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mardi 23 mai 2023

Nice : inadmissibles éloges de la corruption

 

Communiqué de presse de l'association "Tous citoyens !"

Nice : inadmissibles éloges de la corruption

 

Chaque élu de droite condamné par la justice française aura-t-il son mot de soutien du maire de Nice et de son premier adjoint ?

Le 14 avril 2023, alors qu'Hubert Falco, maire de Toulon, vient d'être condamné à trois ans de prison avec sursis et cinq ans d'inéligibilité avec effet immédiat pour recel de détournement de fonds publics, Christian Estrosi partage sur twitter un courrier avec en tête de la Ville de Nice et de la Métropole pour lui réaffirmer son amitié et son soutien. 

Le 17 mai 2023 la cours d'appel de Paris confirme la condamnation à trois ans de prison dont un an ferme de Nicolas Sarkozy avec ajout d'une privation de droits civiques pour trois ans, pour corruption et trafic d'influence. Anthony Borré se précipite alors pour réaffirmer sur twitter son "total soutien" pour celui qui "a inspiré tout une génération d'élus." Dans la foulée, Christian Estrosi publie sur le même réseau social un nouveau message de solidarité.

La Ville de Nice a, à plusieurs reprises, honoré des personnes corrompues :

- En novembre 2018, attribution d'un nom de rue à Charles Pasqua, condamné à 18 mois avec sursis pour financement illégal de campagne électoral et à un an avec sursis pour détournement de fonds en 2010.

- En novembre 2019, inauguration de la rue Jacques Médecin qui a été condamné en 1992 à un an de prison ferme pour délit d'ingérence, en 1995 à deux ans de prison ferme, cinq ans de privation de droits civiques pour détournements de fonds et trois ans de prison ferme pour corruption et abus de bien sociaux et, en 1998, à deux ans de prison ferme pour fraude fiscale.

- En février 2020, inauguration du cours et de la statue de Jacques Chirac, condamné à deux ans avec sursis en 2011 pour détournement de fonds, prise illégale d'intérêts et abus de confiance.

L’association Tous citoyens, dont la vocation est de favoriser l’engagement citoyen et le vivre ensemble, rappelle que la corruption des élus contribue à briser le lien de confiance entre les citoyens et les institutions. Soutenir ouvertement des personnes condamnées, voire des récidivistes, c'est faire l'éloge de la corruption.

Il serait temps que le maire de Nice et son premier adjoint cessent ces inadmissibles éloges de la corruption et, à l’inverse, défendent l’honnêteté et la probité en politique.


Nice, le 23 mai 2023

Association Tous citoyens

vendredi 19 mai 2023

Lettre ouverte à Christian Estrosi au sujet du Paillon



Lettre ouverte à Christian Estrosi au sujet du Paillon 


 A l’attention de 

Monsieur Christian Estrosi, Maire de Nice, 

Président de la Métropole Nice Côte d’Azur.

Nice le 17 mai 2023


Monsieur le Maire, 

A l’occasion du conseil municipal du 13 octobre dernier, vous avez évoqué, en citant la pluviométrie de la tempête Alex, le risque de submersion du Paillon. 

Ce risque est plus que jamais d’actualité avec l’impact du dérèglement climatique et la transformation du bassin méditerranéen en une véritable marmite, pour reprendre l’expression du GIEC.  

Nous constatons, avec regret, que mise à part cette déclaration le Paillon est souvent oublié dans l’anticipation des risques à venir. 

Ainsi, le document « La Métropole Nice Côte d’Azur face aux risques climatiques », (réalisé par le GREC-SUD et édité par Air climat en juin 2021  à la demande de la Métropole), est très intéressant, mais les risques liés au Paillon ne sont pas évoqués.

Tout aussi inquiétant : le PPRI Paillon (Plan Prévention Risques d’Inondation) adopté le 17 novembre 1999, est le plus ancien du département, et si la préfecture, par un arrêté préfectoral en date du 25 mars 2020, a lancé la révision de ce document, à ce jour rien n’a été publié, aucune consultation publique n'a été engagée.  

Pourtant, vous n’êtes pas sans savoir que les risques existent, ils sont même bien identifiés dans un autre document, «EPRI (Evaluation Préliminaire des Risques d'Inondation un diagnostic préalable pour aller vers des choix partagés, première étape de la directive inondation» (Ministère écologie, développement durable 2011 avec un ajout en 2018).

Dès 2011, ce document pointe qu’ « En l’espace d’un siècle (1868-1972) et au fil des projets urbains, le fleuve Paillon a été recouvert sur toute la traversée de la ville, et que le retour de crues exceptionnelles comme celles survenues en 1886 ou 1940 aurait des conséquences graves dans la cité. » (Partie X, page 535). Le même document pointe l’impact des inondations avec la notion EAIP, (Enveloppe Approchée des Inondations Potentielles). Pour la petite histoire, ce document ne pointait pas de risque d'inondation dans la Roya, à l’exception de Breil…

Enfin il y a le PAPI (Programme d’actions de prévention des inondations)  des inondations du bassin versant des Paillons pour les années 2013-2019, avec des actions sur lesquelles s’engagent communes, préfet, département et la Métropole…

