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samedi 18 mai 2024

Estrosi/Borré : d'échec et échec, la réhabilitation de la police de proximité ?

 




Estrosi/Borré: d'échec et échec, la réhabilitation de la police de proximité ?

Communiqué du rassemblement citoyen «ViVA! démocratie, écologie, solidarité»


Après la création d'un commissariat dans le quartier, après la mise en place de la vidéo surveillance généralisée, après des opérations coup de poing XXL.... le quartier des Moulins est toujours le théâtre de multiples actes de violences.

Illustration de l'échec des politiques mises en place par Christian Estrosi depuis 2008. Ces derniers jours, le maire de Nice et son premier adjoint, Anthony Borré viennent de mettre en place une brigade privée dans le quartier des Moulins avec pour première mission « d'être là pour la population », « parler avec la population, créer du lien ». Vingt ans après sa suppression très médiatisée par Nicolas Sarkozy, assistons nous à une tentative de remise en place d'une police de proximité ? Nous pourrions l'espérer mais le statut de cette brigade pose question. C'est un groupement distinct de la police municipale, mais largement financé par la ville de Nice et dont le donneur d'ordre serait le président de Côte d'Azur Habitat, Anthony Borré. Police de proximité ou milice privée aux ordres du premier adjoint, nous nous interrogeons...

Pourquoi ne pas exiger de l'Etat le retour d'une véritable police de proximité avec une formation et des compétences en adéquation ? Pourquoi Côte d'Azur Habitat ne s'engage pas dans la mise en place de gardien·nes d'immeubles dont la disparition, à la fin des années 90, a eu des conséquences catastrophiques dans la vie de nos quartiers ? 

Alors qu'il est nécessaire de renforcer la présence des pouvoirs publics dans les quartiers où les trafics et la violence s'installent, la Ville de Nice délègue la sécurité des habitant·es au privé !

Le rassemblement citoyen ViVA! s'oppose à la privatisation de la sécurité.



ViVA! – Démocratie, écologie, solidarité - Nice, le 17 mai 2024

jeudi 16 mai 2024

Bibliothèque Nucéra à Nice : déni, improvisations, menaces, et fermeture

 Communiqué de presse de l’association Tous Citoyens 

Bibliothèque Nucéra : déni, improvisations, menaces, et fermeture


Notre association a dénoncé, le 8 mai dernier, la situation de la bibliothèque Louis Nucéra à Nice, site culturel le plus fréquenté de la ville, qui, littéralement, "prend l'eau" : les travaux précipités pour finir à temps l'extension de la coulée verte ont-ils provoqué des infiltrations d'eau à l'intérieur de la bibliothèque ? 

Nous nous interrogions sur le manque de communication de la ville vis à vis des agents y travaillant comme des usagers : le site va t il fermer ? Quand ? Combien de temps ? 

Pendant une semaine, la Ville de Nice est restée dans le déni : non, "il n'y a pas d'infiltrations", non, "le site ne va pas fermer"...

Pire, la Ville, visiblement en difficulté, a menacé de déposer plainte contre les "auteurs de fake news" et s'en prend à la fois à notre association et à la presse.

Le maire de Nice a tenu, en catastrophe, une conférence de presse ce jour, nous donnant doublement raison :

- Oui, il y a des infiltrations d'eau.

- Oui, la bibliothèque va fermer. 

De ces tristes nouvelles nous tirons plusieurs constats concernant la gestion de la bibliothèque Louis Nucéra par la Ville de Nice :

1. Une absence totale d'anticipation puisqu'on a laissé le site se dégrader au point de devoir le fermer.

2. Un manque flagrant de transparence : usagers et salariés apprennent la fermeture du site à effet immédiat. Les salariés ne savent pas où ils vont travailler demain.

3. Un mépris pour la culture confirmé : après la destruction du TNN, la fermeture de la plus grande bibliothèque de la ville. La culture n'est, aux yeux de la majorité municipale, qu'une simple variable d'ajustement dans les grands projets d'aménagement urbain.

Notre association n'a fait que porter des faits à la connaissance des citoyennes et citoyens. La Ville de Nice a été prise d'une véritable "panique communicationnelle" et a, en une semaine à peine, nié, menacé, improvisé pour finalement confirmer le pire et fermer la bibliothèque.

Est-ce vraiment cela la démocratie locale ? Est-ce vraiment cela la défense de la culture pour tous ?


Nice, le 15 mai 2024
Association Tous citoyens !

mercredi 8 mai 2024

Nice : la bibliothèque Louis Nucéra prend l'eau !


Communiqué de presse de l'association Tous citoyens :

Nice : la bibliothèque Louis Nucéra prend l'eau !


L'engagement des travaux pour réaliser, dans les délais imposés, l'extension de la coulée verte sur le jardin Sosno, au-dessus de la Bibliothèque Louis Nucéra, entraîne des nuisances considérables pour les usagers et les agents de la Bibliothèque. 

Après le bruit depuis plusieurs semaines, des infiltrations d'eau se multiplient dans la bibliothèque elle-même. En fonction des épisodes pluvieux on assiste à un spectacle surprenant, celui d'une bibliothèque où les bâches et les seaux se déploient pour éviter que les collections ne soient touchées. Plus grave, la sécurité même des usagers et des agents est mise en cause : des plafonds gorgés d’eau se sont effondrés dans la section jeunesse.


