lundi 29 décembre 2025

Honorer Brigitte Bardot, banaliser le racisme et l’homophobie

  


Nice Front Populaire

« Honorer Brigitte Bardot, banaliser le racisme et l’homophobie »

 

A nouveau, Christian Estrosi souhaite que notre ville honore une personne définitivement condamnée par la justice. A nouveau, il souhaite mettre à l’honneur le racisme et la discrimination à Nice.

En effet, à la suite du décès de Brigitte Bardot, l’actuel maire de Nice a déclaré que le « nom de Brigitte Bardot sera donné à un lieu emblématique » de la ville. Or Brigitte Bardot, si elle a marqué le cinéma français et s’est engagée dans la défense des droits des animaux, a été, par ailleurs, condamnée à de multiples reprises pour des propos racistes. 

Elle a été condamnée en 1997, 2000, 2003, 2004 et 2008 pour incitation à la haine et propos racistes visant les personnes de confession musulmanes. Elle déclarait par exemple en 1996 que la France était "de nouveau envahie (…) par une surpopulation étrangère, notamment musulmane, à laquelle nous faisons allégeance. » En 2021, elle est condamnée cette fois-ci pour avoir qualifié les Réunionnais de "population de dégénérés encore imprégnée des traditions barbares qui sont leur souche". Sans être condamnée, elle a tenu des propos très clairement homophobes parlant de « lopettes de bas étage, travelos de tous poils, phénomènes de foire ».

Et ce n’est pas la première fois que Christian Estrosi honore ou souhaite honorer des personnalités condamnées par la justice. En 2018 il a attribué un nom de rue à Charles Pasqua, en 2019, à Jacques Médecin, et, en 2020, il a fait ériger une statue à l’effigie de Jacques Chirac. Il a récemment annoncé vouloir attribuer le nom de Nicolas Sarkozy au parvis du futur commissariat central de Nice, alors que l’ancien président a été définitivement condamné dans l’affaire Bygmalion et dans l’affaire Bismuth.

En rendant hommage à Jacques Médecin, Christian Estrosi n’a pas simplement honoré un multirécidiviste mais également celui qui avait, en 1974, jumelé la ville de Nice avec celle du Cap, en Afrique du Sud, en soutien à la politique d'apartheid qui y était menée. Jacques Médecin affirmait, en 1986, que « La France va être envahie par tous les macaques qui n'ont rien d'autre à faire que venir vivre chez nous. »

Honorer des personnes définitivement condamnées c’est nier l’importance de la justice et de la probité.

Honorer des personnes racistes et homophobes revient à banaliser et à normaliser le racisme et l’homophobie.

Notre liste Nice Front Populaire s’oppose à cette décision unilatérale et inacceptable du maire de Nice : nous refusons que notre ville banalise le racisme et l’homophobie.

 

Nice, le 29.12.2025

Nice Front Populaire

vendredi 26 décembre 2025

Pour une Aire Marine véritablement Protégée à Nice

 


Aire Marine Protégée

Avis de la liste « Nice Front Populaire » déposé dans le cadre de l’enquête publique


Le projet prévoit de crée deux zones de protection d’habitats naturels marins — Promenade des Anglais (27,7 ha) et Pointe des Sans-Culottes + Grotte à Corail (22,3 ha) — visant à protéger herbiers de posidonies, récifs coralligènes et grottes sous-marines.

Ces deux zones constituent des habitats présentant une forte sensibilité aux pressions physiques (ancrage, pêche professionnelle, pêche sous-marine, fréquentation plongée) et un fort rôle écologique (nurserie, refuge, structuration d’écosystèmes). Sont notamment concernés les herbiers de Posidonia oceanica et Cymodocée, les récifs coralligènes et la Grotte à Corail.

La liste Nice Front Populaire est favorable à la création d’une Aire Marine Protégée et salue les aspects positifs du projet présenté : le degré de protection le long de la Promenade des Anglais, l’interdiction de pénétration la « Grotte à corail » dégradée par la plongée.