Un avenant n°1 à ce PAPI, adopté par le bureau métropolitain en date du 12 juillet 2019, le prolonge jusqu’au 31/12/2021 afin de permettre la réalisation d’un certain nombre d’actions, lesquelles ne sont toujours pas engagées six ans après l’adoption dudit document. Ainsi la  Métropole (qui doit assurer la maîtrise d’ouvrage) est censée s’engager sur la réalisation de plusieurs actions : la réalisation d’un modèle numérique de la  traversée de Nice/ la modélisation hydraulique de la couverture du Laghet dans la traversée de la Trinité/ Créer et développer système de prévision et d’alerte sur les bassins des Paillons/ Mise en œuvre de règles d’urbanisme pour réduire le ruissellement urbain…/Étude des mesures de réduction de la vulnérabilité envisageables sur les ERP de Nice… 

A ce jour, sauf erreur de notre part, il n'y a rien de nouveau. Vous comprendrez, Monsieur le Maire, nos inquiétudes. 

Alors que les risques sont connus, et amplifiés avec le dérèglement climatique, tout semble traîner en longueur concernant la réactualisation du PPRI, la mise en œuvre des actions dans le cadre du PAPI, sans parler de « l’oubli » de l’existence du Paillon dans le document de la Métropole: «La Métropole Nice Côte d’Azur face aux risques climatiques»

Cela nous amène à vous poser plusieurs questions :

- Sur quels chiffres ou analyses se basent vos déclarations du 13 octobre 2022 ?

- Existe-t-il des études actualisées sur l’impact de la couverture du Paillon sur les niveaux de débordements et de submersion de celui-ci en amont du Palais des Expositions ?

- Où en êtes-vous de la réactualisation, lancée en mars 2020, du PPRI Paillon dont la précédente version date de 1999… Et quelles dispositions sont envisagées pour y associer pleinement les citoyens ?

- Où en êtes-vous des actions que la Métropole doit engager dans le cadre du PAPI Paillons depuis 2013, actions relancées par une délibération du bureau métropolitain le 12 juillet 2019?

- Lors de ce même conseil municipal, à propos du lycée Appolinaire, considérant qu’il n’aurait jamais dû être construit à cet endroit, vous avez déclaré avoir demandé au Conseil Régional de trouver un lieu de substitution pour déplacer ce lycée. Avez-vous eu une réponse et laquelle ?

- Si le TNN et Acropolis sont détruits et le lycée prochainement déplacé en raison du risque de submersion, pourquoi maintenir le Mamac ? La bibliothèque Louis Nucéra ? Pourquoi faire à la place des bâtiments détruits un parc public avec jardin d’enfants ?

- Enfin, si le danger est tel que vous l'avez décrit, pourquoi n'envisagez-vous pas d'enlever la dalle couvrant le Paillon pour redonner au fleuve son aspect naturel, en effectuant les aménagements nécessaires pour réduire au maximum tout risque de débordement ?

Ces questions relèvent d'enjeux de sécurité publique et dépassent tout positionnement partisan. Nous vous demandons expressément de faire toute la transparence nécessaire en communiquant les études dont vous disposez et en expliquant vos choix devant les Niçoises et les Niçois.

Dans l’attente de vos réponses, nous vous prions de croire, Monsieur le Maire, en l’assurance de notre respectueuse considération.

                                                                     

Rassemblement Citoyen Viva ! 


samedi 22 avril 2023

Communiqué de presse - Mineurs Non Accompagnés : désinformation et xénophobie


 Communiqué de presse :

Mineurs Non Accompagnés : désinformation et xénophobie


Les mineurs non accompagnés (MNA) font l’objet de désinformations constantes et de campagnes de dénigrement xénophobes. Droite extrême et extrême droite convergent pour alimenter les peurs et empêcher l’intégration de jeunes exilés.

Le député Éric Ciotti, dans deux courriers successifs adressés au ministre de l’intérieur demande des renforts de gendarmerie à la frontière franco-italienne pour éviter « qu’un raz-de marée migratoire ne s’abatte sur notre pays » et, plus précisément, pour contrôler l’arrivée de jeunes déclarant être mineurs isolés. La député RN Alexandra Masson, elle, s’oppose à « un nouveau Calais à Menton » à la suite de la réquisition d’un gymnase pour y accueillir les jeunes exilés. Philippe Vardon, conseiller municipal et métropolitain niçois organise un rassemblement samedi 22 avril à 15h devant ledit gymnase.

Rappelons que l’entrée d’un mineur non accompagné en France n’est pas une entrée irrégulière ni illégale. Tout mineur sans parent ni tuteur légal a droit à la protection de l’enfance jusqu’à sa majorité et c’est l’honneur du modèle social français que de les protéger.

Rappelons que la multiplication des forces de l'ordre à la frontière ne changera en rien car ce n'est pas aux forces de l’ordre de juger de l'âge d’un jeune se déclarant mineur. C’est l’Aide Sociale à l'Enfance (ASE), service du Département 06, qui évalue l’isolement et la minorité des jeunes se déclarant mineurs. Refouler un jeune à la frontière sans évaluation sociale préalable est illégal et c’est une négation de la présomption de minorité.