 

Pour une ville qui se prétendait capitale européenne de la culture, cette situation est pour le moins surprenante. 

La cause ? L'agenda politique du candidat Estrosi : tenir les délais, quoiqu'il arrive. Terminer l'extension de la coulée verte. Procéder à la demi-douzaine d'inaugurations prévues... avant les élections municipales.

Mais la précipitation des travaux n'est pas sans conséquence. Le Palais Acropolis et la salle Apollon ont totalement disparu avant même le début du moindre commencement de réalisation d'un nouveau Palais des congrès. Ce sont désormais la Bibliothèque Louis Nucéra, ses usagers et les agents qui y travaillent qui sont les nouvelles victimes de cette frénésie de travaux sous pression du politique.

Le MAMAC est fermé pour les quatre années à venir. L'absence de calendrier précis concernant la Bibliothèque Louis Nucéra suscite des craintes légitimes. Quand fermera la Bibliothèque ? Combien de temps ? Six mois, un an, deux ans ? Pour l'instant, les usagers ne sont informés de rien.

La Bibliothèque Louis Nucéra est l'établissement culturel le plus fréquenté de la ville. Par respect pour les usagers qui la fréquentent et pour les agents qui y travaillent, il est urgent que des réponses soient apportées sur la durée des travaux et les dispositifs qui seront mis en place pour pallier sa fermeture.


Nice, le 8 mai 2024
Association Tous citoyens !

vendredi 29 mars 2024

Le quartier des Moulins à Nice, un double constat d'échec

 


Communiqué de presse du rassemblement citoyens Viva :

Le quartier des Moulins à Nice, un double constat d'échec

 

La situation dans le quartier des Moulins est insupportable. C'est une souffrance pour les milliers d'habitant.es qui tentent d'y vivre. Un cap a été franchi depuis plusieurs mois avec des tirs en pleine rue, une recrudescence de règlements de compte violents causant de nombreuses victimes et blessés graves.

Cette situation met en évidence deux échecs :

-        Le premier échec, celui des opérations XXL, avec descentes massives des forces de l'ordre sur un temps donné. Vieille méthode pour impressionner, faire du battage médiatique et, il est vrai, permettre à la population de souffler quelques jours. Mais chacun sait d'expérience qu'une fois le dernier car de CRS parti, les trafics reprennent place comme si de rien n'était.

Face à la situation dans le quartier, le premier adjoint de Christian Estrosi, Anthony Borré, chargé de la sécurité, propose ni plus ni moins que l'intervention de l'armée. Pour les tenants du tout sécuritaire dont la police municipale et les outils technologiques devaient servir de rempart face à tous les dangers, l’aveu d’échec est cuisant.

-        Le second échec, c'est celui de la lutte contre le trafic des stupéfiants et de la prohibition.

La situation des Moulins se retrouve dans différents quartiers ou secteurs en France. Elle est le reflet d'un échec plus général, celui des politiques menées depuis plus de 50 ans contre les trafics des stupéfiants : la prohibition.

Il est urgent d'imposer le débat pour sortir de cette impasse, de ces échecs à répétition au coût important pour le pays. Ce débat se pose, d’autant plus qu’il ne concerne pas une petite frange de la population, mais plus de 4,5 millions de consommateurs occasionnels en France, plus de 70 000 dans notre département (1). Alors que la lutte contre les stupéfiants est un échec patent, elle monopolise une grande part des moyens de police et elle encombre la justice (2). L'argent dédié à la prohibition du cannabis pourrait être réinvesti dans la santé publique.

De nombreux pays cherchent des alternatives au tout répressif qui a échoué comme en France. L'Allemagne vient d'annoncer la légalisation encadrée du cannabis à usage récréatif à compter du 1er avril, avec des limites de quantités produites et consommées et des limites de périmètres de consommation. La Ville de Strasbourg se déclare favorable à une expérimentation locale. Le Rassemblement Citoyen VIVA appelle à l'ouverture d'un grand débat public sur le sujet.

Soyons honnêtes, il n'y aura pas de recette miracle. Les solutions ne découleront pas d’opérations ponctuelles, mais d'un travail intelligent sur le long terme, avec une volonté politique forte, qui nécessitera un travail collectif et multifactoriel :

- Déploiement d’une véritable police de proximité, tout au long de l’année, une présence humaine, douée d'une expertise de terrain sérieuse, que ne saurait remplacer la multiplication des caméras, drones et des bornes d'alerte.

- Renforcement des moyens alloués à la police judiciaire qui permet de démanteler les réseaux de trafic de drogue et pas simplement interpeller les revendeurs

- Renforcement des moyens alloués à la justice dont nombre de magistrats ont établi des constats clairs et des recommandations fortes

- Renforcement des moyens alloués aux services de préventions, de soins, et de prise en charge de la toxicomanie. La santé est la grande absente des politiques qui croient que la répression résout seule tous les problèmes.

- Poursuite et accélération du renouvellement urbain et renforcement de l’accompagnement social, aux Moulins comme dans les autres quartiers défavorisés de Nice : casser la ghettoïsation et les barres HLM, faire émerger un habitat à dimension humaine, renforcer la présence des pouvoirs publics et soutenir bien davantage le monde associatif.

- Mise en œuvre d'une véritable politique à l’attention de la jeunesse en cessant de stigmatiser les jeunes des quartiers. C’est l’absence de perspectives offertes aux jeunes qui les poussent à grossir les réseaux de trafiquants.