Cependant, nous demandons que soit mis en œuvre un niveau de protection global plus élevé que celui présenté actuellement dans le présent projet.

En effet, l’Aire Marine Protégée, si elle était actée en l’état, présenterait 4 points de carence majeurs :

- L’absence de continuité écologique entre les deux zones.

- Une surface beaucoup trop réduite (inférieure à 50 ha) et fragmentée qui va limiter l’effet de la réserve. A titre de comparaison le parc national de Port Cros s’étend sur 1 300 ha, la réserve de Scandola en Corse sur environ 1 000 ha.

- L’absence de dispositif de surveillance et de sécurité suffisant : l’efficacité du projet est dépendante des moyens attribués aux services de contrôle (Police Municipale, OFB, Gendarmerie maritime).

- La dérogation à la pêche professionnelle sur 8 mois/an dans la zone des Sans-Culottes, même limitée aux outils de pêche statiques. Il est inacceptable que le projet, dans forme actuelle, confère le statut de Zone de Protection Forte à une zone ouverte à la pêche 8 mois sur 12.

Nous formulons, pour pallier ces carences, 4 propositions :

1. Créer une réelle protection forte

· Supprimer totalement la pêche professionnelle dérogatoire dans la zone Sans-Culottes.

· Accroitre le périmètre de la zone de protection.

2. Renforcer la surveillance

· Assurer des patrouilles régulières de la Police municipale, OFB (Office Français de la Biodiversité) / Affaires Maritimes le soir et tôt le matin.

· Garantir la vidéo-surveillance littorale ciblée sur les zones de mouillage sauvage.

· Renforcer la signalisation (bouées, panneaux).

3. Assurer un suivi scientifique à long terme

· Protocole de suivi des posidonies / coralligène / communautés de poissons

· Suivi de la pêche embarquée hors zone pour évaluer l’effet réserve.

· Suivi de la fréquentation touristique.

4. Garantir une cohérence spatiale

· Connecter à moyen terme les deux zones par des corridors écologiques littoraux.

· Intégrer Nice dans un réseau cohérent d’AMP transfrontalières (Monaco – Menton – Villefranche).

C’est à ces quatre conditions que Nice se dotera d’une Aire Marine Protégée digne de ce nom. Le niveau de protection doit être à la hauteur des dangers qui pèsent sur la biodiversité marine.


Le 26 décembre 2025,
Nice Front Populaire

jeudi 18 décembre 2025

Pour un carnaval véritablement populaire et festif !


Communiqué de presse Nice Front Populaire

Pour un carnaval véritablement populaire et festif !

 

Le carnaval de Nice approche à grands pas. Sous l’effet d’une politique culturelle néolibérale visant à marchandiser la culture et le patrimoine, le carnaval, fête historique du calendrier niçois qui célèbre cette année ses 152 ans, a connu ces dernières décennies une véritable transformation, perdant son caractère populaire et festif. Sacrifié sur l’autel de l’attractivité touristique et du rayonnement international, il n’a plus de carnaval que le nom !

La pétition lancée à l'occasion du dernier carnaval par le rassemblement citoyen ViVA! a ouvert un large débat à Nice et a poussé la Ville de Nice à organiser un défilé gratuit et ouvert le long de l’avenue Jean Médecin, mais cela ne suffit pas. Aujourd’hui, Nice Front Populaire, dans la continuité de ViVA!, propose d’aller plus loin.

La question du carnaval ne peut être pensée séparément d’un modèle économique qui favorise actuellement le sur-tourisme, un rapport marchand à la culture et au patrimoine, et développe l’image d’une société fermée.

