Christian Estrosi, ancien ministre, député, maire de Nice, président de la Métropole Nice Côte d'azur et président de l'association des "Amis de Nicolas Sarkozy", ayant fait de la sécurité son crédo et des déclarations dignes du FN son habitude, aime à s'auto-proclamer "gaulliste social".
Qu'en est-il exactement ? De quel gaullisme parle-t-on ? Quelle est la cohérence idéologique du "fils de Nice" ?
1. La fable du gaullisme social
Le gaullisme social dont se targue Christian Estrosi est, au mieux, une fable, au pire, une mauvaise farce. Un seul exemple suffira à le démontrer : sa proposition de loi sur les allocations familiales.
En juin 2011, le député Estrosi propose de verser les allocations familiale dès le premier enfant, alors qu'elle ne le sont actuellement qu'à compter de la naissance du second. Vieille revendication des associations de défense des familles, cette idée correspond à un réel besoin, les dépenses étant toujours très importantes à l'arrivée du premier enfant. Pour autant, elle se heurtait à une difficulté budgétaire : comment verser les allocations dès le premier enfant tout en restant à budget constant ?
La solution estrosienne est simple : baisser les allocations à partir du 3ème enfant : moins 90 € par mois pour 3 enfants, moins 160 € par mois pour 4 enfants, etc ! Ainsi, sous couvert d'une mesure sociale attendue (les allocations dès le 1er enfant), Christian Estrosi propose une régression sociale majeure (baisser les allocations des familles nombreuses). Ainsi va la fable du gaullisme sociale... (pour plus de détails, lire
ici).