- Ouverture d’un débat public sérieux et argumenté sur la légalisation ou la dépénalisation du cannabis, loin des postures caricaturales, pour envisager toutes les pistes permettant de trouver une solution après 50 ans d’échecs de la prohibition. La ville de Strasbourg se dit favorable à une expérimentation locale. La Ville de Nice doit y réfléchir et se donner les moyens de trouver une alternative.

Nice, le 29 mars 2024

Rassemblement citoyen Viva

(1) Selon les chiffres présentés par Santé Publique France, « En 2021, la moitié de la population adulte âgée de 18 à 64 ans déclare avoir déjà consommé du cannabis au cours de sa vie (....) en 2021, 10,6 % des adultes ont consommé du cannabis dans l’année,...». La région PACA est celle où l'usage quotidien est un des plus élevé, avec 2,7% de la population de 18 à 64 ans (Seule l'Occitanie nous dépasse avec 3%). On dénombre, en France, plus de 4,5 millions de consommateurs occasionnels et 700000 consommateurs quotidiens en France. Rapporté à notre département, cela concerne plus de 10 000 consommateurs quotidiens, 70 000 occasionnels, sans compter les touristes.

(2) en 2019, 220 000 infractions relatives aux stupéfiants ont fait l’objet de 150 000 procédures enregistrées par la police ou la gendarmerie. 80% des procédures concernaient uniquement l'usage de stupéfiants et non le trafic).


vendredi 22 mars 2024

Soutien à Cédric Herrou et aux compagnons d'Emmaüs Roya !

 


Communiqué de presse de l'association Tous citoyens :

Soutien à Cédric Herrou et aux compagnons d'Emmaüs Roya !



Cédric Herrou et plusieurs compagnons d'Emmaüs Roya ont été interpellés et placés en garde à vue mercredi 20 mars.

Nous dénonçons avec force ces interpellations et nous réaffirmons notre soutien à Cédric Herrou et à l'ensemble de la communauté Emmaüs Roya.

Cédric avait dénoncé quelques jours plus tôt les contrôles au faciès effectués à la frontière par les forces Sentinelles : ce sont les auteurs de contrôles au faciès qui doivent être poursuivis et non ceux qui les dénoncent !

Les intimidations policières subies par Cédric Herrou et les bénévoles de la Vallée de la Roya depuis plusieurs années sont inadmissibles. Le travail des forces de l'ordre y est dévoyé dans le seul but de maintenir une pression sur les citoyens solidaires.

Par son action, Cédric Herrou montre toutes les carences des pouvoirs publics : ce que font les compagnons d'Emmaüs Roya, à savoir accueillir dignement les exilé-es et leur permettre de s'intégrer par le travail, c'est le gouvernement qui devrait le faire.

Les préfets, les ministres de l'intérieur et les gouvernements passent. Mais le harcèlement politique de Cédric Herrou et des citoyens solidaires se poursuit. Cela doit cesser !

Non, la solidarité n'est pas un délit. Les citoyens solidaires font vivre la fraternité, qui, plus qu'une simple devise au fronton de nos écoles, a été reconnue, grâce à leur action, comme principe constitutionnel.


Association Tous citoyens !

Nice, le 22 mars 2024


mercredi 13 mars 2024

Perquisitions et gardes à vue à la Métropole Nice Côte d'Azur




Rassemblement citoyen « Viva, démocratie, écologie, solidarité »

 Perquisitions et gardes à vue à la Métropole Nice Côte d'Azur


De nouvelles perquisitions, des dizaines d'interpellations, le Directeur de Cabinet et le Directeur Général des Services de la Métropole placés en gardes à vue prolongées par la police...

L'affaire des irrégularités financières et techniques des reconstructions dans les vallées de la Tinée et de la Vésubie semble loin de connaître son dénouement. A l'heure où les investigations se poursuivent, et où prévaut la présomption d'innocence, nous nous garderons bien de les commenter.

Pour autant, force est de constater que la situation est plus qu'alarmante. Ces nouveaux soubresauts s'inscrivent dans un contexte de plusieurs affaires et de nombreuses enquêtes en cours, les unes pour détournements de fonds publics, les autres pour trafics d'influence ou abus de biens sociaux, concernant notamment :

- La gestion du GIP Grand Prix de France de formule 1

- Le projet immobilier Iconic

- Le projet immobilier l'Avant Scène

- Le détournement de déchets vers l'Espagne

- Des frais de bouche et de déplacements

- etc.

S'y ajoute récemment les cadeaux qu'aurait reçu Christian Estrosi du sculpteur Richard Orlinski, sans parler des procédures visant Laura Tenoudji-Estrosi...

L'accumulation d'affaires, d'enquêtes judiciaires en cours avec perquisition et désormais gardes à vues pousse à un double constat :

- La nécessité de faire, le plus rapidement possible, toute la transparence devant les Niçoises et des Niçois

- Le besoin de revoir profondément les pratiques, notamment de passation des marchés publics

 

Le rassemblement citoyen VIVA porte, dans ses propositions, l'exigence de mettre en place une charte éthique, réellement contraignante et suivie d'effets, contre le risque de manquements à la probité et le risque de corruption. Plus que jamais cette exigence est d'actualité.

