mardi 14 janvier 2014

De nouveaux droits pour les Niçois !

Patrick Allemand a présenté à la presse la charte que chacun des membres de sa liste "Un autre avenir pour Nice" signera : non pas une charte "éthique" mais une charte "de gouvernance". Il s'agit d'exposer la manière dont nous gèrerons la ville si nous sommes élus, la place que nous donnerons aux citoyens, la participation des forces vives de la cité à notre devenir collectif.
Se faisant, nous proposons de nouvaux droits aux Niçois :  open data, élection du président du conseil de quartier, budget participatif, "heure des citoyens", droit de pétition renforcé, "observatoire des engagements" et bien d'autres avancées encore ! 

vendredi 10 janvier 2014

Nice: rejoindre une liste de droite, renier ses valeurs de gauche

Marc Concas et Jean-Christophe Picard viennent de rejoindre la liste menée par Olivier Bettati pour l'élection municipale à Nice. Si je rechigne habituellement à commenter les tactiques politiciennes des uns et des autres, je souhaite, cette fois, clarifier les choses et montrer les conséquences de telles inconséquences.
Je précise que je n'ai aucun grief personnel ni contre Marc Concas ni contre Jean-Christophe Picard. Je connais peu le premier. J''ai fait campagne, lors des primaires citoyennes de 2011, face au second, lui en tant que représentant de Jean-Michel Baylet et moi en tant que représentant d'Arnaud Montebourg. Nous avons ensuite fait campagne ensemble pour François Hollande.
Faire dissidence à gauche et rejoindre une liste de droite sont deux actes politiques de natures différentes. La première option consiste à marquer une différence sans renier ses valeurs et se respecte. La seconde consiste à renier ses engagements, sa parole publique, et, au final, ses valeurs.
L'argument selon lequel il s'agit d'une liste "au dessus des partis" est un leurre. Olivier Bettati, "Bébé Médecin" revendiqué, ancien adjoint de Christian Estrosi, est proche de Jean-François Copé : la droite décomplexée, celle des "pains au chocolat", celle qui réclame le retour au droit du sang, qui organise un débat sur l'identité nationale, qui stigmatise le port de la burqa ou l'alimentation hallal pour occuper l'espace médiatique, qui dresse les français les uns contre les autres au lieu de favoriser le vivre ensemble. Benoit Kandel, lui, déjeune avec Marine Le Pen lorsqu'il se fâche avec Estrosi. Il se dit proche des idées du Front National. Cette droite là n'est pas une droite républicaine.

lundi 16 décembre 2013

Christian Estrosi a-t-il peur de la démocratie ?

On savait le Maire de Nice peu adepte de la démocratie locale et deux exemples récents, la question du tram et celle de la dette, l'ont largement démontré. Un troisième évènement vient clarifier les choses et s'avère plus significatif encore : l'ouverture de sa liste à deux cybermilitants de gauche par Patrick Allemand, candidat socialiste menant une liste de rassemblement de la gauche.
Un tramway nommé "délire" :
Le premier épisode récent du déni de démocratie locale de la part du Maire sortant est l'affaire de la ligne 2 du tramway. La ville de Nice bat des records de pics d'ozone tous les étés et l'air y est très pollué. La mise en service d'une seconde ligne de tram, d'Est en Ouest, est une priorité absolue pour la santé des Niçois. Pourtant, Christian Estrosi a reporté le lancement des travaux tout au long de son mandat. Il a d'abord décidé de faire le tram' sur la promenade des Anglais, en surface. Puis jusqu'à la gare Riquier, en souterrain. Puis jusqu'au port. Puis jusqu'au port mais en s'arrêtant à l'avenue Jean Médecin... Outre ces tergiversations coupables, les Niçois savent depuis longtemps que le sol de la ville est poreux et gorgé d'eau. L'histoire locale est truffée d'exemples de travaux s'arrêtant, de chantiers inondés, suite à des infiltrations d'eau jusqu'alors "imprévisibles" (Hôpital Pasteur II, Parking des Douanes, etc). Le Parti Socialiste local (dont je fais partie) a demandé au Maire sortant d'organiser le référendum local sur le tracé du tram. Il a refusé. Nous avons donc organisé une votation citoyenne à laquelle 8 470 Niçois ont participé, 91%  d'entre eux votant contre le passage du tram en souterrain. Il n'en a pas tenu compte. Nous avons lancé une pétition recueillant plus de 15 000 signatures contre le souterrain. Rien, le Maire de Nice a choisi de mépriser les 15 632 Niçois signataires de cette pétition. Il a ensuite tenté de faire croire aux Niçois que tout était joué, qu'il était trop tard : il s'est précipité pour lancer des appels d'offres et a inauguré plusieurs fois le début des travaux alors que le forage ne commencera que fin... 2014 ! Ce faisant, il a tout fait pour que le débat démocratique n'ait pas lieu, il le craint, il le fuit.

mercredi 31 juillet 2013

Police municipale: les consignes de Christian Estrosi sont elles légales?

Christian Estrosi a fait de la sécurité son domaine de prédilection. Il a décidé, au début de son mandat municipal, de faire de la Ville de Nice le "laboratoire de la sécurité" et a équipé ses policiers de Tasers. Bientôt au terme de son mandat, il a fait de Nice l'une des villes comptant le plus de caméras de vidéosurveillance et de policier municipaux par habitant de France. 

