cette campagne a été un moment majeur dans notre vie citoyenne commune, faite de débats et d'échanges de fonds.
Non, la France n'est pas un pays raciste. Oui, la gauche, unie, a remporté cette élection ! Mais la victoire nous oblige et le danger du fascisme reste comme une épée de Damoclès au-dessus de nos têtes.
Je fais pleinement confiance aux forces qui composent le Nouveau Front Populaire, les négociateurs et responsables de partis qui ont su sceller l’union, concevoir et rédiger notre programme, et qui ont tenu bon quand tant de médias cherchaient à exploiter le moindre soupçon de division possible.
Non, la France n’est pas ingouvernable. Elle doit simplement apprendre ce qu’est le débat parlementaire, accepter de lui donner tout son rôle, de le respecter, cesser de brutaliser la vie démocratique par des 49.3 à répétition et des coups de force permanents.
Emmanuel Macron doit désormais acter la victoire de la gauche et ne pas tenter de détourner cette victoire et le sens du scrutin.
Localement, la situation dans les Alpes-Maritimes est très contrastée. Sur 9 circonscriptions, six sont gagnées par l'union nationaliste RN - Ciotti, trois restent LR. Un tel résultat pourrait sembler cinglant pour la gauche. Il n'en n'est rien.
Pendant de nombreuses élections législatives la gauche n'avait aucun candidat au second tour. En 2022, Enzo Giusti, faisant une remarquable campagne, s'est hissé au second tour. En 2024 nous avons eu trois candidat-es au second tour. La gauche progresse. La gauche passe des paliers. Je tiens ici à remercier l'ensemble de nos candidat-es et de nos militant-es dans les Alpes-Maritimes pour cette valeureuse et belle campagne.
A Nice, la gauche redevient la seconde force politique, en seconde position dans les trois circonscriptions niçoises.
Dans la 1ère circonscription, le duo Monetti-Estrosi a permis la réélection d’Éric Ciotti, préférant faire barrage à la gauche plutôt qu'à l'extrême droite.
Hier soir, Christian Estrosi, défait, hagard, constatait son échec. Obnubilé par sa rivalité avec Éric Ciotti il est complément passé à côté du moment historique auquel nous étions confrontés. Il a perdu le sens des responsabilités, le sens de l’intérêt général, le sens des valeurs républicaines. Il a entrainé avec lui Graig Monetti qui n’a pas su s’émanciper. Si ce dernier s’était désisté, Éric Ciotti aurait pu perdre cette élection législative. Le message national aurait alors été bien différent et aurait montré que ceux qui font alliance avec le pire finissent dans la défaite. Le duo Estrosi-Monetti a servi de marche pied à une union nationaliste des droites-extrêmes et des extrêmes-droites et en porte désormais la lourde responsabilité.
Hier soir, Éric Ciotti, lui qui se rêvait ministre de l’Intérieur, voyait son destin national s'éloigner. De chef de parti il redevient député-traître, sans aucune dignité, satellite égaré une extrême droite tenue en échec. Sa réussite locale ne masque pas sa déroute nationale. Nul doute que les procès et règlements de compte sur la présidence des LR, l’usage du logo et du nom du parti vont plomber longtemps celui qui a voulu tordre le bras à sa famille politique.
Je tiens à féliciter chaleureusement Olivier Salerno et Anne Laure Chaintron pour leur formidable campagne, pour cette sincérité, cette justesse et cet élan qui nous longtemps manqués.
Oui, il se passe quelque chose à Nice. Oui, nous sentons les regards et les échanges changer. Il y a un je-ne-sais quoi de nouveau, un presque-rien de différent, de fondamentalement différent. Le travail de fond sur les projets structurant comme l'encadrement des loyers et le logement, la gratuité des transports en commun, l'ensemble des questions écologiques et sociales où nous cherchons des solutions et pas simplement des oppositions porte ses fruits. La mobilisation de la société civile, associations, collectifs, syndicats, est un signe qui ne trompe pas.
Nous avons, durant cette campagne, dialogué avec des électeurs de Christian Estrosi et des électeurs tentés par le vote Ciotti-RN. Beaucoup nous écoutent, sentent, comprennent et pour certains reconnaissent les manques et les impasses de leurs camps. Les droites affairistes et l'extrême droite raciste, toutes deux ultra-libérales, n'ont pas de réponses à la hauteur des enjeux sociaux et environnementaux. Le doute s'installe. Le dialogue commence et dépasse largement les cercles habituels de la gauche. Oui, il se passe quelque chose à Nice et ce quelque chose est porteur d'une promesse nouvelle. Oui, la gauche et l’écologie, unies nationalement et localement, peuvent changer le cours des choses.