 

Viva – Démocratie, écologie, solidarité - Nice, le 13 mars 2024

dimanche 10 mars 2024

Condamnation et recrutement de Rabah Souchi




Communiqué de presse de l’association Tous citoyens :

Condamnation et recrutement de Rabah Souchi



L’ex-commissaire Rabah Souchi a été condamné en première instance à six mois de prison avec sursis.

Même s’il a annoncé faire appel, cette condamnation est une victoire majeure contre les violences policières car elle sanctionne le donneur d'ordre et non l’exécutant. En effet, Rabah Souchi a été condamné car l’ordre de lancer la charge policière qu’il a donné le 23 mars 2019 place Garibaldi à Nice, causant les graves blessures subies par Geneviève Legay, était, selon le jugement rendu le 8 mars 2024, « un acte de violence ni justifié, ni proportionné, ni nécessaire ».

Cette condamnation est également décisive pour le droit de manifester car cette charge policière était ordonnée sous prétexte d’un arrêté préfectoral interdisant de manifester, arrêté depuis cassé par la cour administrative d’appel de Marseille. Rappelons, pour mémoire, qu’Emmanuel Macron s’était permis d’appeler Geneviève Legay à « une certaine forme de sagesse » alors qu’en réalité elle défendait, à raison, le droit de manifester.

Nous réaffirmons notre attachement au droit de manifester, régulièrement remis en question dans les Alpes-Maritimes, et nous témoignons, à nouveau, notre soutien à Geneviève Legay et à toutes les victimes de violences policières.



Fait grave, la Ville de Nice a annoncé le 8 février, un mois avant le délibéré attendu, le recrutement de Rabah Souchi en qualité de directeur adjoint de la police municipale. Christian Estrosi lui a, depuis que le verdict a été rendu, réitéré publiquement son soutien.

Ce recrutement est totalement contraire à l'éthique et pose de nombreuses questions. Comment rétablir et renforcer, à Nice, le lien entre citoyens et police quand l’on maintient Rabah Souchi, fraichement condamné pour violences policières, à la tête de la police municipale ? Quel est le message délivré ici par le maire de Nice aux policiers ? Que commettre des violences policières n’est pas grave ? Qu’ils seront soutenus et promus s’ils en commettent ? Cette décision est incompréhensible et irresponsable. Elle entache l’image de la police municipale niçoise, sa probité et sa crédibilité.

Nous appelons expressément le maire de Nice à revenir sur ce recrutement et à ne pas maintenir Rabah Souchi en poste.



Nice, le 10 mars 2024

Association Tous citoyens

lundi 4 mars 2024

Logement social : la léthargie de Christian Estrosi sanctionnée

 




Logement social : la léthargie de Christian Estrosi sanctionnée


Le préfet vient de publier l'arrêté fixant les pénalités pour non-respect de la loi Solidarité et Renouvellement Urbain. La ville de Nice est dans l'obligation de payer 7,23 millions d'euros, effet cumulé d’insuffisance de production de logements sociaux depuis des années : Nice a 14% de logements sociaux alors que la loi en impose au minimum 25%.

Cette annonce est tout sauf une surprise et la léthargie de Christian Estrosi face au mal logement aurait dû être sanctionnée depuis des années. Une procédure judiciaire est d’ailleurs en cours pour déterminer pourquoi la Ville de Nice n’a pas été mise ne carence plus tôt.

Une nouvelle fois, nous assistons aux mêmes réactions de la droite et de l’extrême droite sur le thème : « Objectifs intenables », « insulte au bons sens » sans parler de ceux stigmatisent une « loi communiste ». Autrement dit : le respect de la loi, c’est pour les autres.

Il est regrettable que les mêmes qui se plaignent de devoir appliquer la loi soient pour le moins très silencieux face à la crise du logement que subissent de plein fouet nos concitoyens. Plus 2,6 millions de familles sont en attente d’un logement social dans notre pays, dont 45 136 foyers dans notre département (fin 2022), et 24 000 sur le périmètre de la Métropole Nice Côte d’Azur. Pour des dizaines de milliers de foyers, la crise du logement aujourd'hui se traduit par une part de plus en plus importante du budget consacrée au logement, souvent de 25 à 35% du budget disponible.

Les rengaines de Christian Estrosi sur l'idée d'une loi inapplicable, masque une autre réalité : celle de l'absence totale de volonté politique en ce domaine. Très révélateur de ce point de vue, le refus du maire de Nice d'utiliser les outils que la loi met à sa disposition pour faire face à la poussée spéculative (encadrement des loyers, droit de préemption, droit de réquisition...). Rappelons également que là où Christian Estrosi échoue, d’autres réussissent. Et, si Paris arrive à 25% de logements sociaux, Nice peut y arriver aussi.

Pour le rassemblement citoyen VIVA, répondre aux objectifs de la loi SRU n'est pas une lubie idéologique, c'est un levier puissant pour faire face à la crise du logement qui frappe tout particulièrement la métropole niçoise. C’est permettre que l'accès à un logement digne soit une réalité pour tous les foyers des classes populaires et des classes moyennes, qui constituent aujourd'hui plus de 70% de la population.

Le problème ce n'est pas la loi SRU, c’est le manque de volonté politique, le refus de préempter, d'encadrer les loyers et la faiblesse des projets de constructions. C'est cet immobilisme qui creuse la crise du logement dans notre département et favorise la spéculation immobilière.

Chacun à leur niveau, le gouvernement et Christian Estrosi en portent toute la responsabilité.