Rappelons que l’ouverture de structures temporaires est nécessaire à court terme si des arrivées plus importantes sont avérées mais qu’il est indispensable de créer des structures d’accueil pérennes supplémentaires dans les Alpes-Maritimes. Le Département 06 a un dispositif de prise en charge des MNA largement carencé avec des foyers et des éducateurs diplômés en nombre très insuffisant. Les défauts de soins, de prise en charge psychologique, d’accès à l’éducation et à la formation professionnelle et d’accompagnement dans les démarches administratives sont récurrents.

A la recherche de chiffres alarmistes, le député Ciotti annonce des données invérifiables et contradictoires, parlant tantôt de jeunes reconnus mineurs après évaluation, tantôt de « prétendus mineurs » qui ont franchi la frontière. Quand un jeune essaie de passer à cinq reprises avant d’y parvenir, Éric Ciotti compte cinq personnes au lieu d’une ! L’extrême droite reprend ses chiffres et réclame une politique xénophobe similaire à celle de Giorgia Meloni en Italie.

Nous dénonçons fermement ces procédés de désinformation et ces appels à la haine. Nous demandons au Préfet des Alpes-Maritimes et au Président du Département 06 de divulguer, en toute transparence, les véritables chiffres dont ils disposent concernant les MNA :
  • Nombre de jeunes déclarant être mineurs mis à l'abri par l'ASE, par an depuis 5 ans
  • Nombre de jeunes reconnus mineurs après évaluation, par an depuis 5 ans
  • Nombre de jeunes placés dans les Alpes-Maritimes et nombre de jeunes envoyés dans d’autres départements, par an depuis 5 ans
  • Coût moyen de la prise en charge d’un MNA dans les Alpes-Maritimes et comparaison avec le coût moyen annuel en France, par an depuis 5 ans
  • Nombre de jeunes placés ayant obtenu un diplôme et validé leur formation, par an depuis 5 ans

Nous demandons une refonte complète de la prise en charge des MNA dans les Alpes-Maritimes pour que cessent les entraves à la reconnaissance de leurs droits et que leur soient garantis un accueil digne et une prise en charge adaptée à leurs besoins.


Signataires : CCFD-Terre Solidaire du 06, UD CGT 06, la Cimade 06, Habitat et citoyenneté, la LDH 06, le MRAP, le Réseau Education Sans Frontière 06, Roya citoyenne, le SNPES-PJJ/FSU, le Syndicat des Avocats de France, la section de Nice du Syndicat de la Magistrature, Tous citoyens !

lundi 27 mars 2023

Bibliothèque Louis Nucéra : la mairie joue avec les mots mais ne répond pas


 

Communiqué de presse du rassemblement citoyen Viva :

Bibliothèque Louis Nucéra – Nice

La majorité municipale joue avec les mots

et tente - une nouvelle fois - de mystifier les Niçoises et les Niçois

 

Alors que le rassemblement citoyen VIVA! vient de lancer une pétition « la disparition de 1000 m2 et de la salle de lecture de 280 places » de la bibliothèques Nucéra à l'occasion de l'extension de la coulée verte, M. Gagliolo, l'adjoint délégué à la Culture et au Livre du maire de Nice, parle de « fausses informations que font circuler des personnes peu scrupuleuses sur les réseaux sociaux ».  Et de préciser « La désinformation est un véritable fléau que nous dénonçons vivement et que nous combattons ardemment. »

M. Gagliolo se prétend le défenseur de la bonne information mais prend bien soin de ne pas répondre aux faits pointés par la pétition de VIVA ! Il en est ainsi de la perte pour la bibliothèque d’une surface de près de 1000m2. L'espace actuel de l'accueil, d'une surface de 320m2, va être affecté au MAMAC. L'actuelle salle d'étude sera transformée en patio sur une longueur de 35 à 40 mètres et une largeur de 13 mètres.

M. Gagliolo n’hésite pas à jouer avec les mots. Nous parlons de salle de lecture et d’étude avec tables et chaises, l’adjoint, lui parle de « lieu novateur (…) propice à la détente », avec la mise en place d’un « nouvel aménagement, les amateurs de lecture pourront également profiter d’un lieu novateur, situé à l’extérieur de la bibliothèque dans un patio ombragé, propice à la détente et à la lecture ». Or un espace de lecture en extérieur, dont la coulée verte offre déjà quelques exemples, n'est pas comparable à une véritable salle d'étude.

Si l'adjoint au maire veut faire la démonstration que nos annonces sont des « fausses informations », il a une possibilité : mettre à la disposition du public les plans prévus pour la bibliothèque Nucera avec l’emplacement de(s) salle(s) d'étude annoncée(s) et le nombre de places assises. A défaut, nous serons en droit de considérer que la majorité municipale joue avec les mots et avec la réalité pour mystifier, une fois de plus, les Niçoises et les Niçois. 

