mardi 4 novembre 2014

Nice : appel au respect de l'ordre républicain

Communiqué de presse, Nice, le 04.11.2014 : 

NICE : APPEL AU RESPECT DE L'ORDRE REPUBLICAIN

"Christian Estrosi s'en est à nouveau pris au Préfet des Alpes-Maritimes au motif qu'il n'aurait pas été informé qu'un attentat avait été déjoué durant le carnaval de Nice et a annoncé engager une action à son encontre au tribunal administratif.
Il avait publié, il y a peu, une violente tribune intitulée "Djihad : j'accuse" dans laquelle il accusait l'Etat de laxisme face au départ de nos jeunes pour le Djihad, rompant ainsi l'unité des partis politiques de tous bords, derrière le gouvernement, face à la menace terroriste.
Il avait déclaré, il y a quelques mois, "l'Islam incompatible avec la démocratie", entretenant volontairement l'amalgame entre Islam et islamisme.
Ces déclarations vont à l'encontre de l'intérêt général qui doit primer, en toutes circonstances, sur l'intérêt partisan.

samedi 18 octobre 2014

En débat avec la responsable des "Jeunes Pop 06", entre jeunesse et conservatisme politique

Nicolas Galup (Azur TV) et Olivier Biscaye (Nice Matin) m'ont invité à débattre avec Marine Brenier, conseillère municipale UMP, adjointe au Maire de Nice et responsable des "Jeunes Pop 06". Au menu du "Forum Azur TV - Nice Matin", le renouvellement des idées et la place des jeunes en politique.
Cet échange, même bref, m'a permis de me confronter à la vision "Jeune Pop 06" de la politique et de la société. Marine Brenier, dans la parfaite ligne de son parti, vante les mérite de Christian Estrosi, leader charismatique dont l'action locale l'a poussée à s'engager en politique. Elle défend le retour de Nicolas Sarkozy envers et contre tout. Elle incarne parfaitement l'univers mental de cette jeune droite azuréenne. Expression claire, partition récitée sans accroc, débat courtois et... conservatisme politique.
Durant l'échange, j'ai tenté d'aborder un premier facteur de renouvellement en politique : le non-cumul des mandats dans le temps, expliquant qu'un mandat d'élu n'était pas une rente à vie et que les élus devaient être plus représentatifs de la société.
Et là, réaction simple : les jeunes pop 06 défendent et légitiment non seulement le cumul des mandats mais aussi le cumul des mandats dans le temps car ils ont "la chance d'avoir des élus de qualité".

vendredi 10 octobre 2014

Quand le FN niçois parle de "totalitarisme socialiste"

Twitter est parfois le lieu d'échanges politiques surprenants, voire désolants.
Suite à la polémique stérile à l'Assemblée Nationale où Sandrine Mazetier a infligé une mesure disciplinaire à un élu UMP, Julien Aubert, qui s'obstinait à la nommer "Madame Le Président", Gael Nofri, conseiller municipal et métropolitain FN de Nice a publié le tweet suivant :

Devant l'énormité du propos je l'interpelle et lui demande s'il maintient le terme de "totalitarisme" pour parler du socialisme. La réponse ne se fait pas attendre :

jeudi 9 octobre 2014

Nice : halte à la surenchère populiste sur le Djihad !

La droite niçoise semble avoir perdu sa boussole républicaine. La politique extérieure de la France et la lutte contre le terrorisme avaient jusqu'à présent échappé aux querelles politiciennes en donnant lieu à une union nationale salutaire.
Le départ de nos jeunes pour le Djihad est un phénomène complexe, aux causes multiples, qu'il faut analyser dans le calme et face auquel il faut prendre toutes les mesures adéquates, sans complaisance aucune. La recrudescence de ce phénomène appelle à une gravité et à un esprit de responsabilité de chacun des décideurs publics. Le débat peut et doit avoir lieu mais dans un cadre républicain, sans exacerbation des ressentiments et sans dénigrement, mise à l'index ou accusation péremptoire.
Christian Estrosi, député maire de Nice, a publié une tribune sur Facebook et a convoqué, hier, une conférence de presse accusant le gouvernement de laxisme face à la montée du terrorisme. Le ton volontairement polémique, "Djihad : j'accuse", et le visuel anxiogène ajoutent au propos une dimension populiste, à visées électoralistes évidentes. Sa publication sur Facebook a donné lieu, en un jour, à 2432 "likes", 679 partages et 389 commentaires.

mardi 7 octobre 2014

L'entreprise, le business et les opposants imaginaires de Manuel Valls

En l'espace de quelques semaines Manuel Valls a développé une stratégie de communication déconcertante autour du thème de l'entreprise. Tout d'abord en français, devant le MEDEF par un retentissant "j'aime l'entreprise", puis en allemand lors de son déplacement outre Rhin et, enfin, en anglais, par un "my Government is Pro Business"  à la City de Londres.