ViVA! Démocratie, Écologie, Solidarité

Nice, le 4 mars 2024

 

mercredi 14 février 2024

Département 06 : une plainte pour faire diversion

 Communiqué de presse de l’association Tous Citoyens

Département 06 : une plainte pour faire diversion



Le 19 décembre 2023 nous avons publié un communiqué de presse pour dénoncer le fait que le Département 06 mette à la rue des jeunes exilé-es évalués majeur-es alors qu’ils et elles avaient besoin de soins médicaux (jeune fille enceinte, jeune garçon en attente d’une greffe du tendon, jeune garçon sous surveillance médicale après une embolie pulmonaire, etc.).
Notre communiqué est en ligne ici : https://touscitoyens06.blogspot.com/2023/12/quand-le-departement-06-met-la-rue-des.html

Cette alerte a donné lieu à un article de l’Humanité : https://touscitoyens06.blogspot.com/2023/11/mariam-mere-adolescente-abandonnee.html

Et à un reportage de France 3 Côte d'Azur : https://touscitoyens06.blogspot.com/2024/01/mineurs-non-accompagnes-france-3-cote.html

Le Département 06, au lieu de répondre sur le fond et d’expliquer comment la mise en danger de ces jeunes exilé-es a été possible, tente de faire diversion en déposant plainte contre notre association pour diffamation.

L’objet de la plainte :

Nous avons déclaré que le Département 06 avait mis à la rue ces jeunes alors que certains étaient administrativement déclarés en fugue.

La réalité :


Quand le Département a évalué un jeune et estime que sa minorité n’est pas établie, le jeune est considéré comme majeur et sort du dispositif de l’Aide Sociale à l'Enfance. Concrètement, il doit quitter le foyer et est mis à la rue. Le Département informe le foyer que le jeune doit partir et convoque le jeune à un rendez-vous pour lui notifier la mainlevée du placement et sa fin de prise en charge. Or, depuis un protocole d’accord signé avec le préfet et le procureur en décembre 2019, le Département prévient la police quand elle convoque le ou la jeune. Il est depuis fréquent qu’au sortir du rendez-vous, la police interpelle le ou la jeune et l'arrête. Les jeunes craignant une arrestation, quittent le foyer, non pas pour se soustraire à une mise à l'abri désirée mais pour échapper à un nouvel événement traumatique. Le Département s’empresse alors de les déclarer en fugue.

Oui, des jeunes évalués majeurs fuguent par crainte d'être arrêtés par la police sur dénonciation du Département 06.

Oui, c’est bien là mainlevée du placement prononcée par le Département qui provoque la mise à la rue du ou de la jeune.

Nous avons dénoncé ces arrestations :
https://touscitoyens06.blogspot.com/2021/04/convoque-par-laide-sociale-lenfance.html

Cela a donné lieu à une dépêche AFP : https://touscitoyens06.blogspot.com/2021/04/depeche-afp-nice-des-jeunes-etrangers.html

Un article Nice Matin : https://touscitoyens06.blogspot.com/2021/04/nice-matin-ils-ressortent-menottes-de.html

Et un article de l’Humanité : https://touscitoyens06.blogspot.com/2021/04/lhumanite-nice-des-enfants-livres-la.html

Pourquoi une plainte ?

Le Département 06 cherche à faire diversion pour masquer ses multiples manquements. Au lieu de reconnaître les dysfonctionnements et d’y remédier, il choisit de faire pression sur notre association.

Cette plainte est une tentative d’intimidation contre une association qui dénonce des faits commis par une institution. Il s’agit d’une procédure bâillon pour faire taire Tous citoyens.

L’enjeu :


Le véritable enjeu n’est pas ici notre association mais la protection des mineur-es et jeunes majeurs vulnérables dans les Alpes-Maritimes.

Plus d’une fois sur deux, quand le ou la jeune que nous accompagnons conteste l’évaluation concluant à sa majorité, la justice contredit la décision du Département 06, reconnaît la minorité et ordonne le placement de l’interressé-e.

Et si le Département évalue un-e jeune comme majeur-e mais que le ou la jeune est sous surveillance médicale ou doit être hospitalisé-e, le Département ne doit en aucun cas prononcer la mainlevée du placement sans s’assurer de la prise en charge de la personne par les services compétents. La mise à la rue d’une jeune fille enceinte ou d’un jeune garçon en attente d’une greffe du tendon à l’hôpital constitue une inadmissible mise en danger.

Nous demandons un accueil digne des mineur-es isolé-es et jeunes majeur-es dans les Alpes-Maritimes. C'est par un dialogue ouvert entre institutions et associations et un travail commun à l'ensemble des parties prenantes de cet accueil que nous résoudrons les difficultés.

lundi 22 janvier 2024

Logements vacants à Nice : inaction et opacité

 


Rassemblement citoyen « Viva, démocratie, écologie, solidarité »

Logements vacants à Nice : inaction et opacité


Les propos du premier adjoint de Christian Estrosi, Anthony Borré, déclarant dans la presse locale « L'engagement de la Métropole, et en particulier celui de la Ville de Nice, est important et vigoureux pour lutter contre la vacance des logements » sont proprement surréalistes.