Dans l'immédiat le rassemblement Citoyen VIVA! poursuit sa campagne de signatures devant la bibliothèque et sur internet :

https://www.mesopinions.com/petition/politique/bibliotheque-louis-nucera-nice-disparition-salle/204005

 

NB : Par ailleurs ne pas réaliser ce patio intérieur permettrait à la ville de gagner du temps pour réouvir la bibliothèque plus vite après les travaux et réaliser une économie substantielle, puisque pour créer ce lieu « novateur » il faut détruire la dalle qui aujourd’hui constitue le plafond de la salle d’étude…

 

ViVA! – Démocratie, écologie, solidarité - Nice, le 27 mars 2023

dimanche 26 mars 2023

Port de Nice : mépris, mensonge, imposture et précipitation




Communiqué de presse Viva :

Port de Nice : mépris, mensonge, imposture et précipitation

 

Par Nice-Matin de ce jour Estrosi nous annonce la construction d’un « nouveau centre des congrès » et d’une « salle Apollon plus plus » d’au moins 2400 places sur le quai infernet du port de Nice. Il s’amuse du chemin tortueux qu'il a dû emprunter pour y parvenir : « Je ne pouvais pas abattre mes cartes au risque de tout faire capoter. Mais dans mon coin durant tout ce temps je souriais en voyant tout le monde s'agit  ».

Après tant d’erreurs : le fiasco de la salle de Théâtre d’Iconic, après le fiasco de la destruction du Palais de Congrès sans que la construction d’un nouveau lieu soit engagée, Estrosi devrait faire preuve d’humilité.

Cette nouvelle annonce illustre, une fois de plus, une fois de trop, le profond mépris du maire à l’égard des niçois et des niçoises. Et nous avions bien raison de considérer la consultation menée par Olivier Bettati comme de la poudre aux yeux. 

Aujourd’hui la réalité du projet éclate :  les arbres à la place du parking, la belle promenade arborée… tout cela était du vent. A la place, le maire de Nice nous propose un nouveau bloc de béton sur le quai infernet. Un bloc de béton qui va saccager une des vues les plus célèbres de Nice, celle de son port avec en arrière-plan la colline du Château.  Une construction adossée à une digue dont un récent rapport soulignait la fragilité. Un impact patrimonial catastrophique, et un coût environnemental délirant, qui confirme qu'en matière d'écologie, Estrosi n'est qu'un vulgaire imposteur.

Le prétexte des « exigences de l’ONU » de faire le sommet de l’Océan sur le port masque en réalité la précipitation d’un Estrosi qui enchaîne les effets d’annonces et les couacs. Peu lui importe si des décisions sont prises en dehors du bon sens, et sans aucune consultation réelle des citoyen·nes niçois·es, sa seule préoccupation c’est de "parader" et d’inaugurer l’extension de la coulée verte avant les échéances électorales de 2026.

Et pendant que Monsieur le maire joue au Monopoly avec notre ville, les Niçoises et les Niçois sont des dizaines de milliers à manifester pour refuser la contre-réforme des retraites, dans une ville où le taux de pauvreté est un des plus élevés de France.

Comme son nouveau mentor, Emmanuel Macron, Christian Estrosi ressemble de plus en plus à un prince… hors sol sans, prise de conscience de la nécessité d’un futur démocratique écologique et solidaire de Nice.

 

ViVA! – Démocratie, écologie, solidarité - Nice, le 24 mars 2023

 

samedi 4 mars 2023

Communiqué de presse : Nice : non aux meetings d'extrême droite dans nos facs

  

Communiqué de presse de l'association Tous citoyens 

Nice : non aux meetings d'extrême droite dans nos facs


Stanislas Rigault, président de "Génération Zemmour", est invité à l'université de Nice par le syndicat étudiant de droite UNI 06 pour y convaincre les jeunes de s'engager en politique. En effet la "rencontre-débat" dont il est l'unique invité a pour thème "Les jeunes et l'engagement politique" et doit se tenir à la faculté de droit à Nice, le jeudi 9 mars à 18h.

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L'association Tous citoyens demande à l'Université Côte d'Azur (UCA) d'annuler la venue de Stanislas Rigault dans ses locaux.

Autoriser de cette "rencontre" revient à :

- Permettre la tenue d'un meeting politique au sein de l'université 

- Banaliser et légitimer auprès des étudiants un mouvement politique porteur de haine dont le leader, Éric Zemmour, a été condamné à plusieurs reprises par la justice pour ses propos racistes.

- Laisser entrer l'extrême droite dans nos facultés sans y opposer de contradiction puisque Stanislas Rigault n'aura aucun débatteur d'un autre bord politique en face de lui.

- Galvauder le crédit de l'université, institution scientifique et pédagogique, en la rendant complice d’une opération de propagande et de recrutement au profit de l’extrême droite.
- Jeter un discrédit sur la présidence de l'Université Côte d'Azur en laissant désormais douter de sa neutralité politique.

Il est particulièrement inquiétant de voir l'UCA justifier et défendre la venue d'un leader d'extrême droite dans ses locaux au nom de la liberté d'expression : on ne défend pas les libertés en invitant ceux qui les combattent.


Association Tous citoyens
Nice, le 4 mars 2023

jeudi 2 février 2023

Tous citoyens : Pour un accueil digne des jeunes exilés dans les Alpes-Maritimes

 

Communiqué de presse de l'association Tous citoyens :

Pour un accueil digne des jeunes exilés dans les Alpes-Maritimes


18 jeunes exilés ont été enfermés durant deux à trois jours dans les locaux inadaptés de la Police de l'Air et des Frontières (PAF) à Menton car le Département 06 n'a pas assumé son obligation légale et n'est pas venu les prendre en charge. Cette privation de liberté par la PAF s'est faite dans des conditions indignes et inacceptables : un seul lavabo et sans possibilité de douche, dormant à même le sol, sans pouvoir voir un avocat ni déposer une demande d'asile.

