mardi 25 novembre 2014

Election du 1er secrétaire fédéral du PS 06 : pourquoi je soutiens Jean-François Verdier

Patrick Allemand a choisi de démissionner de ses fonctions de 1er secrétaire fédéral des Alpes-Maritimes avant le terme de son mandat, à six mois du congrès national et fédéral du Parti Socialiste, qui aura lieu du 5 au 7 juin. Si je respecte la décision de l'homme, je déplore les conditions dictées pour l'élection de son successeur, et ce pour trois raisons majeures :
1. Un débat tronqué
Patrick Allemand, en annonçant sa démission à la presse puis aux adhérents du Parti Socialiste des Alpes-Maritimes, a dévoilé le calendrier qu'il avait choisi, seul, sans en avoir préalablement informé les instances de la fédération : une semaine de dépôt de candidature, et une semaine à peine de campagne interne. Ce calendrier ne permet pas le déroulement d'un débat riche et apaisé dans l'ensemble du département, et je pense tout particulièrement aux camarades non niçois qui ne pourraient se rendre à l'unique débat fédéral organisable en si peu de temps. 

jeudi 20 novembre 2014

Parti Socialiste des Alpes-Maritimes : pour une direction collégiale de transition

Communiqué de presse, Nice, le 18.11.2014


Parti Socialiste des Alpes-Maritimes :


"Pour une direction collégiale de transition"

Patrick Allemand, Premier Secrétaire Fédéral du Parti Socialiste des Alpes-Maritimes depuis quatorze ans, a démissionné, lundi 18 novembre 2014, six mois avant la tenue du prochain congrès national et fédéral, qui aura lieu du 5 au 7 juin 2015.

Représentants de diverses sensibilités du PS, signataires de trois des cinq motions présentées lors du Congrès de Toulouse, nous regrettons que les conditions d'un véritable débat démocratique au sein de notre fédération ne soient pas réunies 

En effet, le calendrier annoncé pour l'organisation du scrutin devant permettre d'élire le nouveau 1er Secrétaire Fédéral prévoit, après un délai de dépôt des candidatures très court, une seule semaine pour présenter les candidats, débattre, confronter idées et projets dans l'ensemble du département, avant un vote le 3 décembre.

Pourquoi une telle précipitation, alors que le congrès vient d'être annoncé et qu'il est le moment politique permettant de définir la ligne du parti et de la Fédération, qui a besoin d'être clarifiée alors que le gouvernement applique une politique contraire à celle choisie démocratiquement par le PS, et de choisir nos représentants ?

mardi 4 novembre 2014

Nice : appel au respect de l'ordre républicain

Communiqué de presse, Nice, le 04.11.2014 : 

NICE : APPEL AU RESPECT DE L'ORDRE REPUBLICAIN

"Christian Estrosi s'en est à nouveau pris au Préfet des Alpes-Maritimes au motif qu'il n'aurait pas été informé qu'un attentat avait été déjoué durant le carnaval de Nice et a annoncé engager une action à son encontre au tribunal administratif.
Il avait publié, il y a peu, une violente tribune intitulée "Djihad : j'accuse" dans laquelle il accusait l'Etat de laxisme face au départ de nos jeunes pour le Djihad, rompant ainsi l'unité des partis politiques de tous bords, derrière le gouvernement, face à la menace terroriste.
Il avait déclaré, il y a quelques mois, "l'Islam incompatible avec la démocratie", entretenant volontairement l'amalgame entre Islam et islamisme.
Ces déclarations vont à l'encontre de l'intérêt général qui doit primer, en toutes circonstances, sur l'intérêt partisan.

samedi 18 octobre 2014

En débat avec la responsable des "Jeunes Pop 06", entre jeunesse et conservatisme politique