En effet, ces propos ne reflètent en rien la réalité :

Les chiffres :

Depuis l’élection de Christian Estrosi en 2008, il y a plus de 5 500 logements vacants supplémentaires à Nice (chiffres INSEE). Nous atteignons, toujours selon les derniers chiffres de l’INSEE, un total de logements vacants qui avoisinent les 33 000. La ville de Nice compte un taux de logements vacants de 14%, près de deux fois supérieur à la moyenne nationale qui est de 8% ! Dans le même temps, Nice, avec 14% de logements sociaux, est très loin d’atteindre le taux minimal fixé par la loi SRU (25%).

Triste record pour la ville de Nice, elle compte autant de logements vacants que de logements sociaux.

L’exemple :

Le ministère du logement a lancé un Plan de Requalification des Quartiers Anciens Dégradés (PNRQAD) intégrant la localisation des logements vacants et leur remise sur le marché locatif, soit par aides financières aux propriétaires si des travaux sont nécessaires, soit par préemption de la Ville pour les convertir en logements sociaux. Lancé à Nice en 2010 sur un périmètre couvrant le quartier de la gare Thiers (de la rue Vernier à la rue d'Italie, bd Dubouchage et rue Lépante), ce programme est doté de 78 millions d’euros. Quels sont les résultats de cette opération ? Combien de logements vacants ont été captés et remis sur le marché locatif en 14 ans ? Rien, silence radio. L’opacité règne.

Ces chiffres et cet exemple illustrent l’échec de la politique du logement à Nice. Loin de lutter contre la multiplication des logements vacants qui traduisent souvent des opérations à vocation spéculative, Christian Estrosi laisse faire.  Un « laissez faire, laissez spéculer », en toute tranquillité, qui se fait au détriment des habitant-es de cette ville qui se ruinent pour s’y loger dans des conditions souvent à peine satisfaisantes.


Viva – Démocratie, écologie, solidarité - Nice, le 22 janvier 2024

vendredi 22 décembre 2023

Mobilisation devant l'opéra pour dénoncer l'invitation de la ville de Nice à une cheffe d'orchestre néo fasciste

 Mobilisation le 22 décembre 2023 devant l'opéra de Nice pour dénoncer l'invitation faite à Béatrice Venezi, néo fasciste italienne.









BMF Nice : 





Notre communiqué commun de juillet 2023 : 

Communiqué de presse collectif :

Non à la venue à Nice de Béatrice Venezi,

cheffe d'orchestre néo fasciste italienne

 

La Ville de Nice invite à la tête de son Orchestre Philharmonique, pour les traditionnels ballets de Noël et "Concert du Nouvel An", la cheffe d'orchestre italienne Béatrice Venezi.


Nous souhaitons rappeler les prises de positions politiques et intellectuelles de Béatrice Venezi qui s'est engagée auprès de Giorgia Meloni, présidente du Conseil Italien, en tant que conseillère en musique. Très présente dans les médias italiens, elle a assisté, en mai 2022, à la convention du parti d’extrême-droite Fratelli d’Italia et se montre soucieuse de donner à l'idéologie qu'elle défend la plus grande visibilité possible, utilisant pour ce fait sa notoriété de cheffe d’orchestre.


Dans un contexte de banalisation de l’extrême-droite et du fascisme, l'invitation faite à Mme Venezi à Nice constitue un geste politique que nous contestons et dénonçons fermement.


La mise en avant médiatique de sa qualité de femme pour justifier sa programmation dans la saison de l’Opéra de Nice n’est pas entendable, s’agissant d’un soutien du gouvernement italien qui prétend limiter les droits des femmes et affiche des valeurs comme « Dieu, famille, patrie », héritées de l’idéologie mussolinienne.


Depuis des années à Nice, les ballets de Noël et le "Concert du nouvel an", s'inscrivant dans la période privilégiée des fêtes de fin d'année, se déroulent dans un esprit d’échange et de partage.


La Ville de Nice n'a pas, sous couvert d'un événement artistique et en instrumentalisant l'Opéra de Nice, à donner un blanc-seing au néo fascisme italien.


Nous demandons expressément au Directeur Général de l'opéra de Nice Côte d'Azur et au Maire de Nice d'annuler l'invitation faite à Béatrice Venezi.

Nice, le 10 juillet 2023


Signataires :  Les Amis de la Démocratie, l'Association pour la Démocratie à Nice, Attac 06, CDDF06, CGT MNCA, Comité antifasciste 06, EELV 06, Ensemble!-06, Nice au Cœur, Planning Familial 06, le NPA, Roya citoyenne, Tous citoyens, Le rassemblement citoyen Viva !

 



vendredi 8 décembre 2023

Une urgence sociale à Nice : l'encadrement des loyers


  Pétition du rassemblement citoyen 

« ViVA! démocratie, écologie, solidarité »


Pétition pour l'encadrement des loyers à Nice !
 

La Métropole Nice Côte d’Azur n’a jamais fait du logement une de ses priorités. Pourtant, il est possible d’agir.

Le constat :

Il devient impossible de se loger à Nice. Le prix du mètre carré et le montant des loyers explosent. Nice a les loyers les plus chers de France après Paris !

Beaucoup quittent Nice ou renoncent à y venir en raison de la cherté du logement. L’accession à la propriété s’éloigne de plus en plus pour la très grande majorité des Niçoises et des Niçois.
 