En l'espace de quelques semaines Manuel Valls a développé une stratégie de communication déconcertante autour du thème de l'entreprise. Tout d'abord en français, devant le MEDEF par un retentissant "j'aime l'entreprise", puis en allemand lors de son déplacement outre Rhin et, enfin, en anglais, par un "my Government is Pro Business"  à la City de Londres.
Cette communication primo ministérielle appelle au moins trois commentaires :
1. Sortir du pathos
Le premier motif d'étonnement vient du champs lexical choisi, celui de l'affect, du sentiment. Lorsque l'on décide et met en oeuvre une politique économique on n'a pas à aimer ou non l'entreprise, mais à soutenir durablement et efficacement l'entreprenariat. La thématique du "j'aime" ou du "je n'aime pas" renvoie à l'acte arbitraire d'aimer telle ou telle chose, au fait du Prince et non à un choix de raison.
On est en droit d'espérer que le choix de verser 41 milliards d'euros aux entreprises relève d'autre chose que des goûts et des couleurs de Manuel Valls...
Rien ne semble donc expliquer ce choix communicationnel hormis, peut être, la référence implicite à la phrase malheureuse de François Hollande, qu'il viendrait corriger, "je n'aime pas les riches".

lundi 6 octobre 2014

Monsieur Valls, il y a urgence pour les ménages !

Manuel Valls a déclaré aujourd'hui 6 octobre 2014, à Londres, que s'il fallait, en France, baisser les impôts sur les ménages, il fallait d'abord baisser ceux qui pèsent sur les entreprises... "question de priorités", me direz-vous.
Mais, de retour de la première université d'automne d'Arnaud Montebourg, à Laudun-L'Ardoise, je garde en mémoire l'analyse éclairante de Mathieu Plane, économiste à l'Observatoire Français des Conjonctures Economiques, et notamment le graphique présenté sur la baisse constante et significative du pouvoir d'achat des ménages depuis 2010 : 

 © Mathieu Plane© Mathieu Plane
 En un mot : Monsieur Valls, si vous n'écoutez pas ce que vous disent les Français, si vous restez sourd aux alertes des associations qui vous disent que nous sommes confrontés à une crise sociale majeure en France, regardez cet indicateur : il y a urgence pour le ménages !

dimanche 14 septembre 2014

Moi député, je ne voterais pas la confiance au gouvernement

Les Français n'ont pas voté pour la politique menée actuellement par le gouvernement. Nous, militants et sympathisants socialistes, n'avons pas fait campagne pour cette série ininterrompue, orchestrée, de renoncements à nos valeurs. François Hollande, le 20 août 2014, a déclaré au Monde que "le débat ne peut pas rebondir sur chaque texte. Les choix ne peuvent être rediscutés à chaque fois qu'un indice trimestriel est connu." Il a parfaitement raison. Mais, précisément, le débat sur le pacte de responsabilité n'a eu lieu ni devant les militants socialistes, ni devant les électeurs. Nous n'avons pas voté pour un cadeau de 41 milliards aux entreprises sans distinguer celles soumises à la concurrence des autres, sans contrepartie en termes de création d'emplois ou d'optimisation de l'appareil productif, sans limitation de la part de dividendes reversés aux actionnaires. Le pacte de responsabilité, c'est le pacte des irresponsables. 
Manuel Valls, telle Margaret Thatcher, déclare sans sourcilier qu'il n'y a pas d'autre politique possible. Il affirme, à Bologne, qu'il n'y pas d'alternative à gauche et que la seule autre donne politique, c'est le FN. En clair, "c'est moi ou le chaos". Tel Alain Juppé en 1995, "droit dans ses bottes", il refuse tout dialogue. Il répète, à qui veut l'entendre, que "la France a besoin d'autorité". Il refuse de dialoguer avec nos partenaires de gauche, avec qui pourtant nous devrions gouverner. Il refuse le dialogue avec nos propres députés, qui pourtant ont fait des propositions constructives tout en restant dans le cadre du pacte de responsabilité. Il refuse de dialoguer avec ses propres ministres qui eux aussi font des propositions concrètes pour une politique alternative. Or refuser le dialogue, ce n'est pas restaurer une autorité perdue, c'est affaiblir le pouvoir et le refermer sur des cercles clos de plus en plus restreints, ne l'alimenter que par les analyses des hauts fonctionnaires et les notes des collaborateurs de cabinets, c'est le couper peu à peu du réel.