Nicolas Galup (Azur TV) et Olivier Biscaye (Nice Matin) m'ont invité à débattre avec Marine Brenier, conseillère municipale UMP, adjointe au Maire de Nice et responsable des "Jeunes Pop 06". Au menu du "Forum Azur TV - Nice Matin", le renouvellement des idées et la place des jeunes en politique.
Cet échange, même bref, m'a permis de me confronter à la vision "Jeune Pop 06" de la politique et de la société. Marine Brenier, dans la parfaite ligne de son parti, vante les mérite de Christian Estrosi, leader charismatique dont l'action locale l'a poussée à s'engager en politique. Elle défend le retour de Nicolas Sarkozy envers et contre tout. Elle incarne parfaitement l'univers mental de cette jeune droite azuréenne. Expression claire, partition récitée sans accroc, débat courtois et... conservatisme politique.
Durant l'échange, j'ai tenté d'aborder un premier facteur de renouvellement en politique : le non-cumul des mandats dans le temps, expliquant qu'un mandat d'élu n'était pas une rente à vie et que les élus devaient être plus représentatifs de la société.
Et là, réaction simple : les jeunes pop 06 défendent et légitiment non seulement le cumul des mandats mais aussi le cumul des mandats dans le temps car ils ont "la chance d'avoir des élus de qualité".

vendredi 10 octobre 2014

Quand le FN niçois parle de "totalitarisme socialiste"

Twitter est parfois le lieu d'échanges politiques surprenants, voire désolants.
Suite à la polémique stérile à l'Assemblée Nationale où Sandrine Mazetier a infligé une mesure disciplinaire à un élu UMP, Julien Aubert, qui s'obstinait à la nommer "Madame Le Président", Gael Nofri, conseiller municipal et métropolitain FN de Nice a publié le tweet suivant :

Devant l'énormité du propos je l'interpelle et lui demande s'il maintient le terme de "totalitarisme" pour parler du socialisme. La réponse ne se fait pas attendre :

jeudi 9 octobre 2014

Nice : halte à la surenchère populiste sur le Djihad !

La droite niçoise semble avoir perdu sa boussole républicaine. La politique extérieure de la France et la lutte contre le terrorisme avaient jusqu'à présent échappé aux querelles politiciennes en donnant lieu à une union nationale salutaire.
Le départ de nos jeunes pour le Djihad est un phénomène complexe, aux causes multiples, qu'il faut analyser dans le calme et face auquel il faut prendre toutes les mesures adéquates, sans complaisance aucune. La recrudescence de ce phénomène appelle à une gravité et à un esprit de responsabilité de chacun des décideurs publics. Le débat peut et doit avoir lieu mais dans un cadre républicain, sans exacerbation des ressentiments et sans dénigrement, mise à l'index ou accusation péremptoire.
Christian Estrosi, député maire de Nice, a publié une tribune sur Facebook et a convoqué, hier, une conférence de presse accusant le gouvernement de laxisme face à la montée du terrorisme. Le ton volontairement polémique, "Djihad : j'accuse", et le visuel anxiogène ajoutent au propos une dimension populiste, à visées électoralistes évidentes. Sa publication sur Facebook a donné lieu, en un jour, à 2432 "likes", 679 partages et 389 commentaires.

mardi 7 octobre 2014

L'entreprise, le business et les opposants imaginaires de Manuel Valls

En l'espace de quelques semaines Manuel Valls a développé une stratégie de communication déconcertante autour du thème de l'entreprise. Tout d'abord en français, devant le MEDEF par un retentissant "j'aime l'entreprise", puis en allemand lors de son déplacement outre Rhin et, enfin, en anglais, par un "my Government is Pro Business"  à la City de Londres.

En l'espace de quelques semaines Manuel Valls a développé une stratégie de communication déconcertante autour du thème de l'entreprise. Tout d'abord en français, devant le MEDEF par un retentissant "j'aime l'entreprise", puis en allemand lors de son déplacement outre Rhin et, enfin, en anglais, par un "my Government is Pro Business"  à la City de Londres.
Cette communication primo ministérielle appelle au moins trois commentaires :
1. Sortir du pathos
Le premier motif d'étonnement vient du champs lexical choisi, celui de l'affect, du sentiment. Lorsque l'on décide et met en oeuvre une politique économique on n'a pas à aimer ou non l'entreprise, mais à soutenir durablement et efficacement l'entreprenariat. La thématique du "j'aime" ou du "je n'aime pas" renvoie à l'acte arbitraire d'aimer telle ou telle chose, au fait du Prince et non à un choix de raison.
On est en droit d'espérer que le choix de verser 41 milliards d'euros aux entreprises relève d'autre chose que des goûts et des couleurs de Manuel Valls...
Rien ne semble donc expliquer ce choix communicationnel hormis, peut être, la référence implicite à la phrase malheureuse de François Hollande, qu'il viendrait corriger, "je n'aime pas les riches".