De nombreux habitant·es subissent le mal logement et vivent dans des appartements ne correspondant pas aux besoins de leur foyer. Beaucoup, pour garantir un logement décent à leur famille, y consacrent l’essentiel de leur budget et sont contraints à de gros sacrifices au niveau de la nourriture, des soins, des vêtements ou de leur vie sociale.
 
Celles et ceux qui, après de longues années d’attente, ont enfin obtenu un logement social y sont piégé-es et ne peuvent plus en sortir : au lieu de libérer le logement pour de futurs occupant·es, ils y restent par contrainte car la marche est trop haute entre le montant d’un loyer en logement social et le montant d’un loyer du parc privé.
Le nombre de personnes Sans Domicile Fixe, vivant à la rue ou dans des squats, ne fait qu’augmenter. A Nice, le dispositif d’urgence sociale et d’hébergement d’urgence est largement sous-doté.

La Métropole niçoise a :

  • Trop de résidences secondaires : 17 % contre une moyenne nationale de 9,8%
  • Trop de logements vacants : 11,6 % contre une moyenne nationale à 8%
La Ville de Nice a :
  • Un taux de pauvreté énorme : 21% contre une moyenne nationale à 14,4%
  • Pas assez de logements sociaux : 14,2 % contre une obligation légale à 25%
Et l’on y construit toujours plus de bureaux…
 
Les leviers d’actions :
 
Plusieurs pistes reviennent régulièrement dans le débat public, notamment :
  • Construire : la contrainte du foncier disponible nous limite et l’objectif de stopper l’empiètement sur les espaces naturels nous oblige, mais il faut impérativement parvenir à construire plus de logements sociaux. Il est par exemple possible de donner la priorité sur le logement à toute autre construction (bureaux, etc.). Il est également possible d’abaisser la superficie minimale à partir de laquelle le logement social est obligatoire pour toute nouvelle construction de logements collectifs.
  • Capter des logements vacants : il s’agit d’acquérir des logements vides pour les reconvertir en logements sociaux. Le processus est long mais nécessaire. A Nice, le Programme de Requalification des Quartiers Anciens Dégradés lancé autour de la gare Thiers est à la peine et la plus grande opacité demeure sur l’avancée de ce projet qui devait précisément capter des logements vacants pour en faire des logements sociaux.
  • Limiter les résidences secondaires : cela devient également indispensable à Nice. Les principaux outils pour limiter les résidences secondaires sont des outils fiscaux. Les pouvoirs de collectivités locales existent mais sont limités et il faudrait une réforme au niveau national pour contrer fortement ce phénomène.
  • Lutter contre les résidences touristiques de type AirBnB : c’est un sujet prioritaire à Nice et le rassemblement citoyens Viva fera prochainement des propositions sur le sujet.

 
L’encadrement des loyers :

Un autre levier d’action a fait ses preuves et n’est pas utilisé à Nice : l’encadrement des loyers.

Prévue par la loi Alur en 2014, relancé par la loi Elan en 2018, l’encadrement des loyers est déjà mis en œuvre par de nombreuses villes en France comme Paris (depuis 2019), Lille (2020) Lyon (2021), Bordeaux (2022) ou Montpellier (2022). Cette mesure permet de freiner l’augmentation des loyers et permet à de nombreuses familles et personnes isolées de mieux se loger.

Nice est en zone tendue. L’augmentation des loyers y est uniquement soumise à l’Indice de Référence des Loyers (IRL). Mais la Métropole Nice Côte d’Azur n’a toujours candidaté pour appliquer le plafonnement des loyers.

Comment fonctionne cette mesure ?

Le montant maximum qu’un propriétaire peut fixer pour un loyer est calculé sur la base du prix du marché et est fixé chaque année par le préfet. Le loyer de référence tient compte du quartier, de l’année de construction du logement, de sa superficie et du nombre de pièces, de la typologie du logement (vide ou meublé).

Les villes qui appliquent l’encadrement des loyers peuvent moduler la mesure et l’adapter à leur territoire, avec plus ou moins de volontarisme. Paris applique des sanctions contre les propriétaires ne respectant pas l’encadrement des loyers. Les propriétaires particuliers risquent jusqu’à 5 000 € d’amendes et les agences jusqu’à 15 000 €. La Fondation Abbé Pierre publie un baromètre annuel de l’encadrement des loyers.

S’il ne permet pas une baisse massive des loyers, l’encadrement des loyers garantit de stopper la folle augmentation des loyers et permet de mettre fin aux loyers abusifs.
 
Non, même à Nice, le mal logement et l’augmentation des loyers ne sont pas une fatalité.
 
Vous pouvez signer pour l’encadrement des loyers à Nice ici :

https://www.mesopinions.com/petition/politique/petition-encadrement-loyers-nice/222871

lundi 27 novembre 2023

Défense du droit de manifester à Nice



Communiqué de presse de l’association Tous citoyens :

Défense du droit de manifester à Nice

 

L’acharnement du préfet des Alpes-Maritimes, Hugues Moutouh, à vouloir interdire les manifestions à Nice pour la paix entre israéliens et palestiniens interroge : ses cinq derniers arrêtés ont tous été cassés par le tribunal administratif de Nice. A chaque fois le tribunal administratif constate que les arrêtés du préfet portent « une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale », le droit de manifester.