Nice, le 8 juillet 2024,
David Nakache,
Président de l'association Tous citoyens,
Membre du rassemblement citoyen Viva !
Rassemblement citoyen Viva !
Législatives :
la Ville de Nice et la Métropole Nice Côte d’Azur font elles campagne ?
Depuis l’annonce de la dissolution de l’Assemblée Nationale
par Emmanuel Macron et l’entrée en campagne de trois adjoints, Graig Monetti,
Philippe Pradal et Gaël Nofri, la Ville de Nice et la Métropole Nice Côte
d’Azur ont chamboulé leur agenda médiatique et événementiel, démultipliant les
inaugurations et annonces mettant en valeur « leurs » candidats.
Première irrégularité : la Ville de Nice et la Métropole sont
tenues, comme toute collectivité territoriale, au respect d’une période de
« réserve électorale ».
En quoi consiste cette obligation légale ? A ne pas
utiliser les moyens de la collectivité territoriale pour favoriser un candidat.
Il peut s’agir des communications officielles des collectivités, de la mise à
disposition de voitures de fonction et chauffeurs pour que des élus se rendent
à des événements de campagne électorale, mais surtout d’annonces faites à la
presse ou d’événements dont l’organisation aurait été retardée ou anticipée
pour avoir lieu pendant la campagne et favoriser l’image de candidats.
Seconde irrégularité : les comptes de campagnes. Les événements organisés
par la Ville de Nice et la Métropole Nice Côte d’Azur servant en réalité de
séquences de campagnes électorales de candidats ne doivent pas être financés
par ces deux collectivités territoriales mais par les candidats eux-mêmes. Ces
dépenses doivent être inscrites dans leurs comptes de campagnes.
Cette situation est totalement anormale. La Ville de Nice et
la Métropole doivent rester neutres durant les campagnes électorales. Les
contribuables niçois n’ont pas à payer par leurs impôts locaux des événements
de campagnes électorales des candidats.
Vous trouverez ci-dessous une liste d’événements organisés et
des annonces faites par la Ville de Nice et la Métropole Nice Côte d’Azur de
nature à favoriser les trois candidats adjoints à la Ville et la Métropole.
Le présent signalement est rendu public ce jour et est, dans
le même temps, adressé au préfet des Alpes-Maritimes.
Nice, le 4 juillet 2024,
Le rassemblement
citoyen Viva !
Depuis le 16 juin 2024, date de dépôt des candidatures au 1er tour des élections législatives, la Ville de Nice et la Métropole ont organisé :
Le 18 juin 2024 - Présentation du réaménagement des jardins de la Villa Paradisio à Nice en compagnie de Philippe Pradal
Le 19 juin 2024 – Inauguration de la Maison de l’eau en présence de Gaël Nofri
- Le 21juin 2024 – Rassemblement contre
l’antisémitisme devant la mairie de Nice en présence de Graig Monetti et
Philippe Pradal
Le 21 juin 2024 – 40 ans du club de boulistes SC Riquier en présence de Graig Monetti
- Le 22 juin 2024 – Inauguration d’un tronçon de la promenade du Paillon, la « Bourgada » en présence de Graig Monetti et Philippe Pradal, avec mise à disposition par la Métropole d’un buffet gratuit
- Le 22 juin 2024 – Fête de la petite enfance en
présence de Graig Monetti
- Le 24 juin 2024 – Visite du chantier du parking
Jeanne d’Arc avec Gaël Nofri et Philippe Pradal
Le 26 juin 2024 – Inauguration de la maison de santé de Saint Roman de Bellet en présence de Gaël Nofri
Le 26 juin 2024 – Présentation des résultats de l’unité de sécurité GAIDA par le 1er adjoint, Anthony Borré, en présence de Gaël Nofri
Le 26 juin 2024 – Présentation du nouveau « AnimaNice » Nice Nord en présence de Philippe Pradal
- Le 27 juin 2024 – Visite du chantier du souterrain
de la voie Mathis avec Gaël Nofri
- Le 27 Juin 2024 – Invitation à la presse par la
Métropole Nice Côte d’Azur d’une visite de chantier de la voie Mathis dans la
circonscription de Gael Nofri
- Le 27 juin 2024 – Annonce à la presse d’une reprise
en régie par la Ville de Nice d’un équipement dans la circonscription de
Philippe Pradal
- Le 2 juillet 2024 - Annonce dans la presse locale
d’une mesure d’aménagement du territoire de la Métropole Nice Côte d’Azur dans
la circonscription de Graig Monetti, la réhabilitation du quartier des Liserons