Actuellement, dans les Alpes-Maritimes, les deux foyers de mises à l'abri sont pleins et plus de 100 jeunes exilés, eux aussi en attente d'évaluations de minorité par le Département 06, s'entassent dans des hôtels. La réquisition d'un hôtel supplémentaire à Antibes a été annoncée hier. Elle est certes, compte tenu du manque d'anticipation des pouvoirs publics, indispensable, mais elle est largement insuffisante.

L'accompagnement individualisé de jeunes exilés en souffrance, souvent victimes de traumas post-migratoires, est impossible en hôtel : il faut créer, dans les plus brefs délais, un à deux foyers supplémentaires de mise à l'abri dans les Alpes-Maritimes.

Les jeunes cherchant refuge en France n'ont pas à faire les frais des querelles entre le Département et l'Etat.

D'une manière plus générale et depuis plusieurs années, les mineurs isolés étrangers sont victimes, dans notre département, d'une maltraitance policière, administrative et sociale. Ils subissent une série d'entraves manifestes à leurs droits. Nous demandons à ce que l'ensemble du dispositif soit revu et que soit garanti, enfin, un accueil digne des jeunes exilés dans les Alpes-Maritimes.


Nice, le 2 février 2023
Association Tous citoyens

vendredi 9 décembre 2022

Viva : Transports en commun à Nice : non au racket, oui à la gratuité !


Communiqué de presse du rassemblement citoyen "Viva ! Démocratie, écologie, solidarité"

Hausse des tarifs des transports en commun : non au racket, oui à la gratuité !


L'annonce de l'augmentation du tarif du ticket unitaire et de l'abonnement annuel des transports en commun à Nice, de même que la suppression de la carte de 10 voyages à 10 €, ont suscité la stupéfaction, l'émotion et la colère des Niçoises et des Niçois qui prennent les transports pour se rendre à leur travail, sur leur lieu d'études, chez leur médecin ou à l'hôpital, pour chercher un emploi ou pour accompagner leurs enfants l'école.

Cette augmentation du coût des transports en commun à Nice est une aberration écologique et sociale.

Un contresens écologique :

Le transport est l’une des principales sources de pollution atmosphérique et l’une des causes du dérèglement climatique.

Les collectivités territoriales ont la possibilité d’agir activement pour le climat en faisant en sorte que les transports en commun les moins polluants soient plus attractifs que les transports individuels ou les transports collectifs plus polluants. Ils doivent être pour cela nombreux, fréquents, fiables, desservir le maximum de zones et surtout être le moins cher possible. Une augmentation du prix des transports en commun à Nice, l'une des villes les plus polluées de France, est un contresens écologique qui entre en contradiction flagrante avec le plan climat de la Métropole et tous les grands discours écologiques du maire de Nice.

Un déni social :

74 000 Niçois et Niçoises vivent sous le seuil de pauvreté. La Ville de Nice a un taux de pauvreté de 21 %, l’un des plus élevés de France. Bien des habitant·es de notre ville ne peuvent débourser 360 € pour un abonnement annuel, ni même 50 € pour une carte de 50 voyages. Cette augmentation les prive, de fait, du ticket à 1 €. Ligne Azur et la Métropole sont donc en train de priver ceux qui en ont le plus besoin des tarifs les moins chers, ce qui constitue un manquement grave à leur vocation sociale. Augmenter les tarifs c’est assigner à résidence les moins aisé·es. C’est une inadmissible discrimination par l’argent.

Face à cette augmentation des tarifs qui fait penser à du racket, face à cette irresponsabilité sur le plan écologique et climatique, le rassemblement citoyen ViVA!-démocratie-écologie-solidarité réaffirme sa priorité de toujours : la gratuité des transports en commun.

De plus en plus de villes, en France comme en Europe, se tournent avec succès vers la gratuité: celle-ci entraîne automatiquement et partout une plus grande fréquentation des transports en commun. Dunkerque mais aussi dès 2023 Montpellier ont choisi la gratuité totale. Plus proche de nous, Monaco prolonge son expérimentation de gratuité des bus jusqu'en janvier 2023.

Contrairement aux idées reçues, la gratuité des transports pour les usagers et usagères est finançable : nulle part où elle a été mise en place, les finances locales n'ont été pénalisées. Bien des options sont envisageables à Nice et il est de toutes façons temps de stopper les dépenses inutiles (6 millions d'euros pour un grand prix de Formule 1 hors métropole) ou celles dont le budget, non maîtrisé, augmente sans cesse (Hôtel des polices, destruction du TNN et constructions de salles de substitution, etc.).

Qu'attend donc la Métropole pour revenir à la raison et mettre en pratique les principes de l'écologie, de la sauvegarde du climat, de la solidarité et de la santé des populations ?

dimanche 9 octobre 2022

Communiqué - Attentat du 14 juillet 2016 : un indispensable second procès


Communiqué de presse commun de la Ligue des Droits de l'Homme section Nice, le Syndicat des Avocats de France, le Collectif citoyen 06 et l'association Tous citoyens :

Attentat du 14 juillet : un indispensable second procès

Le procès actuellement en cours a pour vocation de juger la culpabilité des personnes susceptibles d'avoir aidé Mohamed Lahouaiej-Bouhlel à commettre l'attentat du 14 juillet 2016 à Nice. De nombreux témoignages émaillent les audiences et les responsables de l'époque, nationaux et locaux, vont très prochainement témoigner : François Hollande et Bernard Cazeneuve le 10 octobre, Philippe Pradal et Christian Estrosi le 20 octobre. Or la question des failles éventuelles du dispositif de sécurité mis en place ne pourra pas être tranchée par ce procès, puisque tel n'est pas son objet. Des plaintes ont été déposées et une instruction est en cours depuis décembre 2016, mais sans que l'on sache si un second procès aura bien lieu.