Nous sommes en conséquence devant un phénomène paradoxal : le préfet, représentant de l’Etat dans le département, est le garant de l’état de droit. Il est rappelé à l’ordre par la justice qui lui notifie explicitement que l’une de ses décisions est contraire au droit. Tout préfet devrait alors se conformer au droit. Or le préfet Moutouh, lui, récidive… à quatre reprises ! Cela veut dire qu’à quatre reprises il décide de prendre sciemment une décision qu’il sait être contraire au droit.

Pourquoi le préfet Moutouh s’entête-t -il à porter atteinte à une liberté fondamentale ? Ses nombreuses déclarations dans la presse font apparaître une raison d’ordre idéologique : il a déclaré, le 7 novembre, que « les manifestations qui sous couvert d’être des manifestations pour la paix et pour le peuple palestinien ne sont que des appels à la haine contre les autres et notamment contre les juifs de France et d’Israël. »

Nous rappelons au préfet des Alpes-Maritimes que :

1. L’opposition à la politique colonialiste du gouvernement de Benyamin Netanyahou n’est pas de l’antisémitisme. Il s’agit de lutter contre l’oppression subie par le peuple palestinien, de défendre le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et de défendre les droits de l’Homme.

2. Manifester pour la paix, la protection des civils israéliens et palestiniens, et l’application des résolutions de l’ONU tendant à la création de deux états autonomes, c’est défendre la position officielle de la France. Cette position a été réaffirmée avec constance par les présidents de la Républiques françaises successifs, et récemment par Emmanuel Macron.

3. Le préfet est, comme tout fonctionnaire, astreint au principe de neutralité et au devoir de réserve : il ne doit pas tenir de propos à caractère purement idéologique ou partisan.

4. Le préfet est le garant du respect des lois et de l’état de droit, il ne doit pas porter sciemment atteinte à des droits fondamentaux.

5. Manifester un droit fondamental. La liberté d’expression, y compris sur la voie publique, est l’une des modalités d’exercice de la citoyenneté. Manifester est un acte citoyen qui fait vivre la démocratie.

 

Nice, le 28 novembre 2023

Association Tous citoyens


dimanche 26 novembre 2023

Affaire des « prières » dans les écoles : une précipitation fautive pour stigmatiser

 


Affaire des « prières » dans les écoles : une précipitation fautive pour stigmatiser


Communiqué du rassemblement citoyen «ViVA! démocratie, écologie, solidarité»


Le respect de la laïcité et la lutte contre les radicalisations sont des sujets sérieux qui nécessitent vigilance et volontarisme, mais aussi rigueur, mesure et discernement. La Ville de Nice en a singulièrement manqué dans le traitement de ce qu’elle a qualifié de « phénomènes de prières dans les écoles ».

En effet, le maire de Nice, Christian Estrosi, non freiné en cela par le rectorat, s’est précipité pour rendre public des faits signalés avant même qu’ils ne soient réellement vérifiés. Les derniers signalements médiatisés se sont avérés complètement erronés et infondés. Les enfants en question jouaient et n’avaient en rien pratiqué des rites religieux dans l’enceinte de l’école. Les parents et grands-parents des enfants ont dénoncé publiquement l’emballement de la mairie, le traitement réservé aux enfants et le déferlement médiatique suscité. Il y a eu, et c'est la moindre des choses, des mises au point de certains médias, revenant sur un traitement des faits précipité et faux en définitive.

Mais le mal a été fait et il concerne de jeunes enfants et des familles : c'est grave et inacceptable !

La précipitation du maire de Nice a entraîné plusieurs conséquences dramatiques :

- Une mise en cause de façon inconsidérée des enfants et leur famille, littéralement accusés de non-respect de la laïcité, voire de radicalisation.

- Une exposition de ces enfants, de leurs familles et de leurs camarades de classe, à une sur - médiatisation dangereuse.

- Un sentiment de culpabilité chez des enfants souvent très jeunes.

- Un sentiment de stigmatisation chez les familles, notamment de culture ou de confession musulmane.

- Une ingérence du maire dans la communauté éducative des établissements concernés.

Nous dénonçons l’instrumentalisation politicienne de la laïcité et l’obsession de l’islam du maire de Nice qui, dans sa recherche du buzz permanent, a mis en cause des enfants de façon totalement irresponsable et indigne. Faut-il rappeler que l'UNICEF a décerné le label "Ville amie des enfants" à la ville de Nice ?

Nous appelons le maire de Nice et le rectorat à la raison. Le signalement pour des faits de radicalisation est un acte lourd de conséquences qui doit être effectué avec prudence et sens des responsabilités.

Si réellement les faits avaient été si graves comme l'ont déclaré le maire de Nice et la rectrice, il aurait fallu informer et laisser travailler les services du renseignement au lieu de se vautrer dans les médias. Le travail des services de l’Etat sur le suivi des personnes pouvant présenter un danger est suffisamment difficile pour ne pas être encombré de signalements infondés, fantaisistes et diffamatoires.

L’école est un lieu d’apprentissage qui doit être préservé de l’agitation politico-médiatique. Les enfants n'ont pas à être jetés en pâture et stigmatisés et doivent s’y sentir protégés. Les familles doivent être considérées et respectées, quelles que soient leurs origines ou leurs croyances : c'est ce que nous dit aussi la laïcité. La communauté éducative a besoin de soutien et se voit aujourd’hui déstabilisée par l’agitation générée par la Ville de Nice. Dans quel but, au juste ?



Nice, le 25 novembre 2023

ViVA! – Démocratie, écologie, solidarité