La mise en scène sécuritaire a fait son temps ! Chaque année depuis l’attentat de la promenade des Anglais en 2016, nous assistons à une mise en scène aussi grotesque qu’inefficace à l’occasion du carnaval. Les pouvoirs publics barricadent et privatisent le centre-ville au nom d’une sécurité au coût faramineux qui pénalise le quotidien des habitant·es. Le carnaval, véritable bunker cerclé de palissades noires, coupe la ville en deux. La ligne 1 de tramway est interrompue et oblige les usagers à descendre. Par ailleurs, quel amusement y a-t-il à déambuler entre un dispositif anti-terroriste et des policier·es encagoulé·s et armé·es ? L’organisation de la « Carnavalina » sur l’avenue Jean Médecin lors de la dernière édition du carnaval, gratuite et sans palissade, a démontré que l’on pouvait assurer la sécurité des participant·es sans surjouer la sécurité. Et bien d’autres villes organisent des événements festifs sans les bunkériser.

Désormais géré par l’Office de tourisme, le carnaval n’est plus destiné qu’aux seul·es touristes et les habitant·es de Nice ont été dépossédé·es de leur fête. Il apparaît comme une activité touristique qui, dans un rapport marchand à la culture, cherche à satisfaire des « client·es ». Le spectateur ou la spectatrice fait ainsi la queue des heures durant pour assister, voire consommer, la plupart du temps de manière assise et passive, à une prestation spectaculaire… Cette organisation rompt complètement avec la spontanéité de cette fête transgressive, provocatrice et libératrice censée renverser, pour un temps, l’ordre social ! Or, la culture vivante ne peut être que participative. À rebours d’une vision folkloriste et marchande des fêtes et de la culture, le carnaval doit redevenir un élément de la tradition populaire niçoise, dans un esprit pantaï !

Le carnaval est et doit rester un bien commun. Autrefois haut moment de la vie niçoise, il doit redevenir un temps de participation et de cohésion sociale où les habitant·es sont pleinement acteur·ices de ces festivités qui leur appartiennent.

 

Nice Front Populaire s’engage à :

-  Rendre le carnaval gratuit et sans aucune condition pour les habitant-es de la Métropole Nice Côte d’Azur

-  Soutenir les carnavals indépendants et les comités des fêtes qui les organisent dans tous les quartiers niçois, et sans les cantonner aux seuls jardins publics.

 

Vive le carnaval libre, festif et populaire !

 

Nice, le 19 décembre 2025
Nice Front Populaire

mercredi 17 décembre 2025

Invité du "Focus municipales" de BFM Nice

  Laïcité, gratuité des transports en commun, mineurs isolés, David Nakache était l'invité du "focus municipales" de BFM Nice Côte d'Azur le 16 décembre 2025




dimanche 7 décembre 2025

NiFP : "Nos engagements en faveur de la laïcité"


 


Communiqué de presse de la liste Nice Front Populaire : 

Nos engagements en faveur de la laïcité 


La loi de 1905 de séparation des Églises et de l'État aura 120 ans le 9 décembre. Cette loi est fondamentale pour notre vivre ensemble. Elle garantit la liberté de conscience et de culte. Elle réaffirme le respect de toutes les religions tout en empêchant ces dernières d'entraver l'action publique.

A l'aube de l'élection municipale, notre liste "Nice Front Populaire" prend quatre engagements en faveur de la laïcité :

1. Le respect de la liberté de conscience et de culte

Alors que les actes antisémites et les actes islamophobes se multiplient, nous ferons tout pour garantir la liberté de conscience et de culte à Nice. Nous favoriserons, dans le respect de l'ordre public, le libre exercice du culte. Nous instaurerons un dialogue ouvert et constructif avec les différentes autorités religieuses ainsi qu'avec les représentants de la Libre pensée et des organisations laïques.

2. La non instrumentalisation de la laïcité

Christian Estrosi déclarait, en 2013, que l'islam et la démocratie n'étaient pas compatibles. Eric Ciotti, souhaitait inscrire, en 2016, les "racines chrétiennes" de la France dans la Constitution.

Alors que la laïcité est très souvent instrumentalisée à des fins islamophobes, nous nous engageons à ne pas détourner la laïcité de son objet. La neutralité des pouvoirs publics locaux en matière spirituelle et religieuse est l'un des éléments constitutifs du vivre ensemble et d'une société pleinement inclusive.