Au vu des éléments actuels, constats validés et témoignages, les parties civiles, mais aussi et plus largement la société civile, sont légitimes à demander la tenue d'un second procès judiciaire afin d'être éclairées sur les éventuelles failles du système de sécurité et les responsabilités afférentes des autorités en charge de la sécurité de cette soirée tragique du 14 juillet 2016.

Ce deuxième procès est une nécessité pour les familles et proches des victimes mais elle l'est aussi pour l'ensemble des Niçoises et des Niçois, et bien au-delà. La menace terroriste ne peut être écartée. Même si nous savons qu'aucun dispositif de sécurité ne peut prétendre à 100 % empêcher un attentat, il faut, pour une meilleure protection de nos concitoyens, tirer les enseignements de l'inefficacité du dispositif mis en place le 14 juillet 2016 à Nice. Et, plus encore que le dispositif lui-même, c'est la conception de notre politique sécuritaire qui est en jeu.

L’attentat du 14 juillet 2016 a été et reste pour notre ville une terrible épreuve. De nombreuses personnes, qu'elles soient niçoises ou venues d’ailleurs, ont été frappées dans leur chair. Beaucoup en portent les stigmates, tant physiques que psychologiques. Leurs revendications sont légitimes, elles doivent être entendues et devenir nos revendications collectives et citoyennes.

Nice, le 9 octobre 2022,
La Ligue des Droits de l'Homme section Nice, le Syndicat des Avocats de France, le Collectif citoyen 06 et l'association Tous citoyens

lundi 19 septembre 2022

Ouvrir une voie légale de migration entre la frontière italienne et Nice

 Communiqué de presse de l’association Tous citoyens : 

« Ouvrir une voie légale de migration entre la frontière italienne et Nice »


Deux personnes ont été 
fauchées par une voiture en longeant l'autoroute près de Menton, à pied et en pleine nuit, dans la nuit du samedi 16 au dimanche 17 juillet 2022. L'une d'elle est décédée et l'autre hospitalisée dans un état grave. Ces deux personnes seraient des exilés cherchant refuge en France.

Ce drame s'ajoute à une très longue liste d’exilés morts en tentant de rejoindre la France depuis l’Italie : renversés par des voitures, électrocutés dans les armoires électriques ou sur les toits de trains, victimes de chutes en montagne, etc.

Quand ouvrira-t-on enfin des voies légales de migration ? Quand supprimera-t-on ce « no man's land juridique » meurtrier entre la frontière italienne et Nice ?

En effet, un migrant passant par l’Italie pour rejoindre « le pays des droits de l’Homme » doit se cacher pour passer la frontière et doit se rendre invisible en parcourant les 32 km qui séparent la frontière de Nice. Une fois à Nice, il pourra tout à fait légalement demander l’asile et circuler sans être arrêté dans l’attente de son rendez-vous en Préfecture.

Ces nombreux décès surviennent dans ce vide juridique de 32 km où ils sont considérés comme clandestins. Ces décès sont donc le fait d’une décision politique qui créé de toutes pièces un « no man’s land » juridique, une zone d’irrégularité administrative.

Trois solutions simples permettraient aux exilés de déposer une demande d’asile en France sans risquer leur vie :

  • La première consiste à rouvrir cette frontière interne de l’Union Européenne entre l’Italie et la France.
  • La seconde consiste à enregistrer les demandes d’asile au poste frontière français à la frontière franco-italienne en y installant une Structure de Premier Accueil des Demandeurs d'Asile (SPADA).
  • La troisième consiste à délivrer au poste frontière français des laissez-passer permettant aux migrants de rejoindre la SPADA de leur choix pour y enregistrer leur demande d’asile dans un délai mentionné.

Quelle que soit la solution retenue, nous demandons à l’Etat et à son représentant, le préfet des Alpes-Maritimes, la création d’une voie légale de migration entre la frontière franco-italienne et Nice afin de sauver des vies et d’éviter ces nombreux drames.

Demander l’asile est un droit fondamental. La France doit respecter la convention de Genève, la charte des droits fondamentaux de l’Union Européenne et la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Elle ne peut continuer à mettre volontairement en danger des personnes souhaitant exercer leur droit d’asile.


Association Tous citoyens, Nice, le 19.07.2022

jeudi 8 septembre 2022

Viva : "Drame du 7 septembre à Nice : un traitement indécent"


 

Rassemblement citoyen « Viva, démocratie, écologie, solidarité »

Drame du 7 septembre à Nice : un traitement indécent


 
Mercredi 7 septembre à Nice, un policier âgé de 23 ans a tué un homme âgé de 24 ans, Zied B ., dans le cadre d’un refus d’obtempérer. Immédiatement après les faits plusieurs voix se sont hâtivement exprimées dans les médias : maire, 1er adjoint, élus, syndicat de police prenant fait et cause pour le policier sans un mot pour la victime, sa famille et ses proches, afin de justifier le tir létal du policier.

