La privatisation de l'aéroport de Nice a été votée hier à l'Assemblée Nationale sous l'impulsion d'un gouvernement dit de gauche. La marche des privatisations a repris de plus belle sous une gauche renonçant à ses valeurs et à sa ligne économique. Capitulation ou conversion à un capitalisme socialiste, la loi Macron est un condensé de libéralisme appliqué dont la privatisation de l'aéroport de Nice est l'un des nombreux dégâts collatéraux.
Camarades socialistes azuréens, vous qui êtes cette fois-ci directement concernés, comprenez-vous désormais pourquoi nous portons le fer contre la politique menée par ce gouvernement, nous, socialistes qui n'avons renoncé ni à nos engagements ni à nos valeurs ?
Face à la privatisation de l'aéroport de Nice, Christian Estrosi tente de se poser en défenseur d'une souveraineté économique locale en réalité perdue depuis longtemps. Lui qui, appartenant à des gouvernements libéraux, n'a fait que participer à ce long processus de captation des biens et équipements publics par les grands groupes privés ; lui qui a voté en 2005, précisément, une loi permettant l'ouverture du capital de l'aéroport de Paris ; lui qui, Président du Conseil Général des Alpes-Maritimes puis Maire de Nice et Président de la Métropole Nice Côte d'Azur n'a rien fait pour lutter contre le règne de l'argent roi sur la Côte d'Azur, et qui, bien au contraire, l'a facilité et amplifié.