3. Le non financement du culte

Alors que la Ville de Nice a financé des statues de personnalités canonisées (Jean Paul II, Jeanne d'Arc), nous respecterons scrupuleusement les règles édictées par la loi concernant le financement du culte et des pratiques confessionnelles et cultuelles, ainsi que des manifestations, édifices et monuments à caractères cultuels. 

4. La neutralité des élu·es et de l'institution municipale et métropolitaine

Chaque année au mois de mai, Christian Estrosi se rend, en sa qualité de maire, à l'église du Voeu et renouvelle le voeu de la Ville de Nice en répétant ces termes : "Moi, successeur des consuls de Nice, au nom du conseil municipal et du peuple de Nice, renouvelle ce vœu et confie les destinées de la ville à Notre Dame des Grâces", ce qui est contraire au principe de laïcité.

Alors que de nombreux élus locaux participent, en leur qualité d'élus, à des cérémonies religieuses, nous nous engageons à respecter une stricte neutralité en matière religieuse lors de l'exercice de nos fonctions électives. Nous garantirons également la neutralité des bâtiments et édifices municipaux et métropolitains.

Avec ces quatre engagements, Nice Front Populaire s'inscrit pleinement dans la continuité de la loi de 1905 de séparation des Eglises et de l'Etat.

"Un big-bang immobilier contre la crise du logement"

 Interview de David Nakache à Nice PresseHLM dans tous les quartiers, logements vides expropriés… À Nice, la liste LFI-Viva promet un big bang immobilier contre la crise du logement




Municipales 2026. Encadrement des loyers, lutte contre le surtourisme, saisie des logements vacants, mixité sociale imposée partout… David Nakache, orateur de la liste LFI-Viva portée par Mireille Damiano, détaille dans Nice-Presse Dimanche un plan qu’il voit comme une priorité absolue à Nice. 

Nice est confrontée à une grave crise du logement, avec une tension locative intenable. Que faire ?

La première mesure, c’est l’encadrement des loyers. Il ne fait pas chuter les prix, mais il stoppe leur envolée dans un marché niçois totalement livré à la spéculation. Résidences secondaires, Airbnb, hôtellerie, surtourisme… le parc réellement disponible pour les habitants se réduit et les loyers flambent. Résultat, des familles dorment dans le salon, des enfants partagent une chambre faute d’espace, et beaucoup consacrent la moitié de leurs revenus au logement, au détriment de la nourriture, des soins ou des vêtements. Avec l’encadrement, le préfet fixe un loyer plafond et les dépassements sont sanctionnés. 

Pourquoi la municipalité actuelle ne demande-t-elle pas cet encadrement ? Vous parlez d’un « choix politique délibéré ».

Parce qu’elle choisit d’activer uniquement les mesures qui ne touchent pas à la spéculation ni au droit de propriété. Pourtant, le législateur a donné aux maires de vrais leviers pour reprendre la main : encadrement des loyers, lutte contre les logements vacants, limitation des résidences secondaires, régulation d’Airbnb… À Nice, on refuse de les utiliser pleinement, comme si laisser un appartement vide pendant des années relevait d’un droit absolu, même quand des familles dorment dehors. Nous, nous assumons un autre ordre de priorité : le droit au logement. Il ne s’agit pas de brider les libertés, mais de permettre aux habitants d’avoir un toit digne.

Nice compte des milliers de demandes en attente pour un logement social. Vous dites que l’enjeu, c’est d’abord de « récupérer chaque mètre carré » plutôt que de bétonner davantage. Comment faire ?

Il faudra construire, mais sans détruire un mètre carré de nature. L’essentiel, c’est de reconvertir ce qui existe déjà : anciens commerces, bureaux vides, friches, zones déjà bétonnées. La Ville est alertée dès qu’un site se libère. Elle doit préempter systématiquement et transformer en logements sociaux. Sur les logements vacants, nous voulons agir fermement, avec une aide à la rénovation, puis, en dernier recours, une expropriation, pour remettre ces biens dans le circuit. Chaque mètre carré disponible doit revenir aux Niçoises et aux Niçois.