Sans revenir sur les résultats chiffrés de cette politique, toujours controversés, ni sur le fond de la récente polémique sur les Gens du voyage, déjà évoquée sur ce blog (lire ici), il convient de s'interroger sur la nature du rôle que Christian Estrosi demande de jouer à sa police municipale : le harcèlement.
Lors de la violente altercation verbale l'opposant à des Gens du voyages, le député maire de Nice a déclaré : "J’en ai maté d’autres, je vous materai, vous êtes des voyous en infraction, vous avez une heure pour partir ! (...) Sinon, on mettra en place un dispositif pour vous pourrir la vie jour et nuit avec électricité et eau coupés et surveillance par caméras mobiles" (Métro, édition Nice Cannes du 30.06.13). Il a ensuite envoyé son mode d'emploi à d'autres maires de France pour lutter contre la présence illégale de Gens du voyages sur des terrains municipaux ou privés.

lundi 8 juillet 2013

Christian Estrosi, l'autre droite extrême

La fable du gaullisme social et le vernis de l'élu républicain n'auront pas tenu longtemps (lire ici). Les masques sont tombés. La surenchère populiste sur les Roms et l'Islam entre le FN et Christian Estrosi a révélé le vrai visage de ce dernier.
En effet, Christian Estrosi est devenu coutumier des déclarations "limites" et entretient des "confusions lexicales" pour le moins gênantes et récurentes. Accumulation de bêtises et d'erreurs grossières de la part du motodidacte niçois ou dérapages contrôlés d'une droite extrême dans une stratégie calculée d'asphyxie électorale du FN en vue des prochaines municipales ?
Décryptage.
Christian Estrosi a déclaré récemment que donner le droit de votes aux étrangers reviendrait à donner le droit de vote à "des gens qui haissent la France" (lire ici). Il a lancé, en marge d'une manifestation, un retantissant "Vive l'Algérie française" dans une stratégie de conquête d'un électorat pied-noir supposé frontiste (lire ici et ici). Dans sa gestion de la ville de Nice, il n'a eu de cesse, à grand renfort d'arrêtés municipaux sécuritaires, de stigmatiser et de repousser à la périphérie les populations ne cadrant pas avec la carte postale de la capitale azuréenne (lire ici).

jeudi 4 juillet 2013

Christian Estrosi ou le gaullisme de pacotille

Christian Estrosi, ancien ministre, député, maire de Nice, président de la Métropole Nice Côte d'azur et président de l'association des "Amis de Nicolas Sarkozy", ayant fait de la sécurité son crédo et des déclarations dignes du FN son habitude, aime à s'auto-proclamer "gaulliste social".
Qu'en est-il exactement ? De quel gaullisme parle-t-on ? Quelle est la cohérence idéologique du "fils de Nice" ?
1. La fable du gaullisme social
Le gaullisme social dont se targue Christian Estrosi est, au mieux, une fable, au pire, une mauvaise farce. Un seul exemple suffira à le démontrer : sa proposition de loi sur les allocations familiales.
En juin 2011, le député Estrosi propose de verser les allocations familiale dès le premier enfant, alors qu'elle ne le sont actuellement qu'à compter de la naissance du second. Vieille revendication des associations de défense des familles, cette idée correspond à un réel besoin, les dépenses étant toujours très importantes à l'arrivée du premier enfant. Pour autant, elle se heurtait à une difficulté budgétaire : comment verser les allocations dès le premier enfant tout en restant à budget constant ?
La solution estrosienne est simple : baisser les allocations à partir du 3ème enfant  : moins 90 € par mois pour 3 enfants, moins 160 € par mois pour 4 enfants, etc ! Ainsi, sous couvert d'une mesure sociale attendue (les allocations dès le 1er enfant), Christian Estrosi propose une régression sociale majeure (baisser les allocations des familles nombreuses). Ainsi va la fable du gaullisme sociale... (pour plus de détails, lire ici).

jeudi 27 juin 2013

Montebourg vs Barroso : défendre les peuples européens face à l'austérité

Bien mal connaître Arnaud Montebourg serait de penser que la polémique l'opposant à José Manuel Barroso n'est qu'une question de personne et non un clivage politique profond.

Si beaucoup se sont émus de la formule du Ministre du Redressement Productif français selon laquelle le Président de la Commission Européenne était le "carburant du Front National", peu ont écouté sa déclaration complète (voir ici, à partir de 6'20").

Interrogé sur les résultats électoraux de Villeneuve sur Lot, Arnaud Montebourg a identifié la pression exercée par l'Union Européenne sur des gouvernements démocratiquement élus comme étant la principale cause de la montée du Front National en France et, plus largement, de l'extrême droite en Europe, les empêchant de répondre aux attentes des peuples européens. La politique d'austérité de l'UE donne raison à tous les partis souverainistes et populistes anti-européens, en Italie comme en Allemagne. Il s'agit désormais de tirer les conséquences économiques mais aussi politiques de cette pression.

Si Arnaud Montebourg a cité José Manuel Barroso, c'est en réaction aux déclarations de ce dernier disant que la défense de l'exception culturelle française, et donc la critique de la mondialisation, est une posture réactionnaire. M. Barroso fait partie de ces dirigeants qui ont "institutionnalisé" l'Union Européenne comme une structure allant contre les peuples européens. C'est en ce sens qu'il est le "carburant" du FN.