Nous attendons les résultats des enquêtes en cours et nous dénonçons l’absence totale de retenue et d'objectivité des élu·es et des syndicats policiers dans le traitement politique et médiatique de ce drame. 

Nous souhaitons souligner plusieurs éléments :

- Les premières déclarations faites aux médias pour relater les faits étaient orientées, présentant la situation comme un cas de légitime défense pour justifier la mort de ce jeune.

- Les premières images diffusées sur les réseaux sociaux démentaient ces propos. Le rassemblement citoyen Viva ! souligne ici l’importance de préserver la possibilité légale de diffuser des images impliquant des forces de l’ordre.

- Les premiers éléments communiqués, repris largement par la presse, s’attardaient sur le profil et le passé de la victime comme si un casier judiciaire légitimait l’exécution d’une personne. Nous rappelons que la France a aboli la peine de mort et que rien ne justifie de donner la mort, hormis une absolue nécessité.

- L’augmentation des tirs de policiers nous interroge sur le manque de formation des policiers. Les gendarmes tirent trois fois moins que les policiers dans des cas similaires. Le jeune policier qui a tué Zied B., quelle que soit l’issue des poursuites pénales à son encontre, devra vivre avec le décès de Zied sur sa conscience. Était-il suffisamment formé pour faire face à de telles situations ?

- Nous dénonçons la répétition des faits mettant en cause l’action policière à Nice : charge violente et disproportionnée dans l’affaire Geneviève Legay, décès du jeune Maïcol dans le cadre d’une course poursuite, décès d’un migrant dans un camion frigorifique lors d’un refus d’obtempérer…

- Devant l’augmentation des décès dus à l’usage d’armes à feu par la police, nous rappelons que cet usage doit être strictement soumis à deux principes : la proportionnalité de la réponse et l’absolue nécessité. Nous demandons la constitution d'une enquête parlementaire sur les neuf décès provoqués par des tirs de policiers lors de refus d'obtempérer depuis le 1er janvier 2022.

Le rassemblement citoyen Viva ! tient à apporter son soutien à la famille et aux proches de la victime et appelle à participer à la marche blanche qu'ils organisent dimanche 18 septembre à 11h, départ au 93 Bd de la Madeleine en direction du Palais de Justice.

Viva – Démocratie, écologie, solidarité - Nice, le 15 septembre 2022

lundi 22 août 2022

Nice : la traque des pauvres doit cesser


Communiqué de presse de l’association Tous citoyens


Nice : la traque des pauvres doit cesser


74 000 personnes vivent sous le seuil de pauvreté à Nice et quand la misère est trop visible on chasse les pauvres un peu plus loin. L'évacuation annoncée du camp de l'autopont est un leurre sécuritaire. C'est d'accompagnement social et de logements dont ces familles ont besoin.

En effet, après un nouvel arrêté anti-mendicité et après l’évacuation du campement situé au port, la Ville de Nice annonce l’évacuation à venir du campement situé sous l’autopont à Nice Ouest. Or ces arrêtés et ces évacuations ne font que déplacer le problème sans le régler. On chasse les pauvres au lieu de résorber la pauvreté.

Le campement de l’autopont regroupe des familles bosniaques et bulgares. L’accompagnement sanitaire, sociale et administratif de ces familles demande du temps et de la continuité, tout comme la scolarisation progressive des enfants. Lui seul permet de trouver des solutions sans séparer parents et enfants. Les évacuations « coup de poings » viennent interrompre l’accompagnement des travailleurs sociaux et des associations. Les familles se cachent, deviennent invisibles quelques temps, puis se regroupent à nouveau ailleurs.

Le show sécuritaire niçois n’est qu’une mascarade. Les personnes vulnérables, à Nice, sont les victimes d’une surenchère et de règlements de compte politiciens entre la Ville, le Département et l’Etat. Ces trois acteurs institutionnels doivent travailler en complémentarité pour assurer une prise en charge réelle des personnes vulnérables.

La traque des pauvres organisée à Nice doit cesser. Nous appelons les responsables politiques au respect du droit et de la dignité humaine.


Association Tous citoyens,
Nice, le 20 août 2022

vendredi 12 août 2022

Demandeurs d'asile à Nice : une évacuation inhumaine

 Communiqué de presse de l'association Tous citoyens


Demandeurs d'asile à Nice : une évacuation inhumaine


L'évacuation du campement de demandeurs d'asile situé sur la digue du port de Nice a eu lieu ce matin.

Le camp s'est peu à peu constitué il y a deux ans et a regroupé des occupants successifs. Il s'agissait principalement de demandeurs d'asile venant d'Afrique subsaharienne mais aussi de ressortissants français sans ressources, bénéficiaires du RSA. Nous y avons, au fil de nos visites, rencontré trois mineurs : deux mineurs isolés étrangers accompagnés pour demander la protection de l'enfance et un mineur français,en fugue de chez ses parents, accompagné auprès des services sociaux. Il s'agit donc tout autant d'une poche de pauvreté regroupant des personnes vulnérables qu'un "camp de migrants" tel que présenté par les autorités.

Nous dénonçons cette évacuation honteuse. Il s'agit d'un acte grave et profondément inhumain pour au moins cinq raisons :

1. La destruction des biens :
Même si la mairie a obtenu le recours de la force publique pour évacuer ce campement, rien ne l'autorise à détruire les affaires des occupants. Or les tentes, les habits, un téléphone et même des papiers d'identité ont été détruits par les services de nettoyage de la ville.
Même SDF, même demandeurs d'asile, ces personnes ont des droits et la destruction de leurs biens est illégale.

2. La Ville de Nice renonce à sa vocation sociale :
La Ville de Nice doit, via son Centre Communal d'Action Sociale, proposer un accompagnement social et un hébergement d'urgence aux personnes vulnérables. Au lieu de cela, elle chasse les personnes pauvres pour les rendre invisibles. Elle renonce à son rôle social au profit d'une politique sécuritaire. Elle ne fait, en réalité, que déplacer le problème.

3. Cette évacuation porte atteinte au droit d'asile
Respecter le droit d'asile ce n'est pas uniquement enregistrer et traiter des demandes, c'est accueillir dignement les demandeurs le temps de l'instruction de leur dossier. Le Centre d'Accueil des Demandeurs d'Asile et les foyers du 115 sont saturés. Un demandeur d'asile bénéficie d'une allocation d'attente d'environ 420 € par mois et n'a pas le droit de travailler durant les six premiers mois qui suivent le dépôt de sa demande. Quelle autre solution, dans ces conditions, que de dormir dehors ? Cette précarisation des demandeurs d'asile est organisée et, une fois à la rue, ils sont traqués et chassés.

4. La Ville de Nice mène une politique discriminatoire :
Alors que la mairie a assuré l'accueil des réfugiés ukrainiens, leur prise en charge sociale et sanitaire ainsi que la scolarisation de leurs enfants, elle laisse à la rue les autres exilés et les évacue de camps en camps.
La Ville de Nice doit accueillir tous exilés, ukrainiens et non ukrainiens, de la même manière, sans tri ni discrimination.

5. Les demandeurs d'asiles sont les victimes de rivalités politiciennes
En évacuant ce campement, la Ville de Nice cède aux demandes de l'extrême droite.
Le maire de la Ville, Christian Estrosi, porte un discours répressif dans une surenchère permanente avec le député Eric Ciotti.
Les demandeurs d'asile sont, à Nice, les victimes de règlements de compte politiciens entre les droites locales.
Nous appelons les responsables politiques de tous bords au respect du droit et de la dignité humaine.

Les occupants de ces camps, demandeurs d'asile comme ressortissants français en situation de précarité ont besoin d'accompagnement social et administratif. La traque des personnes vulnérables est une pratique inhumaine et totalement inadmissible.


Association Tous citoyens, Nice, le 12 août 2022

mercredi 22 juin 2022

Nice : la surveillance généralisée, c'est toujours non !

  Communiqué de presse de l'association Tous citoyens :


Nice : la surveillance généralisée, c'est toujours non !


 

Quelques jours après le fiasco sécuritaire survenu lors de la finale de la Ligue des champions aux abords du Stade de France le 28 mai 2022, le maire de Nice a lancé un lobbying médiatique en faveur de la reconnaissance faciale. 

 

Le 2 juin, la Ville de Nice dévoilait, sous couvert d’innovations technologiques, une nouvelle tentative de mise en œuvre de l’identification des individus, cette fois-ci, selon ses dires, sans le procédé de « reconnaissance faciale » sur données biométriques (les traits du visage) mais en recourant à l’intelligence artificielle à partir de plusieurs critères : la tenue vestimentaire, l'âge, la taille, etc. Si l'on peut émettre des doutes sur cette délimitation, l'âge et la taille étant bien des données biométrique, l'essentiel n'est pas là. 


En effet, quand la CNIL a interdit la reconnaissance faciale, ce n'est pas uniquement le procédé technologique qu'elle visait mais bien l'atteinte aux libertés individuelles dont la liberté d'aller et venir anonymement. Christian Estrosi récidive et tente de contourner l'interdit par l'intelligence artificielle mais ce n’est pas tel ou tel outil technique qui est en question (reconnaissance faciale, caméras thermiques, intelligence artificielle, etc.) mais bien la défense des libertés individuelles face aux tentatives d’identification des personnes dans l’espace public.

 

Nous nous sommes opposés à l'application "Reporty" qui incitait les personnes à dénoncer leurs voisins, nous nous sommes opposés à la reconnaissance faciale, nous nous opposons aujourd'hui à l'identification des personnes par intelligence artificielle. Ce qui est en jeu ici c'est la bascule vers un modèle de société basé sur la surveillance généralisée. Les tenants du tout sécuritaires caressent le rêve insensé et effrayant d'un contrôle permanent des individus : savoir à chaque instant qui fait quoi, où, et avec qui.


La défense de nos libertés individuelles et collectives est essentielle : droit à la vie privée, droit de se déplacer anonymement, protection des données, droit à la liberté d'expression et à la libre association, etc.

 

Non à l'identification des personnes dans l'espace public, quel que soit le procédé ! 


Association Tous citoyens !


Nice, le 22 juin 2022